Les 5 crises de notre temps sont interdépendantes.

Actuellement nous traversons, à mon sens, 5 crises différentes mais interdépendantes. La première est une crise de gestion des ressources dont nous disposons. la deuxième est une crise écologique qui découle de la première. La troisième est une crise financière due à la manière de créer la monnaie en basant cette création monétaire sur la dette. La quatrième est une crise sociales découlant des 3 premières. Finalement, la cinquième crise est une crise sociétale du fait que becaucoup de personnes prenant conscience des 4 premières critiquent à juste titre la société dans son entièreté et soit, remettent en cause les moeurs sociétaux de celles-ci en argumentant que ce sont ces moeurs sociétaux qui sont la cause de tous les maux précités alors que bien que la critique des moeurs soit valide et indispensable, identifier les moeurs comme cause de tous les problèmes de sociétés est, à mons sens, excessif, soit en plongeant dans le conspirationnisme en argumentant que des problèmes aussi grave ne peuvent pas être du à de la simple incompétence mais sont bel et bien orchestré dans un but de domination mondiale. Je vais un peu expliciter tout ceci dans cet article.

Commençons par la première crise : la crise de gestion des ressources. Jean-Baptiste Say (1767-1832), un économiste classique disait : « Les richesses naturelles sont inépuisables, car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être ni multipliées ni épuisées, elles ne sont pas l’objet des sciences économiques ». Cette affirmation, fausse par ailleurs, a eu des conséquences désastreuses sur nos économies. En effet, les sciences économiques sont basées sur des modèles mathématiques. Si nous partons du principe que les ressources naturelles sont inépuisables, cela veut dire que nous pouvons dire que le stock de ressources naturelles sera toujours excédentaire. Ce qui veut dire qu'il ne sera jamais inférieur ou égal à 0. Or, dans un monde dans lequel les ressources sont limitées, ce qui est notre cas, ceci est possible. Qui plus est, depuis plusieurs décennies maintenant, nous devrions inclure dans nos modèles économiques un stock négatif puisque les scientifiques ne cessent de nous répéter que nous épuisons les capacités de régénération annuelle de notre planète en moins d'une année. Cela crée un gros problème au niveau de la gestion des ressources qui arrivent toutes à un point de saturation au niveau de leur exploitation. Le point de saturation étant déjà dépassé pour certaines d'entre elles.

Ceci nous amène directement à la deuxième crise : la crise environnementale. La crise environnementale est directemement issue de l'affirmation fausse de Jean-Baptiste Say. En effet, nous ne sommes pas les seuls à avoir besoins de ressources pour vivre sur cette planète. Tous les êtres vivants ont le même besoins. Du coup, lorsque nous épuisons les possibilités régénératives de la Terre, nous le faisons aussi au détriment des écosystèmes et nous les mettons à mal. De plus, afin de ne pas mourrir de famine, nous rasons énormément de forêts vierges pour les remplacer par des champs afin de continuer à produire toujours plus car nous ne prenons toujours pas conscience de notre impact, ou plutôt, nous ne voulons pas mener un mode de vie plus sobre. Nous avons donc découpler nos capacités de production de ce que la réalité nous permet de faire. L'environnement est mis à mal et nos niveaux de vie en patissent, il y a un réchauffement climatique et, selon les sources que je lis, nous n'avons pas plus d'une vingtaine d'années pour agir de manière drastique et, j'ose le mot, radicale afin que l'humanité s'en sorte sans trop de casse. Nous avons toujours la possibitlité de tous vivre sur cette planète mais il faudra accepter de la sobriété. Et la sobriété est un mot peut-être encore plus osé que le mot radicalité. En effet, les radicaux, on en parle et on s'y oppose. La sobriété elle, n'est pas évoquée ... Il semble que ce soit un des tabous de notre société. Un autre tabou, est la création monétaire. Personne ne sait d'où vient la monnaie mais nous l'utilisons tous les jours ! Pourtant, cette monnaie est un problème !

