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in croissance •  6 years ago 

Depuis le debut des annees 1980, le probleme des sources de la croissance suscite un interet nouveau. Avec l'apparition des theories dites de la croissance endogene, il s'agit de prolonger et depasser le modele de croissance traditionnel, c'est-a-dire pour l'essentiel celui de Solow (1956). La population est ainsi souvent absente des constatations theoriques, ou apparait implicitement sous le terme "capital humain." En prolongement, notre projet est d'oeuvrer a la mise en evidence du caractere fondamental de la variable demographique dans l'analyse de la croissance economique. L'objectif de notre these est d'etudier la relation entre la demographie et la croissance economique via le comportement de fecondite des menages, d'un point de vue cliometrique pour le cas de la France aux 19e et 20e siecles. Pour cela trois outils cliometriques sont mis en place, tout d'abord une analyse de la causalite, puis une analyse de la cyclicite et enfin une analyse des chocs."

Depuis le debut des annees 1980, le probleme des sources de la croissance suscite un interet nouveau. Avec l'apparition des theories dites de la croissance endogene, il s'agit de prolonger et depasser le modele de croissance traditionnel, c'est-a-dire pour l'essentiel celui de Solow (1956). La population est ainsi souvent absente des constatations theoriques, ou apparait implicitement sous le terme "capital humain." En prolongement, notre projet est d'oeuvrer a la mise en evidence du caractere fondamental de la variable demographique dans l'analyse de la croissance economique. L'objectif de notre these est d'etudier la relation entre la demographie et la croissance economique via le comportement de fecondite des menages, d'un point de vue cliometrique pour le cas de la France aux 19e et 20e siecles. Pour cela trois outils cliometriques sont mis en place, tout d'abord une analyse de la causalite, puis une analyse de la cyclicite et enfin une analyse des chocs."

Dans le contexte concurrentiel actuel, la fidelisation des clients est probablement l'un des enjeux cle de la perennite des fournisseurs en B to B. En effet, nombreux sont les directeurs marketing et les chefs de produit a faire preuve d'une grande creativite dans les actions de prospection, mais gagner de nouveaux clients pour autant que cela soit essentiel a la croissance n'est pas une condition suffisante. Car a quoi bon chercher a developper son portefeuille de clients avec de nouveaux entrants si l'entreprise n'est pas capable de proteger et de maintenir ses acquis. L'existence d'une relation positive entre le degre de satisfaction du client et sa fidelite est un postulat sur lequel plusieurs entreprises fondent leurs strategies marketing. Les clients fidelises constituent la base sur laquelle l'entreprise pourra assurer sa croissance. A defaut elle passera son temps a la conquete permanente de nouveaux clients aussitot perdus. L'entreprise doit donc mettre en place des plans d'actions operationnels mais aussi effectuer un travail de sensibilisation des personnels de contacts qui ont tous a des niveaux differents un role a jouer dans la fidelisation des clients."
La prise en charge pre-chirurgicale des enfants porteurs de division-palatine est tres controversee en France et a l'etranger. A l'aide d'un outil de numerisation de surface, nous etudierons la direction de croissance des processus palatins de dix-sept nouveau-nes porteurs de division velo-palatine et alveolo-velo-palatine uni ou bilaterale pour lesquels une therapeutique par plaque passive pre-chirurgicale a ete mise en place: de la naissance a l'intervention chirurgicale de palatoplastie (aux environs de six mois)."

Il est rare (comme la plupart d’entre vous je suppose) que je me plonge dans la lecture des rapports commandés par les ministères. Mais la publication de l’audit de Nicole Notat, Jean-Dominique Senard et Jean-Baptiste Barfety remis le 9 mars 2018 à Edouard Philippe, « L’entreprise objet d’intérêt collectif » ne pouvait me laisser indifférent.

Car (ça fait un peu prétentieux de l’écrire -désolé - mais il se trouve que c’est vrai) le 24 mars 2016 j’avais rédigé une petite tribune dans le Figaro intitulée « L’entreprise est un moyen de travail commun ».

