Hello les amis comment allez-vous ?
C'est jeudi et c'est le jour de l'anecdote !
Je voulais vous raconter une anecdote qui m’est arrivée lorsque j’étais plus jeune et qui m’a longtemps marquée. Cet épisode m’a appris ce que c’était qu’un préjugé et surtout comment on pouvait se sentir con ( ouais c’est le mot) lorsqu’on tombe dedans la tête la première. On ne reçoit pas de pouvoirs magiques comme Obélix mais plutôt un coup de massue lorsqu’on réalise que le préjugé est l’un des pires ennemis de l’homme.
Je devais avoir le début de la vingtaine et je revenais bosser après avoir déjeuné à l’extérieur.
Je me suis engouffrée dans l’ascenseur avec une furieuse envie de faire la sieste et je n’ai pas vu qu’un jeune homme prenait l’ascenseur avec moi.
C’était un livreur qui venait probablement livrer un déjeuner tardif.
Il était «indien ». Ben oui quoi il avait l’air d’être indien quoi !
Pour être gentil avec ce jeune homme j’ai lancé l’une des phrases les plus racistes selon moi.
Moi: « Ah alors monsieur, vous allez livrer de la nourriture indienne ? »
Lui : « Ah non….c’est une pizza que je livre et je suis pakistanais »
Moi : « ………… »
Lui : « Sourire… »
Moi : « Je suis vraiment désolée monsieur, je n’ai pas de mots pour m’excuser de cette bêtise »
Il ne m’en a pas voulu et nous avons discuté un peu après.
Cette bourde m’a valu de longues réflexions pour comprendre mon acte et surtout arrêter les préjugé avec les gens (non pas que j’en avais mais je pense que c’est humain de faire des associations et de se cantonner aux clichés et qu’il est de notre devoir de changer les choses en travaillant dessus et en étant vigilants).
Cette anecdote date de plus d’une dizaine d’années mais elle reste une alarme permanente dans ma tête pour ne jamais oublier qu’on ne réduit pas un être humain à la couleur de sa peau, à sa religion ou à son travail.
Nous sommes bien plus que cela !
Bon bien sur on continue toujours de me demander si j’adore le couscous parce que je suis algérienne ahaha !!!
Et vous quelle anecdote vous pouvez me raconter ?
(c) www.gratisography.com
Reconnaître ses erreurs est une immense qualité.
Cependant cette anecdote n'est pas forcément une erreur grave selon moi. D'abord parce que ton amalgame, bien qu'hasaredux, n'implique pas de jugement de valeur. Il "a l'air" indien, tu peux émettre une hypothèse que la nourriture est épicée. Ca n'est pas très malin, je l'accorde, mais ça n'est agressant pour lui qu'à cause de la répétition. Et puis, même s'il est né à New York, son "air indien" fait partie de son identité, et il n'est pas choquant de chercher à connaître cette partie de lui (bien que, encore une fois, ça n'est pas forcément la partie la plus pertinente de cette identité). Tu es arabe d'origine, tu peux aimer le couscous ou le raï, je n'hésiterai pas à te poser la question au cas où tu aurais un secret de grand-mère à partager.
Ensuite, et c'est plus important à mes yeux, parce que tu lui as parlé. Tu as brisé la glace, avec un lieu commun certes, mais c'est toujours mieux que d'avoir passé le trajet en ascenseur à vous regarder comme des statues de faïence à l'entrée des toilettes. Vous avez communiqué, vous avez sans doute souri de ta bêtise, vous avez compris vos erreurs, et tu as appris de quoi faire un billet sur steem quelques années plus tard. Ce qui ne se serait pas passé si tu t'étais curé le nez devant le miroir.
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Ahaha tu as raison. Ton commentaire me donne une autre perspective quant à cet épisode fâcheux ( ou qui l'a été en tout cas) et je t en remercie. Quelle bienveillance ! Pour le couscous oui j'ai bien un secret de grand mère et je publierai bientôt la recette :-) @gbd
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