La forme est là.
Bon, je passe sur l'expérience du camping.
Un nid communautaire replié sur soit même, je suis le seul à parler français, tous les autres parlent la même langue et sont des habitués.
J'ai un peu la sensation de gêner un peu.
En tout cas pas de bonjour et des regard de travers. Ambiance !
Sans compter un prix ... bref, j'ai dis que je passais ! :)
Je replie donc tout mon bardas indifférents - en apparence - de cette chape de mauvaise ondes.
C'est vite fait. Je commence à avoir l'habitude.
A ce propos, j'avais encore modifié l'équilibre du sac en partant de Pernes-les-Fontaines : J'ai bien fait.
La bouffe, une des charges les plus dense, le plus bas dans le sac.
Comme l'eau en réserve.
Au minimum 2 litres sur moi. Il faut ce qui faut.
Ce qui ne m'empêche pas de demander de remplir ma gourde lorsque je vois que l'occasion se présente.
A une ferme, avec un chien bien sympathique.
Les fermiers également.
Je n'hésite pas à prendre en photo ce qui attire mon regard.
Ou même simplement des moments où je me sens bien, comme cette halte pour mon repas de midi.
(Je me suis permis d'emporter deux morceaux de bambous)
J'en profite pour mettre au soleil mon petit panneau solaire.
Un petit de 3W pour recharger une batterie de 4000mA. (pour alimenter mon petit smartphone avec sa batterie de 1600mA)
L'expérience va m'apprendre qu'il ne sera vraiment pas suffisant.
Le panneau que je me suis fabriqué, et que je peux installer sur ma petite caravane, a une puissance de 40W, et il m'a coûté bien moins.
Voir : https://steemit.com/travel/@bavi/le-7-mai-2014-mais-plutot-aujourd-hui-avec-un-panneau-photovoltaique-maison
J'arrive très vite à Bédoin.
J'en suis même assez étonné.
Pour fêter ça, une halte dans un café, et une bière svp.
Il faut se recharger en sel minéraux.
La santé c'est important.
Santé donc Bavi.
Bon, au programme : Dodo sur le Ventoux, à la sauvage.
Je charge donc mes réserves d'eau.
Même une poche d'eau que je rempli, il ne s'agit pas d'être à court, et demain je ne risque pas de trouver facilement un point pour remplir.
Me voici donc avec 4 litres d'eau à porter.
J'en suis sans doute à 25 kg sur le dos.
Je monte, et sur la fin d'un chemin, je dis bonjour à une dame d'un âge certain, et même honorable, en train de s'occuper des ses oliviers, en plein soleil.
Elle enlève les hautes herbes de leurs pieds.
Je lui propose une aide, en précisant que je ne pourrais pas faire tout, j'ai encore du chemin.
Je dégage 2 oliviers avant de reprendre la route.
Elle m'offre un petit morceau d'écorce d'un des oliviers.
Je l'ai toujours. Je le porte parfois en pendentif.
Ensuite, je galère un peu.
Je fais un peu du hors piste au pieds du Ventoux.
Et non, le Ventoux, ce n'est pas plat.
Je dois même me pencher et presque ramper.
Et je rappelle que j'ai un sac de 25 kg à porter.
La fatigue arrive.
Hé, mon portefeuille ?
Il est où ?
Bon heureusement j'ai séparé argent liquide et carte, mais bordel non !
Haaaa, ouf, il est juste dans une autre pochette que d'habitude.
Toujours remettre les choses aux mêmes endroit, sinon on se fait des frayeurs.
Ce point d'eau, finalement, je ne le trouverais pas.
Ou du moins pas l'eau. A sec.
Je fini donc par camper dans un lieu relativement plat, en camping sauvage pour la première fois.
Je me suis bien planqué.
Bien que de toute façon, je suis en hors piste. Donc la probabilité de tomber sur quelqu'un est proche de zéro.
Le dodo arrive très vite.
J'ai bien marché aujourd'hui.