Hier à 20H30, j’ai donc ouvert ce fameux rapport de 123 pages. Et je dois avouer que j’ai été mouché ! (Je ne l’ai d’ailleurs refermé que bien plus tard dans la nuit). Qu’est-ce qu’on y lit ? Extraits :

  1. Le profit n’est pas une fin en soi pour l’entreprise. La rentabilité n’est pas le but de l’entreprise et de l’activité commerciales, mais un facteur limitatif. Le profit n’est ni l’explication, ni la cause ni le mobile des décisions et des comportements dans les affaires, mais la mise à l’épreuve de leur validité.

    En langage Davidsonien : les résultats ne sont pas une finalité / le but ultime MAIS une résultante / une conséquence du travail bien fait (les bons choix stratégiques / les bonnes personnes / les bons process / les bons outils / les bonnes décisions au quotidien).

  2. Le paradoxe de la financiarisation. La « financiarisation » de l’entreprise, qui s’est développée depuis les années 1970, peut être décrite comme le fait que les entreprises doivent maximiser la valeur présente des actions ; que la gouvernance des entreprises soit tournée vers cet objectif ; que la rémunération des cadres soit fonction de cet objectif. Si l’on considère à la suite du chancelier ouest-allemand Helmut Schmidt que « les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain », le profit peut être un horizon indépassable. Cette présentation est cependant critiquée, dans ses aspects microéconomiques et macroéconomiques. Dès lors, « le paradoxe de la financiarisation » réside dans le fait que « le taux de profit augmente, [et que] le taux d’investissement diminue ». En effet, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, alors que le taux de profit augmente depuis les années 1980, le taux de croissance du stock de capital net diminue. La recherche économique montre ainsi l'effet négatif du court-termisme des actionnaires sur les dépenses en R&D.

    En langage Dav : la réflexion long terme doit l’emporter, car elle plus créatrice de valeur, que les décisions court terme visant à maximiser le profit.

  3. Si les Français sont d’accord sur le fait que les entreprises servent à créer de la richesse, cette richesse dans leur esprit va uniquement aux actionnaires et aux chefs d’entreprises. Certains chercheurs voient dans cette crise de l’entreprise l’une des sources du désengagement des salariés au travail et de l’envie des jeunes de se mettre à leur compte, en créant des startups à l’esprit éloigné des entreprises « traditionnelles ». […La même étude montre que les trois facteurs les plus importants selon les jeunes pour le succès à long terme d’une entreprise sont la satisfaction et le juste traitement des employés (26%), l’éthique, la confiance, l’intégrité et l’honnêteté (25%) et le centrage sur le besoin des clients (19%).

    En langage Dav : nécessité absolue pour l’entreprise moderne de mettre l’humain au centre, de déployer une posture managériale profondément respectueuse des individus, suivi d’actes probants ! La perception (le constat) d’éthique, de confiance d’intégrité et d’honnêteté en découlent.

  4. Un besoin exprimé par les chefs d’entreprises. […] Ce mouvement a démarré aux Etats-Unis, où plusieurs nouvelles formes juridiques de société ont été adoptées entre 2007 et 2013. Un statut juridique de Benefit Corporation a été créé dans l’Etat du Maryland en 2010, suivi de celui de Social Purpose Corporation en Californie en 2012 et celui de Public Benefit Corporation au Delaware en 2013. Le mouvement d’entreprises, qui compte actuellement 2.400 entreprises labellisées « Bcorp », dont 60% aux Etats-Unis, a joué un rôle clef dans l’émergence de ces nouvelles formes juridiques dans ce pays. Ces réflexions répondaient à des problèmes spécifiques aux entreprises américaines, à savoir la crainte des entreprises que la poursuite d’objectifs sociaux et environnementaux ne les mette en contradiction avec les responsabilités fiduciaires existant dans le droit américain à l’égard des actionnaires.

