Nous l’avons vu dans les articles précédents : Connecty prétend être la chaînon manquant dans l’écosystème de la connaissance (il est facile de trouver des biens, des personnes, mais pas du savoir). Le marché de la connaissance bénéficie d’un très gros potentiel, encore très peu exploité, ce qui en ferait une opportunité unique pour le premier acteur à s’y installer.
RENTRONS MAINTENANT DANS LE DETAIL
Précisons tout de suite une chose : Connecty n’est pas une plateforme de freelances où l’on viendrait chercher un talent pour lui demander d’innover pour nous. Après tout, LinkedIn saurait très bien le faire. Non, Connecty est plutôt un espace où les gens peuvent échanger, se rencontrer, pour trouver quelqu’un qui saura expliquer comment faire. On vient donc y chercher une expertise, pas des talents.
Nous le verrons plus tard : Connecty propose une version grand public de son service, qui sera gratuit. C’est un moyen puissant de faire connaître la marque Connecty. Une opportunité de l’ancrer comme réflexe pour chacun. Un vecteur de partage de connaissance pour tous, totalement dans l’esprit de l’entreprise (qui reversera 30% de ses revenus à sa fondation en faveur de la diffusion du savoir).
Mais nous allons nous concentrer pour le moment sur la partir B2B de l’offre.
AMBITION
L’ambition de Connecty est d’animer et fluidifier l’écosystème de la connaissance.
Un écosystème composé de 3 entités :
1. Les découvreurs : les labo, les chercheurs, les universitaires. Tous ceux qui vont aller investiguer, chercher, trouver, améliorer, formaliser de la connaissance.
2. Les exploitants : ceux qui vont utiliser cette connaissance brute pour lui donner de la valeur et la transformer en produit ou service du quotidien. Les entreprises innovantes qui vont réussir à l’intégrer dans un process industriel pour être exploité, utilisé, et sortir des labo et de leur usage théorique.
3. Les accompagnants : tous ceux qui gravitent autour des deux premiers acteurs pour les accompagner dans leur activité. Incubateurs de start up, consultants en innovation, réseaux professionnels. Ils essayent, chacun à leur niveau, d’améliorer la performance de l’un des acteurs.
En bref, cela donne ça :
L’écosystème des découvreurs est immense.
Si Connecty commencera petit au début, en se limitant à 4-5 secteurs de connaissance, l’ambition a terme est de couvrir tout le champ des possibles du savoir. De la biologie à la chimie, en passant par la physique, l’écologie, les sciences humaines, l’ingénierie, les mathématiques, le nucléaire, les sciences économiques, l’astronomie, etc. tout, demain (ou après-demain), pourra être accessible via Connecty
De quoi bien s'occuper, non ?
Et cette approche sectorielle se double d’une approche transversale par niveau de compétence.
Connecty permettra en effet d’être mis en relation avec des spécialistes en recherche fondamentale (les gens qui trouvent des trucs sans savoir si cela servira un jour à quelqu’un, mais qui trouvent ça chouette), en recherche classique, ou en recherche appliquée (les gens qui récupèrent les inventions des autres chercheurs pour les utiliser dans la vraie vie, et faire que les premiers chercheurs gagnent des prix Nobel. En très gros.)
CONNECTY : LE MEILLEUR DE 3 MONDES.
Connecty s'est basé sur une triple approche fonctionnelle.
Ce sera une gigantesque base de données, qui regroupera la crème de la crème (mais aussi la crème, ou tout simplement le chocolat chaud caché en dessous, parce qu’il en faut pour tous les gouts et tous les besoins) des producteurs de connaissance.
La fine connaissance qu’a l’équipe dirigeante des circuits d’innovation, leurs contacts dans le milieu, ou encore les idées créatives et puissantes qu’ils sont en train de mettre en place vont leur permettre de rapidement enrichir un très gros carnet d’adresses, vers lequel les demandeurs d’innovation pourront aller piocher, en fonction des besoins.Ce sera également un tiers de confiance fiable. Et c’est très important lorsque l’on parle d’innovation, de recherche et développement : on touche à des éléments ultra stratégiques pour les entreprises. Leur système de réputation des membres, de gestion des conflits, etc. sera essentiel pour créer le climat de confiance nécessaire à la bonne marche des opérations de chacun.
