IOTA vers un nouveau modèle de Blockhain

English version: IOTA beyond Blockchain
Contexte
Avec le cours du Bitcoin qui atteint un niveau fou de rentabilité à court terme. il concentre l’attention des institution comme des traders novices. Son empreinte médiatique, tend à éclipser le potentiel réel de la technologie sous-jacente: la Blockchain.

Du reste, en arrière-plan, la Blockchain est sur le point de bouleverser de nombreuse industries. Notamment celles qui correspondent au modèle FITS, établi par le Dr. Adrian Mc Cullagh Ph D. (Avocat et Docteur en sécurité informatique), qui conceptualise cette matrice pour mieux comprendre quelles industries seront transformées par la Blockchain. Ainsi, les domaines :

• Qui ont un historique ou une probabilité de Fraude.
• Qui comportent des Intermédiaires qui n’apportent aucune valeur ajoutée
• Qui bénéficieraient d’une interface transactionnelle instantanée. Throughput (Transactions par secondes ou Tps)
• Qui ont besoin de donnée Stables, et/ou immuables.

Les enthousiastes comparent l’état actuel de la Blockchain à celui d’Internet en 1995. Hier le stockage décentralisé, aujourd’hui le cloud computing, demain ce sera l’Industrie et l’entreprise qui seront dématérialisées.

La Blockchain : essentielle à la révolution industrielle 4.0

La Blockchain du Bitcoin
Le Concept du Bitcoin, né du ras-le-bol du monde de la finance et des institutions suite à 2008. Fournit une monnaie décentralisée, régulée par l’activité de la communauté avec un nombre limité de pièces. Le Bitcoin et la plupart des autres crypto monnaies sont basées sur la technologie de la Blockchain. La Blockchain est un grand livre de comptes distribué sur un réseau d’ordinateurs.

Ce processus rend les données inaltérables et les fixes dans le temps. C’est ainsi que la Blockchain répond au besoins des entreprises. Notamment en termes, de confiance, sécurité et stabilité des données. Tout en éliminant les intermédiaires grâce à l’inter connectivité.

Mais, pour que la technologie derrière le Bitcoin, bouleverse les industries il faut qu’elle soit plus qu’une simple monnaie.

L’Ethereum

C’est de ce constat qu’est né, l’Ethereum, qui pense la Blockchain comme une plateforme universelle. L’Ethereum est un Altcoin, littéralement une monnaies alternative. Marquant un premier pas vers la démocratisation de cette technologie. Cette Altcoin, a énormément séduit dès son annonce, il a provoqué un tel engouement, que son financement participatif a réuni 18m$ US en 42 Jours, le plaçant 3ième historique. Ce qui s’explique par le large panel de possibilité que l’Ethereum apporte. Pour paraphraser son créateur Vitalik Buterin, Ethereum est une Blockchain générique efficace pour créer de nouvelles applications, c’est un couteau-suisse, mais cela ne deviendra jamais un outil spécialisé. Parmi les dizaines de projets en cours sur cette architecture se trouvent les contrats intelligents.

Ces contrats permettent à deux parties de passer des accords, directement, en plaçant leur confiance dans la Blockchain. L’Ethereum permet aussi l’émergence de concepts nouveaux comme la DAO, ou Organisation Autonome Décentralisée. En d’autre termes, une entreprise autogérée préprogrammée par le Conseil d’Administration. La DAO est capable de piloter l’entreprise selon les préférences du CA.
Pour les plus enthousiastes, cet Altcoin promet la révolution Blockchain qu’ils attendaient.

l’Ethereum déverrouille les possibilités de la Blockchain

Pour l’industrie

C’est un pas de géant comparé au Bitcoin, et un émulateur potentiel pour certaines industries.
De mon expérience en commerce international. Les transferts d’argent internationaux sont par nature conflictuels. Ils peuvent prendre jusqu’à deux mois. Les facteurs humains et politiques renforcent les risques et l’inquiétude. Dans ce cas de figure un contrat intelligent couplé à un transfert de fonds par Blockchain, est très intéressant :

• Suppression des heures de travails à régler les problèmes
• Réduction des délai de transfert de fonds de semaines en minutes.
• Limitation des risques et des intermédiaires
• Réduction des coûts, en temps, en argent et en RH

Dès aujourd’hui, les marchés de capitaux, les banques, et l’assurance bénéficieraient grandement des smart contracts. En 2017, IBM prévoit que 15% des banques mondiales auront investis dans la Blockchain. Particulièrement stimulées par les gains en temps, en argent et en efficacité, qu’apportent les smart contracts.