    En langage Dav : voir plus bas 😉

  5. Le Code civil n’est pas coupable… mais ne permet pas de protéger sur la durée les engagements volontaires de certaines entreprises. […] Pourtant, contrairement à ce que l’on a souvent dit et écrit, l’article 1833 du Code civil ne dispose en rien que la société doit avoir pour objet l’intérêt exclusif des associés et encore moins que le profit doive être maximisé. […] L’article 1833 au complet – « Toute société doit avoir un objet licite et être constituée dans l'intérêt commun des associés. » – n’indiquait pas un horizon limité aux associés et à la logique de profit, puisque les sociétés anonymes devaient faire l’objet d’une autorisation par décret en Conseil d’Etat jusqu’en 1867, en fonction du critère d’intérêt public. Le Code civil a donc été ouvert dès l’origine à la poursuite d’intérêts collectifs sous réserve de profitabilité, ou de profitabilité sous réserve d’intérêts collectifs, selon le point de vue. Et il ne protège pas du court-termisme. Les dirigeants peuvent rarement invoquer l’intérêt social de l’entreprise pour justifier des décisions qui vont momentanément à l’encontre des intérêts immédiats d’une des parties prenantes, s’il en va de la prospérité et de la pérennité de l’entreprise à terme. S’ils sont censés gérer dans l’intérêt social, les dirigeants ne semblent guère avoir les moyens en pratique de s’opposer à des actionnaires qui leur demanderaient de maximiser la valeur actionnariale jusqu’à mettre en péril l’avenir de la société.

    En langage Dav : dans le doute, mieux vaut être indépendant financièrement et avoir les reins solides.

Suivent des recommandations, dont quelques unes que vous trouverez plus bas ...

Les références multiples du rapport à B-Corp et aux entreprises à mission ainsi que ces recommandations visant à faire évoluer les statuts des sociétés ont eu une résonance toute particulière pour nous.

En effet après 13 ans passés à travailler sur le bien-être en entreprise et l’expérimentation de pratiques et postures managériales « différentes », nous avons pensé qu’il était temps pour Davidson de se "décentrer". Notre premier objectif atteint et consolidé (créer un outil de travail commun efficace, basé sur un beau collectif) nous avons choisi d’en ajouter deux autres qui s’inscrivent totalement dans la trajectoire dessinée par « L’entreprise objet d’intérêt collectif » :

Une action environnementale et écologique
Des initiatives sociétales

C’est pourquoi nous avons choisi de candidater au statut de B-corp et d’être audités pour cela sur des critères supplémentaires à ceux de Great Place to Work, et orienté autour de ces 2 objectifs.

A ce titre donc, de multiples chantiers vont être initiés tout au long de l’année 2018, car nous sommes d’ores et déjà convaincus que nous pouvons et devons faire mieux sur ces questions. Notamment :

Refondation de nos statuts
Réorientation de notre politique achats (avec une surpondération des critères environnementaux et sociétaux)
Soutien concret (pas uniquement financier) à des associations et fondations ciblées (AFM, Fondation des femmes, Associations de soutien à la réinsertion sur le marché de l’emploi, etc.)
Etc.

Car la question qu’on devrait tous se poser finalement c’est : A qui appartient une entreprise ? Ses fondateurs ? ses actionnaires ? ses salariés ?

Une partie de la réponse réside dans la définition du verbe :

Appartenir : être la propriété de quelqu’un, soit de fait, soit de droit !

Prenons l’exemple d’une entreprise dont les actions sont détenues par ses fondateurs :

Nul ne contestera que ces actions leurs appartiennent de DROIT et que la prise de risque initiale des créateurs d’entreprises (« je quitte mon job, découvre pôle emploi en mode créateur d’entreprise, et donne le maximum pour que ça marche, avec un risque personnel significatif car je serai très solidaire (financièrement, socialement, psychologiquement) de l’échec du projet ») justifie du versement d’un salaire convenable et de dividendes raisonnables.

