(Publié originellement en décembre 2013)
Vous avez certainement entendu le mot “bitcoin” récemment. Je ne serais pas étonné qu’une bonne partie de ceux qui l’ont en effet lu ou entendu associent ce mot exclusivement à l’achat d’armes ou de drogue, à de jeunes geeks qui sont récemment devenus riches en spéculant sur le cours de change entre le dollar et le bitcoin (les “bitcoin millionaires”) ou bien à un “truc” de geeks qui ne savent plus quoi inventer. Bien que tout cela existe bel et bien, le Bitcoin c’est bien plus que cela. Le Bitcoin, c’est aussi une méthode de paiement déjà acceptée par plus de 15.000 sites d’e-commerce et d’ONG aux États-Unis, c’est la monnaie choisie par de plus en plus d’américains pour recevoir leurs salaires, ce sont des centaines de startups spécialisées créées en 2013, c’est un premier distributeur automatique installé en Europe (à Helsinki, mais d’autres sont en attente de livraison dans les plus grandes villes), ce sont plus de 11 millions d’utilisateurs à travers le monde et c’est aussi depuis tout récemment un moyen de paiement accepté par notre opérateur de téléphonie Mobile Vikings. Mais bien que tout cela existe bel et bien, le Bitcoin ça pourrait être encore bien plus que cela. Les plus idéalistes et optimistes de ses utilisateurs pensent qu’on assiste à une révolution, non seulement technologique mais aussi sociétale. Malgré qu’on parle beaucoup du bitcoin dans les media, je rencontre beaucoup de gens qui ne comprennent pas de quoi il s’agit vraiment ou qui sous-estiment son champ d’action. Je me propose donc ici de vous expliquer le plus simplement possible de quoi il s’agit, d’aborder quelques enjeux importants, de déconstruire certains aprioris. J’espère surtout vous encourager à vous intéresser davantage à ce vaste sujet et vous donner les clés pour décrypter ce que vous lirez dorénavant.
Le Bitcoin prend son origine dans le constat que les États tirent une grosse partie de leur pouvoir dans leur contrôle de l’infrastructure financière. Les cypherpunks, des activistes qui prônent l’utilisation de la cryptographie pour améliorer la société, réfléchissent depuis 25 ans à des moyens basés sur la cryptographie pour créer une monnaie digitale décentralisée et ainsi rétablir la liberté d’interaction économique. Mais deux problèmes fondamentaux se sont présentés à tous ceux qui ont tenté de créer une telle monnaie.
Le premier problème est le registre de la liste des transactions. En effet, quand, dans le système actuel, on reçoit un virement bancaire, c’est en fait une banque qui confirme que le payeur avait sur son compte l’argent nécessaire à la transaction et qui confirme que cet argent appartient dorénavant au payé. Qu’une liste des transactions soit conservée est indispensable à toute utilisation d’argent virtuel. Mais donner la responsabilité de conserver cette liste de transactions à quiconque ou quelconque entité nous éloigne de l’objectif de décentralisation. La solution proposée par le Bitcoin est tout simplement que tout le monde conserve la liste complète de toutes les transactions effectuées depuis la création de celui-ci. En fait, tous les ordinateurs connectés au réseau et faisant tourner le logiciel officiel du Bitcoin ont ce registre sur leur ordinateur. Et ce registre, qu’on appelle la blockchain, se met à jour à chaque connexion. Plus besoin de faire confiance à une centrale.
Le deuxième problème fondamental est la “double dépense”, ou comment empêcher Pierre d’envoyer 1€ à Paul et 1€ à Jacques alors qu’il n’a qu’1€ sur son compte. Il est évident qu’une partie du problème est résolu parce que tous les utilisateurs ont accès à la blockchain. Quand Jacques reçoit son paiement, son ordinateur va interroger les autres ordinateurs du réseau et il va pouvoir confirmer qu’après avoir envoyé 1€ à Paul, Pierre n’a plus d’argent sur son compte. Mais que se passerait-il si Pierre a l’intelligence — et les compétences techniques — d’effectuer les deux paiements presque simultanément ? Les ordinateurs du réseau que l’ordinateur de Jacques va interroger pour savoir si Pierre à encore 1€ à dépenser n’auront peut-être pas encore reçu l’information du paiement fait à Paul. Le Bitcoin propose une solution élégante basée sur la cryptographie, dans laquelle les ordinateurs connectés au réseau vont se mettre en commun et faire des calculs pour vérifier la transaction et après 10 minutes, Jacques aura la confirmation ou l’infirmation de la légitimité de sa transaction. Pour être plus exact, ce n’est qu’après 60 minutes que la transaction sera totalement confirmée comme exempte d’irrégularités, mais on n’attend généralement autant de temps que pour les très grosses transactions. J’aimerais pouvoir vous expliquer comment cela marche techniquement, mais je n’en ai pas la place ici. Peut-être dans un prochain article.