Et l’individu

Toutefois, sur le même modèle, en tant que consommateur une augmentation du délai de paiement de quelques secondes, à quelques minutes est rédhibitoire. Le talon d’Achille de la Blockchain c’est l’évolutivité, c’est-à-dire, son inefficacité à grande échelle. Le nombre de transactions par seconde TPS qu’elle supporte, doit être drastiquement augmenté pour au moins égaler des plateformes de transactions courantes.

Le palier nécessaire à une block Chain pour atteindre un niveau suffisant d’évolutivité, pour une utilisation quotidienne par les particuliers, corresponds à ces critères :

 Capacité à supporter plus de 100 000 Transactions par secondes
 Micro-transactions
 Délai de confirmation de l’ordre de la milliseconde
 Débit de transactions supportés, positivement relatif, au nombre d’utilisateurs. C’est-à-dire que le réseau se devient plus rapide le nombre d’utilisateurs augmentant.

En résumé, la se doit plateforme se doit d’être : rapide, accueillante pour les micro-transactions et qui qui supporte un grand nombres d’utilisateurs. Pour l’instant la Blockchain c’est exactement l’inverse :

 Supporte moins de 30 transactions par secondes
 Coûts de transaction prohibitif pour les micro-transactions
 le délai de confirmation de l’ordre de la dizaine minutes
 Débit de transactions supportés, négativement relatif, au nombre d’utilisateurs. . C’est-à-dire que le réseau se congestionne le nombre d’utilisateurs augmentant.

« It simply doesn’t scale » David Sønstebø, founder of IOTA.

C’est pourquoi les développeurs derrière le Bitcoin et l’Ethereum, planchent sur des réseaux déportés avec l’objectif d’améliorer l’évolutivité. Ces réseaux ultra-rapides valideraient les transactions en parallèle de leur Blockchain sur des chaînes déportés, et intégrant les échanges de capitaux par paquets dans les blocs. Ces réseaux appelés respectivement Lightning et Raiden supporteraient théoriquement jusqu’à 1 million de transactions par secondes. Ils intègrent l’inéluctable facteur : débit de transactions supportés, positivement relatif, au nombre d’utilisateurs.

Récemment mis en avant par le MIT la version LIT du réseau Lightning permettrait à ce même réseau d’effectuer des transactions « hors-ligne » et ensuite les envoyer par paquets. Cependant, ces réseaux vont contre l’architecture primitive de la Blockchain, bien qu’ils y soient rattachés. Leur fonctionnalités rappellent une technologie, également née des limites de la Blockchain : Le Tangle du projet IOTA.

Le Tangle d’IOTA

Le Tangle et la Blockchain sont tous deux des réseaux décentralisés. C’est tout ce qu’ils ont de commun. D’un cotée la blockchain, est une suite séquentielle de blocs qui mélange des transactions « hashées » dans un « Merkel tree », pour finalement clore les blocs. Ce qui nécessite une forte puissance de calculs.

De l’autre Tangle avec une approche différente, c’est un réseau de nœuds interconnectés. Chaque nœud peu être n’importe quoi qui a une adresse IP de l’ordinateur, au frigo intelligent, en pasant par le roomba. Les Nœuds entrent les transactions sur le réseau. Chaque nouvelle transaction est appelée un Bout. Un Bout valide deux précedentes transactions. Cette caractéristique pemet au tangle une rapidé accrue au fur et à mesure que le nombre d’utilisateurs grandit. Ainsi par nature le Tangle est évolutif.
Sans rentrer dans les détails, ce processus necessite une cryptographie rapide, et s’applique particulièrment à l’Internet des Objets, et au Fog computing.