Mais malheureusement il m’est arrivé (plus d’une fois) de rencontrer des patrons de PMEs (disons de sociétés employant 20 à 1000 salariés) qui semblaient considérer qu’il était parfaitement justifié de « flusher » leur boîte … c’est-à-dire de se verser le maximum de salaire, frais et dividendes (freinant d’ailleurs l’investissement) « simplement » parce que c’était « leur » boîte, leur «prise de risque », leurs « insomnies », etc.

Cette espèce « d’entrepreneurs » (de preneurs 😉 ?) oublie précisément que leur société appartient aussi DE FAIT à l’ensemble des collaborateurs, et notamment ceux qui ont transpiré / stressé / phosphoré pour qu’elle se développe efficacement.

Reste alors je pense une question cruciale que n’évoque pas ce rapport :

Comment garantir l’intérêt collectif en interdisant les comportements individualistes des actionnaires ? quelles bornes ne peuvent-ils pas dépasser ? un exemple parmi d’autres : jusqu’à quel point est-il raisonnable d’emprunter pour verser des dividendes ? etc.

Bref comment gérer (avec le bon dosage liberté / encadrement) l’allocation des résultats aux : actionnaires / investissements (R&D, outil productif) / salariés / fournisseurs ?

Comme toujours je suis preneur de vos avis sur le sujet (si vous avez eu le courage de me lire jusqu’au bout 😉).

Bertrand

Recommandations :

Recommandation n°1 : ajouter un second alinéa à l’article 1833 du Code civil : « […] La société doit être gérée dans son intérêt propre, en considérant les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. » La référence à l’intérêt propre clarifie les interprétations de l’intérêt social : il ne peut se réduire aux intérêts particuliers des associés.
Recommandation n°2 : confier aux conseils d’administration et de surveillance la formulation d’une « raison d’être » visant à guider la stratégie de l’entreprise en considération de ses enjeux sociaux et environnementaux. […] Une stratégie vise une performance financière mais ne peut s’y limiter. La notion de raison d’être constitue en fait un retour de l’objet social au sens premier du terme, celui des débuts de la société anonyme, quand cet objet était d’intérêt public. De même qu’elle est dotée d’une volonté propre et d’un intérêt propre distinct de celui de ses associés, l’entreprise a une raison d’être.
Recommandation n°3 : accompagner le développement de labels RSE sectoriels et de faire de la RSE un outil de renforcement du dialogue social dans les branches professionnelles. De nombreuses PME souhaitent s’engager en matière de RSE, et demandent parfois une voie à suivre. Les bonnes pratiques et leur mesure variant considérablement d’un secteur à l’autre, le dialogue social dans les branches et les labels sectoriels constituent une voie à la fois réaliste, crédible et valorisante.
Recommandation n°6 : renforcer le nombre des administrateurs salariés dans les conseils d’administration ou de surveillance de plus de 1000 salariés partir de 2019, à deux salariés à partir de 8 administrateurs non-salariés et trois salariés à partir de 13 administrateurs non-salariés.Les salariés dans ces conseils apportent une contribution précieuse par leur compréhension de l’intérieur, leur connaissance des métiers, de l’histoire de l’entreprise et par leur attachement à sa continuité.
 Recommandation n°9 : engager une étude sur le comportement responsable de l’actionnaire, dans la continuité de la réflexion enclenchée sur l’entreprise. Il n’y a pas d’entreprise responsable sans investisseur responsable. Le rapport du groupe de travail européen sur la finance durable ouvre des pistes intéressantes. Dans la continuité de la réflexion sur l’entreprise, une étude pourrait également être lancée sur le rôle de l’actionnaire et certaines pratiques, comme le prêt d’actions.
Recommandation n°10 : engager une étude concertée sur les conditions auxquelles les normes comptables doivent répondre pour servir l’intérêt général et la considération des enjeux sociaux et environnementaux. Toute compréhension de l’entreprise passe par sa comptabilité. Or les enjeux sociaux et environnementaux qui doivent être considérés, en sont absents.
Recommandation n°11 : confirmer à l’article 1835 du Code civil la possibilité de faire figurer une « raison d’être » dans les statuts d’une société, quelle que soit sa forme juridique, notamment pour permettre les entreprises à mission.
Recommandation n°12 : reconnaître dans la loi l’entreprise à mission, accessible à toutes les formes juridiques de société, à la condition de remplir quatre critères. 1. L’inscription de la raison d’être de l’entreprise dans ses statuts 2. L’existence d’un comité d’impact doté de moyens, éventuellement composé de parties prenantes 3. La mesure par un tiers et la reddition publique par les organes de gouvernance du respect de la raison d’être inscrite dans les statuts 4. La publication d’une déclaration de performance extra-financière comme les sociétés de plus de 500 salariés.
 Recommandation n°13 : envisager la création d’un acteur européen de labellisation, adapté aux spécificités du continent européen, pour labelliser les entreprises à mission européennes. L’élaboration des normes est un élément de soft power. Dans le cadre des réflexions sur l’influence normative, la France et l’Europe doivent développer leur propre vision et leurs propres normes de droit souple devant guider les entreprises à mission en Europe.
Recommandation n°14 : assouplir la détention de parts sociales majoritaires par les fondations, sans en dénaturer l’esprit, et envisager la création de fonds de transmission et de pérennisation des entreprises.

