Je viens de déposer Claude Gueux de Victor Hugo. Je me sens très en verve. J'ai l’impression d'avoir savouré un concentré d'imagination, de narration, d'orchestration des mots dans un ballet parfait.

Le texte en lui-même et le sujet dépeignent le caractère très engagé de l'auteur. Avons-nous ce genre d'auteur(e)s de nos jours, qui, pour le dire d'un manière moderne, portent leur c***lles sur la table(d'ailleurs est-ce sexiste comme image?)?

La phrase de fin:

Cette tête de l'homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n'aurez pas besoin de la couper.

Tout le sujet de ce court livre se retrouve résumé dans ce monologue. Je pense aux progrès réalisé depuis son écriture : notre système est-il meilleur? Plus juste?

Je ne sais pas ce que ce livre faisait dans ma bibliothèque. Je ne sais pas pourquoi j'ai eu envie de l'ouvrir, si ce n'est qu'il est court et d'Hugo. Les images utilisées tout au long des phrases m'obligeaient à un va-et-vient constant entre les phrases et les notes. Je dois dire que ce va-et-vient ne rendait la lecture que plus excitante.

Puis-je écrire comme cela?

Je ne parle pas que du style très soutenu, si je puis dire. Ni du sujet. Je parle plutôt de guider le lecteur vers une question, une réflexion, un sentiment, une histoire.

Je veux que l'espace d'un instant, mes écrits deviennent des étincelles, des miracles aux yeux de mes lecteurs.