Le bitcoin est la première monnaie décentralisée digitale qui a proposé une solution solide à ces 2 problèmes. Et plus généralement, c’est le premier réseau de communication peer-to-peer (pair-à-pair, c-à-d. qu’il n’y a pas un serveur central, mais le réseau est constitué de tous les ordinateurs qui y sont connectés) qui a trouvé réponse à la question “Comment avoir un système décentralisé sans pour autant faire confiance à aucune des parties ?”. Ceci m’amène à un point fondamental mais trop souvent méconnu ; le système formulé par l’inventeur du Bitcoin décrit un protocole de communication vérifiée — protocole que l’on nomme le Bitcoin, avec un “B majuscule” — et sur lequel se base une monnaie — le bitcoin avec un “petit b”. Il est très important de faire la part des choses entre le Bitcoin — le protocole — et le bitcoin (BTC) — la monnaie. La monnaie est celle dont vous entendez souvent parler. Le protocole permet de supporter la monnaie, mais en tant que protocole de communication vérifiée décentralisé, il permet en fait bien plus que le simple support d’une monnaie. J’y reviens plus bas dans un autre paragraphe.
De par sa nature, le bitcoin a des avantages évidents pour les utilisateurs que nous sommes comparé aux monnaies centralisées comme l’euro, le dollar, le yuan,… Les transactions, même internationales, en bitcoins sont quasi immédiates, sans frais (ou presque, mais je ne m’y attarderai pas ici), sans intermédiaire. Ce n’est donc pas étonnant qu’il intéresse autant. Et pourtant, bien que ces avantages soient effectivement réels pour nous, habitants de pays riches ; c’est dans d’autres contrées qu’il pourrait avoir un réel impact économique. Avant d’y revenir, j’aimerais discuter de deux caractéristiques importantes du bitcoin.
Le bitcoin est une monnaie déflationniste. Par opposition à la possibilité qu’ont les banques centrales d’imprimer des billets selon leur bon vouloir, le bitcoin a été créé de telle manière que le nombre de bitcoins croît selon une courbe déterministe. Toutes les 10 minutes, un nombre fixe de bitcoins sont générés. Entre 2009 et 2013, ce nombre était de 50. Puis, tous les 4 ans ce nombre sera divisé par 2, pour atteindre 0.00000001 bitcoins générés toutes les 10 minutes en 2140. Aucune institution n’a ou n’aura le pouvoir d’en créer plus ou moins. Il y a actuellement 12 millions de bitcoins en circulation ; et nous savons qu’il y en aura 21 millions au total en 2140, date à partir de laquelle aucun bitcoin ne sera plus généré. Cela a pour conséquence importante que si l’utilisation du bitcoin se généralise, la valeur d’1 BTC pourrait augmenter significativement pour permettre de supporter cette utilisation, d’autant plus que le bitcoin est divisible jusqu’à la 8ème décimale. De fait, on parle déjà beaucoup en millibitcoin (mBTC) plutôt qu’en bitcoin. Pour se faire une idée, au moment où j’écris ces lignes, il y a pour 9 milliards de dollars de bitcoins en circulation (12 millions de BTC x 750$/BTC). Le total de dollars en circulation est quant à lui de 1.230 milliards. Ce nombre limité de bitcoins est une des raisons qui expliquent la forte augmentation récente de la valeur du bitcoin. Ça implique malheureusement aussi qu’il y a un certain intérêt à épargner en bitcoins, et donc son utilisation comme moyen d’échange pourrait en être détériorée.