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Vers une Conceptualisation de la Croissance Économique du Sénégal

Publié le 13 décembre 2014

Amar Fall
Amar Fall
Analyste-Conseilller en Développement Organisationnel / Organizational Development Consultant
68 articles

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Si aujourd’hui le pays peine à décoller c’est par ce qu’il y un ensemble de paramètres, de règles tacites, de dictas et d’accords qui bloquent notre croissance. Et selon d’imminents économistes, pour améliorer la situation économique d’un pays il faut conceptualiser la vision de la croissance.

Le processus de conceptualisation n’est pas une mince affaire. Et malheureusement depuis les années 60 les différents régimes qui se sont succédés avaient du mal à faire cette exercice. Nous sommes d’accord que si un tel processus est bien conceptualisé, sa planification, sa mise sur orbite, son système d’évaluation et sa mise à jour seront opérants.

À l’état actuel du pays, nous ne devons pas en prendre au Président Macky Sall, qui a trouvé une situation difficile et qui est pressé de livrer pour satisfaire la demande sociale. D’ailleurs c’est cet empressement qui le pousse actuellement à prendre des mesures sociales qui sont loin d’être efficaces. Son élection est l’effet direct de l’entêtement de l’ancien président à vouloir faire partie vaille que vaille à la course.Le Président Sall n’avait pas eu le temps de peaufiner une stratégie de croissance qui l’aurait permis de dérouler son action gouvernementale dès les premières jours de la nomination. J’en veux pour preuve le fait qu’il soit resté six mois avant d’entrer au Palais fut une erreur monumentale car pendant tout ce temps il n’avait pas habité la fonction de Chef de l’État. Vous me direz que c’est un détail mais du point du vue managérial et stratégique il faut toujours intégrer une fonction avant de l’exercer.

Cela me pousse à demander aujourd’hui quelles sont les personnes qui conseillent notre Président de la République? Il n’est pas nécessaire de rappeler l’impact que ces derniers peuvent avoir sur la marche du pays et sur la gouvernance de nos institutions. Comment ces derniers sont choisie? Qui évaluent leur action…?

Nous savons très bien que la qualité des conseillers de notre chef de l’État est souvent remise en cause et ceux pour deux principales raisons: de peur de perdre leur avantages ils conseillent dans le sens de plaire au chef; ce qui est inacceptable car un conseiller doit être d’abord à l’abri du besoin et être intellectuellement apte à produire des schémas décisionnels avec des options de solutions biens étudiées tout en laissant au chef le loisir de prendre l’option qui lui semble être pertinente.

