Il est venu à mes oreilles,
Que depuis peu vous me cherchiez,
Il serait temps que se réveillent,
En vous, les souvenirs passés !
Qu'y a-t-il donc pour que soudain,
Je réapparaisse à vos yeux ?
Votre cœur a-t-il du chagrin ?
Quelqu'un vous rendrait malheureux ?
Je me souviens d'un banc de bois,
En retrait dans un parc immense,
Et d'un homme tout près de moi,
L'air inquiet et les mains en transe.
Il me racontait sa rencontre,
Avec un être fabuleux,
Tout en regardant à sa montre,
Essayant d'éviter mes yeux.
Il me disait ne point savoir,
Ce qu'alors il devait faire,
À la première dire au revoir,
À la seconde tout pour plaire.
Il avait très longtemps déjà,
Cueilli la plus belle des fleurs,
Mais aujourd'hui, hélas pourquoi ?
Une autre a accroché son cœur.
Il ne voulait pas qu'elle pleure,
Cette première, ce doux amour,
Mais il pensait à son bonheur,
Voulant cette autre pour toujours.
Avant même que ne comprenne,
Celle qui l'avait tant aimé,
Il la laissa seule à sa peine,
Pour une autre plus délurée.
Le parc soudain ferma ses portes,
Le banc de bois était mouillé,
Et pareil à des feuilles mortes,
Un bel amour s'est envolé.
Je m'en souviens encore Monsieur,
La lune qui guidait ses pas,
Parfois se posait sur ses yeux,
Qui se noyaient dans l'au-delà.
Souvenez-vous d'elle Monsieur,
Loin de vous elle a eu si froid,
Elle oublia les jours heureux,
Cette femme là c'était moi !
Il a plu sur mon cœur Monsieur
Il a tonné combien d'orages,
Combien de nuit, combien de vœux,
Qui n'étaient alors que mirages.
Adieu Monsieur tournez la page,
Oubliez-moi comme en ce temps,
Je ne serai pas du voyage,
Je vous ai effacé bel amant !
© Danièle Labranche