“A purely peer-to-peer version of electronic cash would allow online payments to be sent directly from one party to another without going through a financial institution.”
Satoshi Nakamoto est clair ! L’objectif est de trouver un moyen d’outrepasser l’intermédiaire que composent les institutions financières pour permettre les transactions de pair-à-pair.
À partir de cette première ligne tirée de son livre blanc, Satoshi Nakamoto dévoile le résultat de près de 40 années de recherche: la blockchain. La blockchain (ou chaîne de blocs) “est une technologie de stockage et de transmission d’informations, permettant la constitution de registres répliqués et distribués, sans organe central de contrôle, sécurisée grâce à la cryptographie, et structurée par des blocs liés les uns aux autres, à intervalle de temps réguliers” [ Rapport n° 584 (2017-2018) du Sénat ]
En 2021, 13 ans après la publication de ce livre blanc par cet auteur ou groupe d’auteurs inconnu(s), la technologie est à l’origine du développement de nouveaux marchés, celui des crypto-monnaies, des NFTs, et du metaverse pour ne citer qu’eux. La valeur de ces marchés est estimée à plus de 2.000 milliards de dollars.
Si la blockchain veut devenir incontournable, elle doit faire l’objet de plus amples recherches. Il convient de déterminer le rôle qu’elle jouera dans les enjeux du XXIème siècle, à savoir les enjeux du développement durable, parmi lesquels la transition écologique et énergétique. En effet, afin de sécuriser certains systèmes blockchain, il faut parfois réaliser du minage de crypto-monnaies, ce qui nécessite du matériel informatique avec une forte puissance de calcul prenant source dans les ressources terrestres : les métaux rares, eux même difficiles à miner avec une empreinte carbone conséquente. Dès lors, le développement d’un secteur sur le marché de masse peut-il être en accord avec la transition énergétique souhaitée ?
Au 1er octobre 2021, ce sont près de 300 millions de personnes qui détenaient des crypto-monnaies dans le monde. Ainsi, l’énergie consommée aujourd'hui par le système blockchain serait beaucoup plus faible que l'énergie qu’il consommera demain s’il atteint 3 milliards d’utilisateurs réguliers. Néanmoins, le secteur de la blockchain trouve des alternatives aux premiers protocoles très consommateurs d’énergie. Il devient alors possible de se demander si, à première vue, la blockchain qui apparaît environnementalement destructrice, pourrait contribuer à l’accélération de la transition énergétique.