Malheureusement force est de reconnaître que leur désignation doit être beaucoup rigoureuse. D’où l’urgence de changer de cap en révisant nos modèles de croissance.

Nous devons repenser notre modèle de développement en mettant en place des structures indépendantes de l’exécutif et parfaitement autonomes pour assurer la bonne mise sur orbite de la stratégie de croissance.

En plus du modèle, il est nécessaire d’adopter une méthodologie, en simplifiant les processus d’affaires et les systèmes de production de services publics.

À ce niveau, je pense qu’il reste beaucoup à faire et c’est dommage qu’à l’heure du cloud computing, à l’heure de la téléphonie en ligne, le Sénégal dépense encore des milliards de fcfa pour les télécommunications. À l’heure de la gestion stratégique axée sur les cibles de performance, notre pays peine encore à mettre en place un cadre de d’adminsitration des affaires publiques ayant pour finalité l’amélioration des conditions de vie des sénégalaises et des sénégalais.

La préparation de la relève et de notre élite reste encore problématique et cela doit être corrigé le plus rapidement si nous désirons réellement être dans le groupe des pays dits en croissance. Je m’évite de parler d’émergence car je n’ai pas encore vu des préalables qui peuvent encadrer une situation de progrès économique.

Le changement de cap est de plus en plus une urgence nationale et même une demande sociale car nous ne pouvons plus accepter que le gap qui existe entre le sommet de l’État et le bas du pays agrandit de jour en jour. 80% de la richesse nationale est entre les mains de moins de 5% de la population. Une dette publique qui dépasse largement le budget de fonctionnement du pays est inacceptable. Et si nous ne faisons rien, il est clair que ce n’est pas en 2035 que le Sénégal va changer de classe économique. Nous serons toujours confiner à voyager en classe économique sachant qu’il y a des possibilités d’être en affaire.

Le changement de cap demande des profondes mutations. Il fait appel aussi à la volonté du peuple à qui le dernier mot revient. Il nous appartient de bien choisir les personnes qui ont le sens du devoir et du service public. Des personnes qui ont à coeur l’amélioration des conditions de vie de chaque sénégalaise et de chaque sénégalais. Et cela, je regrette ne passe pas par des bourses familiales ou des billets pour aller à la mecque. Avec une bonne conceptualisation de la croissance et une modélisation de notre système institutionnel avec l’éthique et la compétence comme cheval de bataille, notre pays sera prêt à mettre sur orbite les fondementaux, les balises, la pierre angulaire d’une stratégie de croissance soutenue et durable. Selon vous, sommes-nous sur le bon chemin?

Nous l’avons dit et redit, tant que les corps de contrôle du pays ne sont pas regroupés en une seule entité. Tant que le ministère de la justice sera à cheval entre l’exécutif et le judiciaire. Tant que le système d’élection des parlementaires reste tel qu’il est. Tant que les fonds secrets continueront d’échapper aux opérations de vérification. Tant que le Chef de l’ État est vu comme étant un intouchable. Tant que notre croissance sera basée sur la France et l’aide au développement etc l’émergence en 2035 sera une utopie.

Il est temps de changer de cap.

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L’IA cette guerre de trop que l’Europe pourrait bien perdre.