L’autre caractéristique intéressante est la question de l’anonymat. Pour évoquer cela, je vais d’abord brièvement expliquer comment on échange des bitcoins. Le logiciel (ou service en ligne) que vous choisissez d’utiliser pour recevoir et envoyer vos bitcoins vous génère une ou des paires de clés. Une clé est une chaîne de caractères qui va permettre de chiffrer ou déchiffrer un message. Une paire de clés est constituée d’une clé publique et d’une clé privée. La clé publique sera utilisée pour chiffrer un message que seule la clé privée associée pourra déchiffrer (voir la “cryptographie asymétrique”). En pratique, quand vous voulez recevoir un paiement en bitcoin, il vous suffit d’envoyer votre clé publique au payeur, clé qu’on appellera dès lors votre “adresse” (vous pouvez la communiquer librement, comme vous le feriez avec votre numéro de compte). À l’aide de son logiciel, le payeur va envoyer des bitcoins à votre adresse. À partir de ce moment, tout le réseau saura que les bitcoins envoyés “appartiennent” à cette adresse, mais seul vous, qui connaissez la clé privée correspondante, pourrez faire usage de ces bitcoins. Comme ces clés ne sont pas liées à un nom ou à une quelconque identité (elles sont générées aléatoirement par votre logiciel), l’envoi et la réception de bitcoins sont théoriquement anonymes. Mais comme la liste des transactions est totalement transparente, il a été démontré que dans beaucoup de cas, en suivant le trajet de bitcoins d’adresses en adresses, il est souvent possible de remonter à une personne. Cela au grand dam des gros utilisateurs du site de vente de drogue et armes en ligne “The Silk Road”, qui croyaient qu’ils achetaient de manière anonyme. Mais des startups sont déjà en train d’imaginer des services qui permettent de rendre des transactions anonymes en utilisant des techniques de division et mixage de celles-ci. Donc sans rentrer ici dans le débat de savoir si il serait préférable que l’utilisation du bitcoin soit anonyme ou pas ; ce qu’il faut retenir c’est que théoriquement le système est anonyme, dans les faits, en utilisation normale, il ne l’est pas, mais en prenant certaines précautions et en utilisant des services spécifiques, il peut l’être.
Examinons maintenant des applications réelles de l’utilisation du bitcoin. Et tant qu’à faire, attardons-nous sur celles qui ont un véritable impact économique sur ceux qui en ont le plus besoin. Les premiers qui ont beaucoup à tirer de la généralisation du bitcoin sont les immigrants économiques qui envoient de l’argent à leur famille restée au pays. Le total de ces transferts représente une somme d’argent colossale. Les options proposées pour effectuer ces transferts sont limitées et, actuellement, les plus généralisées sont Western Union et MoneyGram. Ces opérateurs sont choisis parce que leurs frais de transaction sont moins chers que les banques pour ce type de transferts internationaux. Il n’empêche que pour envoyer de l’argent des pays développés vers les pays plus pauvres d’Afrique, d’Amérique Latine ou d’Asie, les frais sont en moyenne de 12.5%, et peuvent être bien plus élevés dans certains cas, parfois jusqu’à 20, 30 ou même 40% pour les petits transferts. Un impôt ponctionné par le système financier occidental et qui enlève aux plus démunis toute chance de développement économique. Le bitcoin pourrait faire descendre ces frais à des pourcentages proches de 0. Et pour pallier à la fracture numérique, des services ciblés pour les pays en développement sont déjà en train d’être créés pour permettre de faire des transferts de bitcoins avec un simple téléphone. Et pour le change de bitcoins en monnaie locale, de nombreux commerçants locaux sont en train d’être formés et équipés.
Si vous êtes vénézuélien, une de vos grosses préoccupations actuelles est d’essayer de changer vos bolivars en dollars américains. Le pouvoir y imprime de la monnaie dans un rythme effréné et l’inflation y atteint ainsi des records. Pour ne pas voir votre épargne fondre comme neige au soleil, il s’agit de la convertir dans une monnaie plus stable. Mais le gouvernement, tentant d’empêcher cette conversion de masse (souvent vers le dollar), met en place des moyens légaux et pratiques pour la limiter, si pas l’interdire. C’est pour cela que beaucoup de vénézuéliens se rabattent déjà sur le bitcoin, qui échappe à ces limitations et dans lequel ils voient une monnaie qui fera fructifier leur épargne plutôt que la déprécier.
