Indé-disque : Ma sélection d'albums 2019 ! #part2steemCreated with Sketch.

in blog •  5 years ago  (edited)

La période de Noel vient à son terme et bon nombres d'entres nous se sont retrouvés en famille (ou pas...) afin de fêter dignement cette période de l'année. De ce fait, j'espère que vous avez tous passé un bon moment et que vous n'avez pas fait trop d’excès ! Avant de tirer un trait sur cette année 2019 et de basculer vers une nouvelle décennie, je me dois de terminer cette sélection de disques qui m'a accompagné durant toute cette fabuleuse année, riche en découverte et en surprise ! Sans plus attendre, voici donc cette seconde partie qui a pour but de vous partager et de vous révéler ces petites pépites musicales méconnus.

Green Lung - Woodland Rites (Doom Métal / Stoner / Kozmik Artifactz)

Je ne vais pas y aller par quatre chemins puisque Woodland Rites est certainement mon album phare de cette année. Musicalement irréprochable et disposant d'une ambiance flirtant bon avec l'occultisme et le mysticisme, cette oeuvre qui est le premier jet de cette formation purement British, mériterait amplement qu'un culte lui soit voué. Comme mentionné un peu plus tôt, ce premier essai est une réussite parfaite et n'a pas à rougir face aux meilleurs productions des grands ténors du genre. Nous retrouvons la une excellent combinaison d'un Doom Métal pure et dure, teintés de moments psychédéliques, pour ne pas dire à la limite de la virtuosité artistique, propre au courant Stoner Rock.

Puisant son inspiration auprès de groupes mythiques tels que Black Sabbath ou bien encore Saint Vitus, Woodland Rites vous rappellera au bon souvenir de cet univers sombre et intriguant du début des années 70. Ici pas de satanisme primaire ou d'insanité déviante et explicite comme pourrait l'exposer un groupe de métal plus extrême, mais bien une longue initiation subtil vers les profondeurs obscurs. Comportant des compositions d'une rare complexité, diversifié par des riffs ainsi que des solos puissants, cette structure sera magnifié par les vocalises exceptionnels de Tom Templar dont le ton clair mais tantôt nasillarde rappellera le chant qu’exerçait alors le grand Ozzy Osbourne . Exceptionnel sur tous les plans, Woodland Rites n'est pas loin de devenir un album intemporel !


Akiko Yano - Tadaima (Synth Pop / Repress / Wewantsounds)

Voici un disque que je recherchais depuis un moment et qui était jusqu'alors particulièrement difficile à dénicher. En effet, totalement passé inaperçu en occident, ce recueil de morceaux plus que cultes au japon, n'a connu aucune édition ni distribution sur nos sols. Pourtant, la venue de Tadaima en 1981 dans les charts nippon, signe l'oeuvre majeur de l’auteur/compositrice qu'est Akiko Yano et ainsi lui permettra de gagner une certaine notoriété auprès du grand public. A tel point que celle ci se verra confier la confection de plusieurs bandes sons de longs métrages réalisés par le studio Ghibli ! Autant dire que Tadaima est un album important pour l'industrie phonographique japonais.

Exubérante, Akiko Yano l'est assurément. Délaissant cette fois le traditionnel piano pour s'entourer d'une panoplie de synthétiseurs, celle ci n'hésite pas à laisser libre cours à son instinct de création, particulièrement extravagant et farfelue. Cette folie douce qui détonne par un chant proche de ce que pourrait reproduire une Kate Bush, au meilleur de sa forme,mais aussi par un emploi harmonieux de sons synthétiques et plus traditionnels, délivre un album résolument pop aux accents acidulés et sucrés. Tout est ici une question de candeur et de plaisir. Car oui, Tadaima est un album résolument feel good et particulièrement entraînant ! Une pièce maîtresse dont le repressage effectué par le label Wewantsounds reste extrêmement fidèle au travail originel. Une occasion pour nous, de mettre la main sur un chef d'oeuvre du genre et qui mérite d’être reconnu à sa juste valeur dans nos contrées !


Vivian Girls - Memory (Pop Punk / Lo-Fi / Rock Indé / Polyvinyl Record Co.)

Trio 100% féminin, les Vivian Girls ont fait les beaux jours de la musique indépendante de ce début de millénaire. On pensait que leur hiatus, long de plusieurs années, aurait mis un terme à leur carrière musicale qui s'annonçait pourtant prometteuse. Alors que tout semblait prédire que cette formation ne serait plus qu'un vestige d'un passé glorieux de la scène indé, celles ci annoncent leurs reformations ainsi que la parution de leurs derniers bébé, baptisé Memory.Pour le moins inattendu, cet album n'en demeure pas moins une agréable surprise qui m'a laissé plus qu'admiratif à l'écoute de ces 12 morceaux, tous emplie d'énergie mais aussi de mélancolie.

N'étant pas personnellement, prédisposé a apprécier les productions de type Pop-punk, de part ma conception de ce genre, je dois bien avouer que Memory m'a simplement bluffé par son aspect simple, efficace mais tout aussi complexe dans son ensemble. Suivant une base minimaliste et binaire, sans doute rapporté des premiers disques des Ramones, ce disque sonne résolument rock'n roll sans pour autant faire l'impasse sur la recherche de sonorités, à l'exact opposé de ce que pourrait offrir ce sous genre. Il y a parfois un peu de Daydream Nation dans cet oeuvre qui cherche à sortir quelque peu des apprioris et des clichés que l'on pourrait émettre en sa défaveur. Rafraîchissant, Memory vous fera à coup sur passer un très bon moment !


The Builders And The Butchers - S/T (Folk Rock / Indé Folk / Repress / Jealous Butcher Records)

Encore un disque que je convoitais et qui était tout aussi particulièrement difficile à trouver dans sa version 33T. Fort heureusement pour moi, un repress uniquement réservé aux disquaires indépendants a pointé le bout de son nez au mois d'Octobre ! Bien évidemment, je ne pouvais passer outre l'acquisition de cette oeuvre qui explore les cotés sombres et lugubre d'une Amérique en pleine expansion, durant le 19ème siècle ! Puisque non content de nous offrir des textes explorant des sujets glauques et peu commun, la parti musical n'est clairement pas en reste !

La mélancolie se mêle habilement à l'intensité de l'émotion, suivant la gravité des propos à retransmettre. La partie corde est assuré à la fois part une guitare sèche rythmique, secondé bien souvent par une mandoline ou bien encore un banjo afin d'y ajouter une dynamique constante. Celle ci est agrémenté sur quelques morceaux de violoncelles qui restent cependant discret mais suffisamment présents pour ajouter une dimension pesante et dramatique à la composition. Quand aux percussions, ceux ci sont assurés par deux membres bien distincts, permettant de varier les sonorités tout en intégrant un élément percutant (plusieurs caisses de résonances sont utilisés) augmentant l'intensité de certaines phases. Mais par dessus tout, le chant torturé mais mélodieux de Ryan Sollee retranscrit à merveille l'ambiance et l'univers insufflé dans chacun des morceaux brillamment orchestrés. Une réussite sur tous les plans qui fait parti intégrante de mes disques de chevets !

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