Publié le 5 avril 2018

Steve Moradel
Steve Moradel

Innovation Strategist l Investor l Guest Speaker l Independant Board Member l Venture Capitalist l Cofounder@Bemersive

" Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie" — Arthur C. Clarke 

Qualifiée de nouvelle électricité par le chercheur américain Andrew Ng, l'intelligence artificielle n’a cessé d’évoluer ces dernières années grâce notamment au développement des NTIC et à l’augmentation des puissances de calcul nécessaires à l’apprentissage des machines. Popularisée par les premiers travaux du mathématicien Alan Turing dans les années 50, l’intelligence artificielle fascine autant qu’elle inquiète. Si elle est souvent évoquée dans le contexte d’évolutions positives, l’IA suscite un certain nombre de craintes notamment quant à l'utilisation des données personnelles ou encore à la création d’une super-intelligence artificielle. Nos références culturelles contemporaines — de la célèbre trilogie robotique d'Asimov en passant par l'Odyssée de l'espace — ne sont sans doute pas étrangères à l'exacerbation de cette méfiance. Pourtant l'intelligence artificielle n’est que le symptôme de l’accélération du progrès technologique, elle rentre chaque jour un peu plus dans notre quotidien par l’intermédiaire des assistants virtuels, des voitures intelligentes, ou encore des objets connectés. Véritable prouesse technologique l'IA est désormais capable d'apprendre une nouvelle langue sans faire appel à un dictionnaire existant, de reconnaître des visages, de poser un diagnostic en parallèle de celui d'un praticien ou de conduire une voiture sans intervention humaine.

Longtemps restée l'affaire de spécialistes, l’IA est désormais un défi pour toutes les nations car elle représente plus que jamais un enjeu politique et diplomatique. En France Emmanuel Macron semble avoir compris que l’IA était sur le point de secouer toutes les fondations de nos sociétés contemporaines.

C'est dans le cadre de la journée de conférences au collège de France que le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé un investissement d'1,5 milliard d'euros pour le développement de l'intelligence artificielle en France d'ici 2022. La veille, le député Cédric Villani rendait un rapport de 235 pages sur l'intelligence artificielle commandé par le premier ministre Edouard Philippe. Ce rapport riche en préconisations et pistes à suivre met l'accent sur le développement de la recherche, les transports-mobilité, l'accessibilité aux données, l'éthique, l'écologie, la santé ou encore la défense. Si les propositions émanant de ce rapport n’ont pas été chiffrées, le montant de l’investissement global — 1,5 milliard d’euros — annoncé par Emmanuel Macron a de quoi décevoir. A titre de comparaison la société Alibaba annonçait il y a quelques mois l’investissement de 15 milliards de dollars (12,7 milliards d'euros) pour créer huit centres de recherche et développement dédiés à l'intelligence artificielle (IA), l'informatique quantique et la fintech… Au regard des enjeux les investissements annoncés paraissent modestes et devront s’inscrire dans stratégie européenne d'investissement pour faire face au duopole américano-chinois.
UNE EUROPE SANS VISION

L’Europe est dramatiquement en retard pour ne pas dire absente dans le domaine de l’intelligence artificielle. La bataille des données est menée par des entreprises américaines et chinoises et on peine à voir se dessiner une stratégie qui pourrait changer la donne. Depuis trente ans, avec la complicité tacite de la plupart des États, Bruxelles a systématiquement bloqué tout projet visant à créer des champions européens. L'absence d'une place boursière technologique européenne, le peu de fonds d'investissements spécialisés, l'étroitesse des marchés domestiques ou encore les lacunes de la chaîne de financements à destination des Startup sont autant d'éléments qui ont rendu impossible l'émergence d'un Amazon européen. Certaines initiatives ont bien été envisagées comme celle de créer un Netflix européen. Ce projet prévoyait une alliance stratégique entre Vivendi et Mediaset à travers leurs plateformes de SVOD Canalplay, Watchever et Infinity. Mais les déboires de Vivendi en Italie auront eu raison de ce projet. La création d'un Netflix français avait également été envisagée entre Orange, M6, TF1 et France télévision mais ce projet avait lui aussi été abonné en raison de désaccords sur le modèle économique. Pendant qu'en Europe nous rêvons le monde du numérique de demain ailleurs d'autres le font et bâtissent des géants comme Netflix dont le bénéfice net à triplé en 2017 et la capitalisation boursière dépassée la barre symbolique des 100 milliards de dollars...
LA FRANCE DES TALENTS ET DES OCCASIONS RATÉES

