L'exécutif réunit vendredi un conseil de défense au lendemain de l'attentat jihadiste qui a fait trois morts à Nice et suscité une immense vague d'émotion dans le pays et à l'étranger. Un homme de 47 ans, soupçonné d'avoir été en contact avec l'assaillant, a par ailleurs été placé en garde à vue jeudi soir.
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Alors que trois personnes ont été tuées jeudi 29 octobre dans une attaque au couteau à la basilique Notre-Dame de Nice, le président Emmanuel Macron doit participer vendredi matin à un conseil de défense. Un homme de 47 ans, soupçonné d'avoir été en contact avec l'assaillant à la veille des faits, a été placé en garde à vue jeudi soir, a-t-on par ailleurs appris vendredi de source judiciaire.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a prévenu vendredi que de nouveaux attentats sur le sol français étaient probables, estimant que la France était engagée dans une guerre contre "une idéologie islamiste".
"Nous sommes en guerre face à un ennemi, qui est à la fois un ennemi intérieur et un ennemi extérieur. On doit comprendre malheureusement qu'il y a eu et qu'il y aura d'autres faits comme ces attentats absolument ignobles", a déclaré Gérald Darmanin sur RTL. "La France est une grande cible dans le monde", a-t-il ajouté.
Le Gouvernement vient de porter le plan Vigipirate au niveau urgence attentat sur l'ensemble du territoire.
Le président de la République a convoqué demain matin un Conseil de défense et de sécurité nationale.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) October 29, 2020
Emmanuel Macron, qui s'était rapidement rendu jeudi à Nice et avait dénoncé une "attaque terroriste islamiste", a décidé un renforcement du plan de sécurité Vigipirate en le plaçant au niveau "urgence attentat" sur l'ensemble du territoire. Le nombre de soldats patrouillant dans les rues doit passer de 3 000 à 5 000.
"Si nous sommes attaqués, c'est pour les valeurs qui sont les nôtres, notre goût de la liberté", a estimé le président de la République, évoquant également l'attaque au couteau d'un vigile du consulat français à Jeddah, en Arabie saoudite, au même moment ou presque.
"En France, il n'y a qu'une communauté. C'est la communauté nationale. Je veux dire à tous nos concitoyens, quelle que soit leur religion, qu'ils croient ou qu'ils ne croient pas, que nous devons, dans ces moments, nous unir et ne rien céder à l'esprit de division", a-t-il lancé.