Pas la ville en tout cas.
Après cette première nuit, une seule certitude : J'ai soif de nature.
Il me faut donc me dépêcher de quitter Avignon.
Je veux des bosquets et des cigales, pas des vroum vroum incessant.
Le sac est vite composé, j'en ai déjà modifié l'organisation : le plus léger au dessus et le plus lourd en dessous.
C'est quand même un peu plus de 20 kg, c'est mieux si c'est bien répartis.
Avec le genre de sac que j'ai, c'est nickel : la ceinture permet de bien serrer et porter le poids sur le centre de gravité, les sangles d'épaules ne sont là que pour maintenir le sac contre le dos.
Mais 20 kg quand même.
Je ne le sais pas encore, mais c'est ce qui va me pousser à acheter un vélo dans 6 mois. :)
Départ d'Avignon donc, vers le Ventoux.
Avec un petit smartphone que j'ai acquis en prévision de ce voyage.
Muni d'un gps. Nous sommes en 2013, c'est encore bien cher les très bon smartphone.
Celui-ci est assez poussif ... donc ça rame un peu.
Surtout que j'utilise google map et les pré-téléchargement de carte.
Pas la meilleur des applis avec le recul.
Cela m'a tout de même permis de repérer un camping à moins d'une dizaine de kilomètres.
Ne pas aller trop vite pour démarrer.
Un passage dans un cimetière pour une charge eau.
Un chemin assez rapidement effectué.
Je prend un chemin bucolique menant entre autre à des maisons éparses.
Une voiture me croise et s'arrête à ma hauteur.
Moi - "Bonjour ! "
Elle - "Vous allez où comme ça ?"
(Hé ben super l'accueil)
Moi : "Je vais rejoindre un camping un peu plus loin"
Elle - "Ha ça va !"
Et la voiture redémarre sans plus de cérémonie.
Un comportement auquel, malheureusement, j'ai pu m'habituer lors de mes autres voyages.
La méfiance de la différence.
Ben oui, un type qui voyage seul, c'est forcément un voleur.
Pauvre gens prisonnier de leurs préjugés.
Ce n'est pas grave, il fait beau, je me sens en forme.
Et je sens qu'il me faudra bien plusieurs jours pour m'acclimater à cette nouvelle vie.
Là je manque de repère.
Et je ne sais pas trop ce que je viens chercher au final.
L'arrivé dans le camping et le fait de monter le campement dans un contexte plus agréable est déjà un réconfort.
Les campings, une habitude de confort que je finirais par abandonner également, lui préférant le bivouac sauvage.
Mais je n'en suis pas encore là.
Je suis toujours enchaîner à ce besoin de la civilisation.
Dodo, demain pour la suite.