Dans un article intitulé “Should Palestine switch from the shekel to bitcoin?”, un commentateur financier ancien agent de change, Max Keiser, fait la proposition aux palestiniens d’utiliser le bitcoin plutôt que le shekel israëlien,
“guidé par une politique de taux d’intérêt fixé mensuellement par la Banque d’Israël, qui dicte les finances palestiniennes.”
Il rajoute que
“pour la première fois dans l’histoire, un pays émergent comme la Palestine a la capacité de se séparer de son occupant en adoptant une monnaie cryptographique : le bitcoin. Pas un coup doit être tiré. Aucun vote de l’ONU n’est nécessaire. Pas de négociation internationale de paix. Juste le bitcoin pour la victoire.”
et que
“l’argent pourrait être envoyé en et hors de Palestine sans être inquiété par les banquiers internationaux qui ont conspiré avec Israël pour maintenir les Palestiniens derrière le mur d’apartheid d’Israël, à la fois physique et monétaire.”
Il va de soi qu’au vu de la segmentation géographique mise en place par Israël dans les territoires palestiniens, la fin de l’occupation nécessitera plus qu’un changement de monnaie. Mais on comprend mieux avec ces quelques exemples comment cette monnaie numérique, souvent vue simplement comme un délire de geeks, est, de par son caractère décentralisé, un moyen d’émancipation économique et politique.
Ici nous parlions bien du bitcoin en tant que monnaie. Comme je le mentionnais plus haut, le Bitcoin (avec un B majuscule) est un protocole de communication qui permet bien plus que de simplement servir de support à cette monnaie. Les aspects de transparence de l’information (le caractère publique de la blockchain), de protection contre les fraudes et le fait qu’à chaque transaction peut être joint n’importe quel texte ou document encouragent en effet certains à imaginer l’utilisation de ce protocole pour signer des contrats, pour des transferts de propriétés, pour la vente de parts de sociétés, même l’échange de marchandises,… (voir par exemple les projets Mastercoin et Colored Coins). C’est pour cela que le concept est reconnu par beaucoup comme révolutionnaire. Il s’agit tout simplement de se passer d’intermédiaire. Et dans les exemples cités, ce sont souvent des intermédiaires à caractère monopolistique : les États, les grandes banques, les principaux organismes de paiement, les bourses, les notaires,… Il est clair que le chemin pour arriver à une utilisation généralisée du Bitcoin pour ce type d’applications est semé de nombreuses embûches légales, politiques, institutionnelles, psychologiques. Ce n’est pas sans effort qu’on bousculera le système établi, système dans lequel les intermédiaires dont nous parlons de nous passer ont évidemment une situation actuelle confortable et influente, et auraient tout à perdre. À moins qu’ils n’emboîtent le pas de la modernité en repensant leur utilité, leurs business models autour de ces nouveaux outils pour fournir des services qui apportent une valeur ajoutée à leurs clients plutôt que de profiter de leurs situations établies et privilèges monopolistiques. Parce que bien que des États et institutions soient déjà parties en guerre contre le développement du bitcoin, comme la Chine ou l’Inde, beaucoup d’autres ont compris que parce qu’il est de nature décentralisée et basée sur le peer-to-peer, il ne saurait être interdit. Tout au plus, son utilisation et son change peuvent être rendus plus compliqués. La plupart des pays se sont lancés récemment dans des réflexions sur leur réaction par rapport au bitcoin et sur sa compatibilité avec leurs lois financières en vigueur. Nombre d’entre eux ont déjà déclaré que le bitcoin n’était pas illégal et qu’ils n’interféreraient pas avec celui-ci. Mais ils réfléchissent bien entendu à légiférer et ont commencé à officialiser le fait que les revenus générés par ou avec le bitcoin seront soumis à taxation comme tout autre revenu. À suivre…
Avant de conclure cette introduction sur le B/bitcoin, je voudrais rapidement passer en revue certains des aprioris qui reviennent souvent à son sujet. D’abord, on reproche au bitcoin son rôle central dans le darkweb, comme monnaie d’échange pour acheter de la drogue ou des armes. En effet, on peut acheter de la drogue avec des bitcoins. En terme de valeur, la drogue est globalement le 2ème type de marchandise le plus acheté, après la nourriture. Il serait donc assez étonnant (voire décevant ?), que le bitcoin, dont beaucoup essaient de démontrer l’efficacité en tant que monnaie, ne permette pas d’en acheter. Le système actuel, fort de ses monnaies centralisées, n’a pas démontré, d’après moi, un succès convaincant dans la limitation de l’achat de drogue. Le marché noir a toujours existé et existera toujours.
