Notre-Dame enflamme !

L'ordre nous ordonne d'opter pour tel ou tel moyen en vue de réaliser telle ou telle fin. C'est comme une prescription médicale ou morale.

Qu'on le veuille ou non, les choses ne s'accomplissent pas n'importe comment. Leur enchaînement est plutôt nécessaire qu'arbitraire.

Notre-dame qui prend feu me fend le cœur... mais je ne peux m'empêcher de chercher une explication à ce malheur.

En vertu du principe selon lequel : rien n'arrive sans raison ou que le réel est rationnel : il n'y a pas de rose sans pourquoi.

Et à chaque fois qu'un malheur arrive, je me pose la question cruciale du pourquoi : quelle est la cause de ce désastre qui voit Notre-dame en flammes ?

Qu'est-ce qui explique ou justifie ce drame qui enflamme toute âme éprise d'histoire, d'art ou de divines trajectoires ?

Je ne vois qu'une réponse : le désordre... le désordre... et le désordre.

Si ce monument a failli partir en fumée, c'est parce qu'un ordre n'a pas été observé, ni respecté. Absence de véritable entretien, déficience humaine ou simple négligence ? Ce sont, à mon sens, les termes mêmes du désordre. On n'a pas fait ce qu'il fallait faire, ni parfait ce qu'il fallait parfaire... c'est l'explication la plus rationnelle de cette galère.

Lorsque vous avez mal à l'estomac, ce n'est jamais par hasard, c'est toujours à cause d'un désordre, d'un dérèglement physiologique ou chimique, d'un défaut ou d'un excès au cœur de votre régime alimentaire... on peut certes prendre un cachet pour se rétablir mais il aurait mieux valu le prévenir. Idem pour Notre-dame, il aurait mieux valu bien entretenir que de prétendre aujourd'hui vouloir tout reconstruire.

J'en dirais autant du dérèglement climatique.

Il n'y a pas de science sans conscience. Ni de conscience sans sens de la transcendance. Il faut cesser, comme dit Bossuet, de déplorer les effets dont on chérit les causes avec notre mercantilisme flamboyant qui substitue la rentabilité à la responsabilité.

Parce que derrière tout raisonnement logique, on peut toujours découvrir une certaine mystique, une raison métaphysique qui expliquerait ce désastre cataclysmique : notre pays, à force de se la jouer laïque, va jusqu'à bruler son Dieu pour chasser le dieu des autres. Par se renier, pour refuser aux autres la possibilité de s'affirmer ou d'affirmer leur identité religieuse.

Politique infantile et puérile qui met tout notre patrimoine en péril.

Et dans ce cas, on ne peut plus parler de mal mais de malédiction... qui nous interdit de nous irriter pour un mal bien mérité.