"Je refuse de vivre dans un monde qui engendre la corruption et le meurtre" (Norman Bethune)
Il y a des personnes qui s’élèvent au-delà des idéologies, des credo et des confessions politiques. Ce sont des personnes altruistes, dévouées, désintéressées et généreuses qui consacrent leur vie à une idée. Et cette idée qui leur indique le chemin à suivre les amène toujours à aider les autres. Ce sont des personnes qui sont considérées comme des modèles par les jeunes qui veulent changer le monde.
Parmi ces personnes se trouve Norman Bethune. Celui-ci a consacré sa vie à venir en aide aux citoyens les plus démunis du monde, d’abord au Canada, sa terre natale, puis en Espagne et finalement en Chine, où il a fini ses jours.
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Norman Bethune est né à Gravenhurst (Ontario, Canada) en 1890. Dans sa jeunesse, il entreprend des études avec plus ou moins de sérieux et travaille dans un camp de bû-cherons. Au début de la Première Guerre mondiale, il interrompt ses études en méde-cine à l’Université de Toronto pour s’engager comme brancardier. Il obtiendra sa licence de médecine en 1916.
"Nous sommes bien et heureux, et croyons bien faire. Que pouvons-nous demander de plus?"
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De 1928 à 1936, Bethune travaille comme chirurgien à Montréal où il deviendra un spécialiste renommé dans le traitement de la tuberculose. Il mettra au point de nouveaux instruments chirurgicaux et rédigera un traité qui deviendra un ouvrage de référence es-sentiel pour les chirurgiens.
"La tuberculose cause plus de morts par manque d’argent que par manque de résistance à la maladie : le pauvre meurt parce qu’il n’a pas les moyens de vivre".
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Ce qui préoccupe Bethune avant tout, c’est la socialisation de la médecine. Il constate que le taux de mortalité est plus élevé parmi ses patients les plus pauvres, en raison d’un manque d’hygiène et de soins médicaux appropriés.
Les propositions qu'il avait faites avec un groupe crée par lui-même pour améliorer l'attention médicale dans la province de Québec furent refusées par le gouvernement en 1936.
Trente ans plus tard beaucoup de ses idées sont devenues une partie essentielle du sys-tème canadien de santé.
"Si on ne peut changer la façon dont fonctionne la société, si nous ne sommes pas sûrs de pouvoir enrayer la pauvreté et l’iniquité, alors il est nécessaire d’agir différemment, afin que d’autres choses, comme les soins de santé publics, puissent être offertes à un niveau ac-ceptable et contribuer ainsi à niveler cette inégalité".
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À cette étape de sa vie, Bethune a atteint le succès, la renommée et la richesse. Il gaspille son argent aussi rapidement qu’il le gagne.
Il ouvre une clinique de soins gratuits pour les nécessiteux et fonde une école d’art pour les enfants pauvres. Le système de santé public déficient et le fascisme sont ses ennemis personnels.
"Nous devrions être des moines, en san-dales et vêtus de bures. Notre mission consiste à protéger le corps et à le ressusciter. C'est une mission sacrée, et notre dévouement devrait être à la hauteur de notre mission".
(...) À continuer