Beaucoup d’utilisateurs sont aussi freinés dans l’achat de bitcoins sous prétexte qu’ils ont peur d’investir dans quelque chose qui n’aurait pas de valeur intrinsèque, comme en aurait par exemple l’or. Mais qu’est-ce qu’une valeur intrinsèque ? Les “choses” ont la valeur qu’on leur donne, en fonction de l’intérêt qu’on leur porte. Avant qu’on ne découvre les vertus de l’or, il ne valait guère plus que le sable. L’or a acquis sa valeur quand on a découvert ses différentes applications et les limites de son approvisionnement. Cela est pareil pour le bitcoin, qui possède de la valeur dans la facilité, la rapidité et la sécurité de son échange, et dans la liste publique de toute ses transactions. Et si on s’inquiète de ce qui est parfois considéré comme une pyramide de Ponzi, c’est-à-dire de geeks qui sont devenus millionnaires parce qu’ils ont généré et acheté très peu cher des bitcoins qui ont pris énormément de valeur en quelques années, comprenons qu’il s’agit juste de personnes qui ont cru et investi dans quelque chose qui n’avait au départ aucune valeur aux yeux de la plupart et qui en a prise de manière très importante grâce à leur travail de développement et de persuasion.
Il y a aussi la peur qu’une autre monnaie cryptographique soit créée du jour au lendemain par un développeur et qu’elle soit plus efficace que le bitcoin et donc prenne sa place. En réalité, beaucoup d’autres monnaies cryptographiques ont déjà été créées depuis l’émergence du bitcoin il y a 4 ans. Toutes ces monnaies sont basées sur les mêmes principes que le bitcoin tout en apportant des différences légères. Certaines, comme par exemple le Litecoin, acquèrent une valeur certaine et commencent aussi à être utilisées comme monnaie d’échange. Il n’empêche que, au vu de sa valeur actuelle, le bitcoin a une longueur d’avance et garde pour l’instant la confiance de la plupart de ses utilisateurs. Mais, rien n’empêche que plusieurs monnaies de ce type se généralisent et soient utilisées en parallèle. De plus, personne ne peut soutenir avec certitude que le bitcoin restera éternellement la monnaie cryptographique de référence. C’est plutôt le concept en lui-même que soutiennent les supporters du bitcoin. Ils pensent qu’il a le potentiel de se faire une place dans notre futur, peu importe quel sera son nom dans 10 ans.
Tous ces éléments ont malgré tout la facheuse conséquence de rendre la valeur du bitcoin très volatile. C’est un réel problème, qui freine sa généralisation. Conserver des bitcoins est assez risqué et proposer le bitcoin comme moyen de paiement implique pour le moment de changer ses prix plusieurs fois par jour. Il s’agit d’un problème de jeunesse, qui ne se résoudra qu’avec une plus grande connaissance du public sur le sujet, de laquelle découlera une plus grande confiance et une généralisation de son utilisation.
Pour conclure, j’espère que, si vous n’étiez pas très informé sur le sujet, je vous ai éclairci sur celui-ci, et peut-être même donné envie de vous y intéresser davantage. L’intérêt général pour le bitcoin, son développement et son utilisation sont en plein boom. De par le nombre grandissant de biens et de services qui sont maintenant payables en bitcoin, son volume d’échange dépasse certains jours ceux de Western Union et de Paypal. Pas trop mal pour quelque chose qui n’existait pas il y a 4 ans, et dont on entend parler en Belgique que de manière superficielle ou autour de faits divers et d’annonces.
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