La création monétaire est, à mon sens, le centre de la troisième crise que nous traversons : la crise financière. Mais avant d'expliquer pourquoi cette crise est aussi due à la vision de Jean-Baptiste Say, il faut clarifier la manière dont la monnaie est créée. La monnaie est créée de deux manières. Il y a de la monnaie créée par les banques centrales et aussi de la monnaie créées par des banques privées. La monnaie créée par les banques centrales ne pose pas de problème. En effet, normalement, à chaque billet émis correspond un actif qui garantit la valeur de ce billet. Dans un cadre de fonctionnement normal de l'économie, chaque billet émis a donc un actif (de l'or, un batiment ou autre chose) qui garantit sa valeur. Le problème ne vient donc pas de la création monétaire par les banques centrales. Par contre, les banques privées, elles, représentent un mécanisme problématique. En effet, lorsque vous empruntez de l'argent dans votre agence bancaire, l'agence ne crée pas une dette mais bien deux. Une de la banque envers vous (c'est comme ça qu'il vous donne l'argent), et une de vous envers l'agence (pour que vous les remboursiez). Il y a donc, de ce fait, une création momentanée de monnaie pendant la période du prêt. Tout irait bien dans le meilleur des mondes si tout le monde était en capacité de rembourser ses dettes mais je pense que je ne vous apprends rien en vous disant qu'il arrive qu'il y ait des défauts de paiement ... Afin de pallier à ce problème, les agences bancaires ont été obligées d'introduire des taux d'intérêt. Les taux d'intérêt servent aussi aux agences bancaires de moyen de générer des bénéfices mais ils sont avant tout indispensable afin de créer une somme d'argent servant à couvrir les défaut de paiement. Et on en vient au problème : les taux d'intérêt ! En effet, pour pouvoir rembourser les taux d'intérêt, vous êtes obligés d'aller chercher un excédent quelque part. Soit en réempruntant, soit dans l'argent créé par les banques centrales. Les agences ne permettent pas d'emprunter indéfiniment donc tôt ou tard, l'argent servant à rembourser les intérêt sera celui des banques centrales qui sont garantit par des actifs. Et les actifs sont générés à partir de ressources naturelles. Si elles sont illimitées, vous n'avez qu'à créé de nouveaux actifs à partir de vos ressources pour garantir de l'argent que vous émettez mais si vos ressources sont limitées, à un moment, votre système financier devient déficitaire et vous entrez en crise financière. Et oui, on peut dire que Jean-Baptiste Say est indirectemment responsable de la crise de 2008 ...

La quatrième crise, elle est sociale. Sociale dans le sens qu'on donne aux mouvements ouvriers sociaux qui ont marqués la fin du XIX siècle. En effet, dans un monde où le stock de ressources est négatif, tout le monde ne peut pas gagner indéfiniment et pire, même le status quo devient intenable ! Cela signifie que des personnes en viennent à avoir des problèmes financiers pour subvenir à leur besoins et à ceux de leurs proches du à la crise financière, à l'augmentation des prix des denrées de base (inflation et raréfication des ressources) sans compter les maladies qui sont en nette augmentation avec la manière dont nous traitons l'environnement. Ici, le mot environnement n'a pas vocation à être limité à sa définition écologique. Cela peut être étendu à l'air que vous respirez qui fait partie de votre environnement de vie quotidien qui a un impact direct sur votre santé. Je pense qu'il est important de le préciser au cas où vous vous fichez du sort des ours polaire ! Le nombre de cancer semble être en augmentation, on soupçonne les pesticides et ce n'est qu'un soupçon, je suis d'accord ! Mais pour les cancers du poumons, la pollution atmosphériques est clairement identifiée comme une des principales responsables. Votre environnement à de l'importance et il opère un coût sur votre vie si vous devez vous soignez ou soigner un de vos proches. Et c'est un coût financier que les personnes ne sont pas toujours capable de supporter ... Il y a donc clairement une fracture socio-économique qui se crée entre ceux qui ont le droit de manger et de se soigner et les autres ce qui crée un fort sentiment d'inégalité des chances et d'injustice. Et dire : "Travailler plus pour gagner plus !", comme Sarkozy l'a fait ou alors : "Du travail, je traverse la rue et j'en trouve !", comme l'a dit plus récemment Macron n'est pas un discours qui calme les personnes exclues. J'affirme même que l'effet est l'inverse !

