Etape 1 : Observez sans juger

J’avais prévu « bien sûr » de parler de la distinction «observations/jugements » ;

difficile de faire autrement lorsqu’on parle de Communication Non Violente, c’est un peu une des bases.

Même si, je le rappelle :

je suis juste une petite apprenante, une amatrice un peu éclairée.

Le commentaire de @Deadzy m’a donné un angle de vue que je n’avais pas prévu, je crois :

comment peut commencer une personne qui ne s’y connaît pas ?Quelqu’un ayant l’envie d’améliorer sa communication, ses relations sans nécessairement avoir accès aux formations ? Quelqu’un qui débute sans bien savoir par où commencer ?

Alors j’ai pensé à cette étape 1 :

observez sans juger

[Crédit image : Slideplayer]

Ce n’est pas nécessairement de la CNV. C’est une de ses composantes, que vous pourrez trouver dans diverses méthodes de développement personnel. C’est une compétence que vous pouvez choisir de développer, simplement, en y prêtant attention.

Elle est assez simple à mettre en œuvre et peut constituer un bon point de départ.

Prenez une nouvelle décision. Commencez à partir de maintenant (ou quand vous voudrez 🙂 ).

Ce qui importe c’est de commencer, si vous le voulez. Doucement. Et régulièrement.
Et ainsi, avec le temps, vous intégrerez cette nouvelle compétence : être capable de formuler une observation sans jugement ; savoir distinguer lorsque vous émettez un jugement, un diagnostic, une évaluation

Et cela pourrait avoir un impact important dans votre vie.

Vous jugerez, évaluerez toujours. Nous fonctionnons ainsi. Mais vous saurez faire la différence.

Et vous pourrez ajuster vos décisions, vos choix en fonctions des faits et non en fonction de ce que vous imaginez que la situation est.

Vous pouvez penser :

Je sais où c’est. Cela fait 10 ans que je m’y rends… Et louper un rdv parce que vous n’avez pas vérifié une adresse. C’est du vécu.

En vrai : je m’étais pas rendue à la CAF depuis trois ans, l’administration avait changé d’adresse depuis deux années et demi.

Ils auraient pu déménager la semaine juste avant mon rdv ; cela n’aurait rien changé.

Parfois je crois que je sais, que j’ai la connaissance ; en réalité je sais où se trouvait cette administration (ce magasin, cet ami, ce que vous voulez) la dernière fois que j’y suis allée.

Autre exemple, terrible (ou pas, selon les pensées que vous y associez) :

Une personne ne répond pas à vos messages ; ça c’est un fait : par exemple vous avez envoyé deux mails, trois sms, passé un coup de téléphone et n’avez reçu aucune réponse.

… Ensuite vous pouvez penser : salaud, salope, enfoiré(e), égoïste de mes deux !!! Forcément, il/elle le fait exprès ; il/elle s’en fout de moi ; Il ne fait pas d’effort ; elle veut me faire du mal ; il me manque de respect ; elle devrait quand même m’envoyer un message ; ça ne se fait pas de laisser les gens sans nouvelle ; etc…

Vous voyez bien là, la différence entre les faits et toute la cohorte de jugements qui vont avec ?

Vous pouvez en avoir d’autres, du style :

s’il ne m’a pas écrit c’est qu’il va tellement mal ; elle ne s’est pas remise de sa rupture ; il m’en veut, j’ai eu tort de faire ou de dire ça...

Ou encore :

pas de nouvelles, bonnes nouvelles ; Oh ben, c’est qu’elle kiffe sa life en ce moment…

Etc, etc…

tout ça c’est dans votre tête, ou dans la mienne.

Et ça peut faire une GROSSE différence de réaliser :

quels sont les faits ?

J’ai envoyé deux mails, trois sms, passé un coup de téléphone et n’ai reçu aucune réponse.

Tout le reste n’est que spéculations.

[Crédit image : mymentorbiz.com]

Alors parfois, même en ayant conscience que tout cela se passe dans votre tête, il est possible que vous soyez en colère, ou triste. Ou tout autre sentiment adapté à la situation et ce que vous en déduisez.

Ça m’arrive… Je vous suggère de vérifier ce qu’il en est véritablement.

J’ai déjà eu des surprises et des dénouements heureux (sur des situations qui auraient pu virer à la catastrophe). Mais ça, j’y reviendrai plus tard.

Pour l’instant. Faites juste ce premier pas (si vous le voulez et/ou si vous ne le faites pas déjà) : observez sans juger. Prenez conscience. Habituez-vous. Prenez le temps d’intégrer cette compétence. Vous ferez le reste plus tard.

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A suivre :

un article avec des ressources sur ce sujet (les observations/jugements)

un article/liste/exercice d’exemples de situations où il conviendra de déterminer s’il s’agit de faits/observations ou de jugements/diagnostics.

Où en êtes-vous concernant les jugements ?
Savez-vous les différencier des observations ?
Y prêtez-vous attention ?

Vous pouvez écrire vos réactions dans les commentaires, indiquer des exemples ; je les regrouperai dans un futur article (en indiquant vos participations).

Vous pouvez également partager vos interrogations du genre : ceci c’est une observation ou un jugement ? Nous essaierons de le déterminer ensemble.

Et vous pouvez, bien sûr, partager tout ce qui vous vient à l’esprit à la lecture de cet article.

Je vous lirai avec plaisir. 😘