Mon droit à la paresse !

in blog •  5 years ago  (edited)

La flemme, ce fléau qui pousse un être, pourtant en pleine possession de ses moyens, à agir de manière apathique s'est une nouvelle fois manifesté auprès de ma personne aujourd'hui. Alors que mon jour de repos devait s'animer autour du signe de la mobilisation et de la revendication, par le biais d'une éventuelle participation à la manifestation, prévu à l'encontre du projet de la réforme du système de retraite, mon esprit en à décider tout autrement et a pris la ferme décision de ne rien faire de constructif. Pourtant, ce n'est pas l'envie de défiler ainsi que de passer un moment convivial en bonne compagnie qui me manquait ! Seulement, le désir irrésistible de ne fournir aucun effort s'est révélé bien plus fort et s'est ancré au plus profond de mes pensées.

De manière inattendu et sans aucune possibilité de lutter contre cette manifestation de l'inconscience, la paresse s'est frayé un chemin tout trouvé dans mon cerveau de jeune bipède évolué, en ce beau matin ensoleillé. Est ce la une résurgence des instincts primaires propre aux mammifères et à l'espèce humaine que de vouloir exercer son droit de procrastination ? Que de divagations absurdes, formulés ainsi au réveil, vous en conviendrez. Il est neuf heures du matin, lorsque ce moment d'égarement prend forme au beau milieu d'un tas de plusieurs pensées. Passé outre cette élucubration manifeste qui deviendra le leitmotiv de cette journée, je me dirige d'un pas hésitant vers ma baie vitrée dans l'unique but d'ouvrir mon store et de laisser pénétrer les rayons de soleils dans cet havre de paix que l'on nomme chambre à coucher.

Alors que le monde se dévoile progressivement sous mes yeux, j'aperçois la faune urbaine déambuler dans les rues de cette cité bétonné qui me fait alors face. Quelle plaisir coupable que d'observer ces êtres se diriger vers leurs lieux de labeur et de ne pas les imiter cette fois ci ! Je reste planter la durant quelques minutes, le regard statique et les yeux à demi-clos, satisfait de ce petit spectacle qui s'offre à moi, tel une personne sous l'effet d'un joint puissamment dosé. Sans doute est ce la, la conséquence d'une délivrance importante d'endorphine qui s'opère durant cet instant dans mon système synaptique.

Décidément, quelle magnifique journée pour ne rien branler ! Dans un bâillement déchirant et assourdissant, je me repais de cette douce sensation qu'est la flemme ! Une force venu de nulle part m'enjoins à profiter encore de quelques heures de sommeils bien mérités. Le matelas ainsi que la tiédeur de ma couette me procure de nouveau le plus grand bien. La chaleur émanant de l'astre solaire me berce de nouveau vers le grand plongeon inhérent au sommeil. Douce et merveilleuse glande, tu as de nouveau remporté cette bataille et me voila à présent l'esclave de ta propre volonté. Je me soumet entièrement à tes ordres, je suis bien trop faible et fatigué. A présent, je ne dépenserais plus aucune énergie dans des efforts inutile et j'alternerais entre le lit et le canapé, dans ce peignoir prévu à cet effet, tout comme un bagnard portant ses vêtements fournis par une maison d’arrêt. J'abdique sans émettre aucune objection à ton emprise, ta sentence est irrévocable !

Ainsi est née la complainte du fainéant !

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La paresse ! Notre plaisir coupable à tous ;)