Finalement, la cinquième crise : la crise sociétale. Elle semble être propre à l'occident mais je ne suis pas au fait de l'actualité dans les autres civilisations. La crise sociétales que nous traversons peut, à mon sens, se résumer en une fracture de la société. Dans l'introduction, j'identifie deux camps majoritaires : les "progressistes" et les "conspirationnistes". Le premier point que j'aimerais soulever est qu'il y a bien d'autres catégories de personnes. Donc, si vous ne vous retrouvez dans aucune des deux, je vous prends tout de même en compte et je pense que vous êtes aussi, peut-être, dans une réaction similaire à celles que ces deux groupes de personnes ont. Je pourrais consacrer plusieurs livre à l'étude de ces deux catégories de personnes en les comparant. Je ne vais pas faire cela ici. Mon but est plutôt de pointer du doigt un problème commun que ces deux groupes ont et dont ils n'ont pas le monopole. Non seulement ils n'en ont pas le monopole mais je pense que c'est un phénomène qui va gagner l'entièreté de la société quelque soit votre niveau d'éducation ou de revenu. Le problème que j'aimerais pointer du doigt est l'individualisme poussé dans son état le plus extrême. Au final, à part soi-même, tout les autres individidus de la société sont perçus comme étant les problèmes. Prenons d'abord le cas des "progressistes" afin d'expliciter par un exemple ce que je veux dire. Les "progressistes" sont ceux qui remettent en cause, parfois (et même souvent) à juste titre, des moeurs sociétaux infondés voire nocifs. Ils se positionnent donc dans une position d'opposition à ces moeurs nocifs. Jusque là tout va bien me direz-vous. Et effectivement, jusque là, tout va bien ! Les problèmes commencent lorsque certains d'entre eux en viennent à adopter des comportements extrêmes et pire, à blamer tous ceux qui ne le font pas en les accusant d'être des meurtriers. C'est un problème du fait que je ne pense pas que qui que ce soit au monde aie LA solution pour construire un monde parfait. Ce qui veux dire que les "progressistes" extrémistes, qui ne sont pas la majorité des "progressistes" (je le sais) n'ont pas la solution non plus ! Du coup, personnellement, je dis oui à changement radical ! Mais non à l'autre comme ennemi à abattre ! Non à Sartre ! Non ! L'enfer, ce n'est pas les autres. Il en va de même pour les conspirationnistes qui voient en toute personne qui s'oppose à leur vision du monde soit des vendus (qu'il faut pendre) soit des moutons (qu'il faut soit pendre, soit convertir). Afin de clarifier mon propos, le point commun de ces deux groupes est d'identifier l'autre comme étant LE problème et soi-même comme étant LA solution. L'enfer c'est les autres selon Sartre ... Penser comme cela est la victoire totale de l'individualisme et de la division. Il n'y a alors plus de société mais juste des individus autour de vous qui ne sont que des ennemis. Je ne peux pas imaginer comment nous pouvons vivre sereinement si ou que l'on aille, nous n'avons que des ennemis ...

Donc voila, on part d'une erreur dans notre manière de modéliser l'économie, cela pertube notre environnement de vie et nous n'avons pas d'outil pour opérer des échanges sans être in fine, déficitaire et donc, la vie (au sens litéral) des gens est en jeu. La vie des gens étant en jeu, ils la défendent et en viennent à ne voir que des ennemis autour d'eux ! Heureusement, ce que je décris n'est pas encore arrivé à un stade de non retour. Du moins, je pense. Je pense aussi que nous pouvons faire mieux que cela ! Franchement, ça ne doit pas être, sur papier, très compliqué ! Il y a, à mon sens, deux points qui doivent absolument être réglés en priorité afin que la situation ne dégénère pas plus qu'elle ne le fait pour le moment ... Le premier, c'est accepter la sobriété ! Nous devons nous défaire de Jean-Baptiste Say ! Et le deuxième, c'est la monnaie ... Nous ne pouvons pas avoir une monnaie qui en fin de compte, est un système de Ponzi ! Avec une telle monnaie, il n'y a aucun gagnant ! Pas même les banquiers ...