Qu’est-ce que la blockchain NEO, anciennement appelé Antshares ainsi que le GAS son acolyte, c’est ce que nous allons voir.
D’où vient cette blockchain ?
La provenance de cette plateforme est assez confuse. NEO est apparu en 2014, sous le nom Antshares (ANS), fondé par Da Hongfei et Erik Zhang, connue comme étant “la première blockain de Chine” ou aussi “l’Ethereum de Chine”. En 2016, l’intérêt grandissant pour Antshares et à un besoin de solutions blockchain répondant aux exigences des autorités gouvernementales et des entreprises privées, poussent les deux fondateurs à créer OnChain, une entreprise qui fournit des services financiers basés sur la blockchain. En 2017, Antshares fut renommé NEO. OnChain et NEO sont toutes les deux basées à Shanghai.
Une économie intelligente
NEO repose sur un écosystème de “smart contracts”, tout comme l’Ethereum. Il permet aux utilisateurs de la blockchain d’automatiser le stockage et l’échange d’actifs digitaux. Ces actifs digitaux sont des actifs programmables qui existent sous la forme de données numériques. NEO prend avantage des technologies évolutives et de la coopération avec les autorités chinoises pour être compétitif face à certaines blockchains déjà bien installées et pour atteindre son but de “l’économie intelligente”.
Les tokens (jetons)
Deux tokens différents existent sur la plateforme. NEO et GAS sont les deux cryptomonnaies qui régissent la blockchain, il existe 100 millions de NEO et 100 millions de GAS. Le token NEO représente le droit de gérer le réseau, cela inclue le droit de vote pour élire les comptables. Les NEO permettent également de toucher des dividendes sous forme de GAS, ce token est le “carburant” de la blockchain car il permet de contrôler les ressources de celle-ci. 50 millions des tokens NEO ont été distribués lors de “l’ICO (Initial Coin Offering)”, il s’agit d’une levée de fond organisée pour récolter des ressources en échanges d’actifs. Les 50 millions restants ont été verrouillés jusqu’au 16 octobre 2017.Ces 50 millions de tokens serviront de support pour le développement et la maintenance du réseau. 10 millions de tokens sont spécialement réservés aux développeurs et aux membres du NEO Council (un groupe de fondateur du projet). 10 autres millions sont réservés à la stimulation du réseau NEO, 15 millions de jetons sont conservés en tant que “contingence” et les 15 millions restants seront investis dans des écosystèmes de type blockchain soutenant NEO. Pour le token alternatif GAS, 8 sont générés par block, se réduisant d’un token tous les deux millions de blocks générés. Les 100 millions de GAS seront générés sur une période d’environ 22 ans pour récompenser les porteurs de NEO. Les tokens NEO ne peuvent être divisés, à l’inverse des jetons GAS qui eux peuvent l’être. Les GAS s’accumulent également en tant que frais pour le réseau. Les utilisateurs paient GAS pour déployer et exécuter des “smart contract”, les frais sont proportionnels aux ressources informatiques consommés par le contrat. Ces frais sont distribués aux “comptables” en guise de récompense pour leur activité sur le réseau.
Les caractéristiques spéciales de NEO
En plus du protocole de base, NEO a divers projets parallèles qui apportent plusieurs avantages à l’écosystème NEO.
L’accord d’interopérabilité inter-chaine : NeoX
NeoX permet aux transactions de traversées la blockchain, cette technologie est divisée en deux parties : l’accord inter-chaine d’échange d’actifs et le protocole inter-chaine de transaction distribuée. Pour plus de d’informations sur ces deux parties referrez vous au White Paper (livre blanc) de NEO.
Le protocole de stockage distribué : NeoFS
NeoFS permet de diviser de larges fichiers et de les distribuer à travers le réseau. Les utilisateurs peuvent spécifier le niveau de fiabilité attendus d’un fichier. Les fichiers avec un niveau de fiabilité bas peuvent être stockés et récupérés à un coût minimal. Pour un coût plus élevé, les données peuvent être stockées sur des “nodes” (noeux) plus fiable.
Mécanisme cryptographique anti-quantique : NeoQS
Les ordinateurs quantiques menacent la sécurité de certaines techniques cryptographiques, Neo utilise un mécanisme cryptographique basé sur un réseau appelé NeoQS (Quantum Safe) qui est théoriquement résistant aux attaques des ordinateurs quantiques. Il est peu probable que l’informatique quantique affecte les systèmes cryptographiques dans un avenir plus ou moins proche, mais elle offre une certaine tranquillité d’esprit.
Les identités digitales
L’identité digitale fait référence aux informations sur l’identité des personnes physiques, morales, et aux autres entités qui existent sous forme numérique. En 2016, OnChain en partenariat avec Microsoft China, fonde Legal Chain qui a pour but de digitaliser les actifs du monde réel avec la blockchain. Ce concept d’identité digitale est un élément clé de la “smart economy” proposé par NEO.
Le mécanisme de consensus : dBFT
NEO utilise un mécanisme de consensus appelé Delegated Byzantine Fault Tolerance, les porteurs de jetons NEO peuvent désigner, par le vote, le comptable qu’il soutient. Le groupe de comptables élus, atteint un consensus et génère de nouveaux blocks. Voter sur le réseau NEO est un processus continu, en temps réel, et non pas basé sur des mandats fixés. Sachant que le mécanisme de consensus dBFT est combiné à la technologie d’identification digitale, cela implique que les comptables peuvent être des personnes physiques ou morales, donc il est possible de geler, révoquer ou récupérer les transferts à la suite de décisions judiciaires les concernant. Cela permet de faciliter l’enregistrement d’actifs financiers légalement conforme sur le réseau NEO. Avec dBFT et certaines autres optimisations clés, Neo prétend pouvoir gérer plus de 1 000 transactions par seconde, alors que le taux de l’Ethereum est de 15 transactions par seconde.
Le système de contrat intelligent : NeoContract
Les contrats intelligents (smart contracts) sont appelés “Neocontracts”. L’un des principaux obstacles dans la conception de smart contracts est que leurs résultats doivent être reproduits de manière fiable sur un réseau. Les smart contracts ont besoin d’accéder à certaines variables pour fonctionner correctement.
Horodatage : pour permettre l’automatisation et la récurrence de certaines transactions, Neo enregistre un horodatage pour chaque nouveau bloc généré. Un nouveau bloc est ajouté toutes les 15 secondes, de sorte que les contrats peuvent accéder à l’heure actuelle dans les 15 secondes.
Le caractère aléatoire : permet la génération de nombres aléatoires, pour fournir aux smart contracts un accès au caractère aléatoire, un nombre aléatoire est inséré dans le champ “Nonce” de chaque nouveau bloc. Les contrats peuvent référencer ce champ Nonce pour accéder à ce nombre aléatoire.
Stockage de donnée : les données des NeoContracts peuvent être stockées en privé, accessible seulement au contrat auquel elles sont associées. Les données peuvent également être stockées de sorte que tous les contrats sur le réseau puissent y accéder.
En bref, NEO est un réseau qui combine actifs digitaux, identités digitales et smart contracts. La blockchain NEO et toutes ces technologies ont pour but de mettre en place l’économie intelligente du futur.