Ce sera enfin un facilitateur hors pair, capable de trouver les bonnes informations, comprendre les problèmes, réaliser les bonnes mises en relation. Un véritable agent intelligent, entremetteur de talent pour créer des rencontres à très très forte valeur ajoutée.
Connecty pourra pour cela s’appuyer sur un véritable petit bijou : leur moteur de recherche intelligent. Un truc assez malin pour savoir qui aller contacter à partir d’une demande vague, formulée dans un langage non technique. Mais je développerai cela dans un billet dédié.
Du coup, comment cela fonctionne ?
Au début c’était un peu flou dans mon esprit.
Mais en fait c’est assez simple.
Pour un exploitant de connaissance :
Il lui suffit de venir décrire son besoin, avec ses mots à lui. L’intelligence Artificielle du moteur de recherche analysera la demande, la traduira en terme scientifique et sélectionnera un panel d’experts capables de pouvoir répondre à la demande. Notre innovateur choisira lesquels il veut contacter, en fonction de leur compétence, prix et réputation. Une fois accepté, un contrat est signé, et la réalisation du projet peut commencer.
Pour un chercheur, c’est encore plus simple :
Il se crée son compte sur Connecty, où il se présente et valorise ses expertises. Il reçoit différentes propositions de la part d’innovateurs, qu’il peut ou non accepter, après avoir échangé via une messagerie sécurisée. S’il accepte, le contrat est signé et il peut commencer à travailler.
Comme je trouve que leur schéma global est vraiment très clair, et plutôt joli (on peut noter l’effort iconographique de Connecty… c’est important quand on a la volonté d’être accessible et universel), je vous le partage aussi :
3 MOTS D’ORDRE POUR CONNECTY
On l’a vu, les parcours sont assez simples.
Connecty fera particulièrement attention à 3 éléments clés, présents dans ce parcours, pour s'assurer de la qualité de son service.
La confidentialité tout d'abord.
C'est assez logique : si vous êtes une entreprise qui travaille sur un projet d'innovation très confidentiel, vous n'avez pas envie que tous vos concurrents soient au courant de vos intentions.
Quand Amazon s'est lancé dans le hardware, avec sa tablette Kindle puis avec ses enceintes intelligentes Alexa, l'entreprise n'avait pas forcément envie que cela s'ébruite avant que l'annonce officielle ait lieu : les concurrents ont moins de temps pour s'organiser et l'impact de l'effet d'annonce auprès du grand public est plus fort.
Il sera intéressant de voir comment Connecty gère le problème de la confidentialité côté chercheurs d’ailleurs. Quand on voit le nombre de procès qui ont lieu dans le marché de la voiture autonome (où des anciens de Google ou autre sont passés chez Uber en emmenant avec eux quelques disques durs sous le bras), on se dit que cela peut être un vrai souci.
La contractualisation ensuite
Parce qu’il y a souvent plein de choses compliquées, parce que personne n’aime la paperasse, parce que les gens passionnés, qu’ils soient chercheurs ou industriels, veulent passer du temps sur leur projet et pas sur les contrats, Connecty a prévu d’automatiser toute cette partie, et de la gérer pleinement. C’est une super idée, et leur rôle de tiers de confiance jouera à plein dans cette situation. C’est un outil super puissant pour accélérer et fluidifier tout le transfert de connaissance qui doit avoir lieu.
La monétisation enfin
Evidemment, tout travail mérite salaire, comme on dit, et les chercheurs n’échappent pas à la règle. L’utilisation d’un token CTY spécifique, basé sur la blockchain ethereum, permettra à chacun de payer ou d’être payé. Le token sera au cœur d’un vrai réseau d’échange de la connaissance, nous en parlerons également dans un billet dédié.
EN BREF
Un marché énorme, un écosystème avec des lacunes immenses en terme de mise en relation, une vision très claire de la part des équipes de Connecty de la manière de « relier les points », comme dirait [Steve](connecting the dots steve jobs), avec un parcours utilisateur pensé pour être le plus simple et invisible possible, tout en étant extrèmement cadré et rassurant… je trouve ce projet très séduisant.
Ce n’est probablement pas pour rien que ICO ladder leur attribue la note de 4,7/5 !