Pour mieux visualiser les différences entre la Blochain classique et le Tangle j’ai fait le tablau suivant :

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L’internet des objet
Le Tangle est la technologie derrière le projet IOTA. Ce projet est né suite au constat d’une start-up, cherchant à allier Blockchain et l’Internet des objets. Ils ont vite compris que le support de la Blockchain, était un goulot d’étranglement. Ils se sont alors lancés dans le projet IOTA, qui prévoit de connecter tous types d’objets. De manière à permettre des transactions, machine à machine, M2M, autonomes et sécurisés, ce réseau IOTA se doit d’être « décentralisé, évolutif, modulable et sans frais ».
L’idée de machines autonomes effectuant des transactions automatiquement, peut paraître précoce. Pourtant c’est un futur bien plus proche qu’il en a en l’air.

En effet, l’internet des objets a besoin d’une plateforme de transfert de donnée sécurisée. Par exemple, d’ici à 2020, quand les objets connectés seront 20 Milliards, les réseaux supportant les plateformes de transferts d’argent seront surchargés. Dans ces conditions, le réseau le plus performant, visaNET, supportant jusqu’à 56 000 Transactions Par Secondes, serait débordé. Car en théorie, il faudrait un minimum de 100 000 TPS pour supporter la haute-fréquence des micro-transactions Machines à Machines, sur l’internet des objets.

Et donc, pour être viable à long terme, il est nécessaire que la plateforme bénéficie de l’augmentation du trafic qu’elle supporte. Comme dit plus haut : un débit de transactions supportés, positivement relatif, au nombre d’utilisateurs.

De ce fait, l’IdO n’est compatible avec la Blockchain pour. Même si Les réseaux déportés des blockchain du Bitcoin et de l’Ethereum, ci-nommés Raiden et Lightning. Supporteraient un nombre de transactions suffisant ils nécessitent la puissance d’un PC de bureau. En effet, ils n’ont pas de clients léger opérables par des machines limitées en puissances de calculs contrairement au projet IOTA. Un client est un logiciel qui permet d’accéder à un serveur.

Les Clients IOTA Light et Swarm, permettent à des machines avec très peu de puissance de calculs d’interagir avec le réseau. Le Client Swarm, pour l’instant en alpha-test, sera capable de regrouper la puissance de plusieurs machines individuellement trop faibles. IOTA sera parfaitement adapté à l’Internet des objets une fois ces clients opérationnels.

Le Tangle et la Blockchain ont des capacités différentes pour des applications différentes. Ces deux technologies coexisteront . Les applications qui nécessitent des données immuables plus qu’un haut débit de transactions se tourneront vers la Blockchain. Tandis que pour d’autres un haut débit de transaction est primordial, ces dernières utiliseront le Tangle.

Pour mieux visualiser leurs applications, j’ai regroupé les 19 des industries qui seront bouleversé par la Blockchain et/ ou le Tangle. En précisant l’avantage pour l’un ou l’autre des technologies :

Essentiellement le Tangle et la Blockchain sont deux outils distincts destinés chacun à agir dans leur domaine respectif. La Blockchain ne sera jamais aussi évolutive que le Tangle ou utilisée dans l’internet des objets, ce n’est pas son but. Néanmoins, aujourd’hui un grand nombre de projets indépendants cherchent à rendre la Blockchain évolutive. 2018 sera l’année de la maturité pour la Blockchain. Le MIT s’en mêle et au moment où j’écris ces lignes le prix du bitcoin grimpe en flèche. En conséquence, on peut s’attendre à des avancées concrète sur le sujet de l’évolutivité de la Blockchain. Donc si pour l’instant le Tangle est plus intéressant que la Blockchain pour les transactions privés, cela ne sera peut-être pas le cas longtemps.