La France compterait quelques 180 start-up liées à l’IA, et les sommes investies dans les jeunes pousses françaises ont atteint 118 millions d’euros en 2016, selon les fonds d’investissement. Sur le territoire on recense près de 70 laboratoires de recherche publiques, douze écoles d’ingénieurs ayant des programmes dédiés au Machine Learning, et cinq universités se plaçant parmi les meilleurs en mathématiques dans le monde (1). Les principaux organismes de recherche publique en intelligence artificielle , le CNRS, l'INRIA le CEA et les différentes universités et grandes écoles produisent des travaux à visibilité internationale. La France dispose donc d'importants atouts à faire valoir, riches de la compétence de ses enseignants, de ses chercheurs et de ses étudiants, mais la communauté française de l'intelligence artificielle est encore insuffisamment organisée, connue visible et financée. L'excellence française est incontestable — le départ de Yann LeCun chez Facebook — en est une des illustrations les plus marquantes mais elle également le symbole de la fuite de nos talents et de l'incapacité que nous avons à garder nos meilleurs éléments. Il en va de même pour les start-up qui quand elles ne sont pas rachetées par des mastodontes étrangers à l'image d'Aldebaran, absorbé par le japonais SoftBank, ont pour seul horizon la Bourse de New York faute d'alternative de cotation à la hauteur de leurs ambitions.

Par manque d'audace, de réalisme et parfois d'accompagnement nous passons à côté de formidables opportunités l'exemple d'OVH témoigne à lui seul de la méconnaissance et de la déconnexion de nos politiques. Alors qu'OVH est la seule entreprise européenne du cloud capable de rivaliser à terme avec Amazon, Google, Microsoft ou encore Beijing Sinnet Technology, l'Etat a dépensé des millions d'euros non pas pour accélérer la croissance d'OVH mais pour lui créer deux concurrents: Cloudwatt et Numergy dans l'espoir de bâtir un "Cloud souverain".... Si l'idée n'était pas dénuée de sens il est assez invraisemblable d'avoir fait naitre deux projets concurrents alors que des solutions fiables existaient déjà. Ce projet aux choix stratégiques discutables se soldera par un échec retentissant. Alors que la course à l'intelligence artificielle se joue en partie sur les activités du nuage il y a de quoi s'interroger sur la vision de l'état stratège.

"Pendant qu’en Europe nous rêvons le monde du numérique de demain ailleurs d’autres le font et bâtissent des géants comme Netflix dont le bénéfice net à triplé en 2017 et la capitalisation boursière dépassée la barre symbolique des 100 milliards de dollars..." 

LES GAFAM ET IBM À l’ASSAULT DE l’IA

Ces dernières années les géants américains du numérique ont racheté des start-up à tour de bras pour tenter de garder leur position dominante dans le domaine de l'IA. Sur la première place du podium on retrouve Google qui semble avoir fait de l'Intelligence artificielle sa priorité. Ainsi les start-up DeepMind,Vision Factory, Jetpac, DNNResearch, Moodstocks, Api.ai, Dark Blue Labs viennent rejoindre la galaxie Google. Apple et Amazon tentent quant à eux de suivre la cadence imposée par Google. Conscient des limites de son assistant vocal « Siri » Apple compte le faire évoluer notamment grâce à aux acquisitions de Perceptio et VocallQ. On peut également noter le rachat RealFace spécialisée dans la reconnaissance vocale ou encore Turi, Perceptio et Tupplejump spécialisées quant à elles dans le machine Learning. Facebook à de son côté mis la main sur face.com, spécialiste de la reconnaissance faciale, JibbiGo de la reconnaissance vocale,Wit.ai un traducteur automatique à partir de la voix, ou encore MSQRD qui permet d’ajouter des filtres sur les selfies vidéo en temps réel. Amazon et Microsoft sont plus en retrait avec les rachats et d'Orbeus et Swifkey.

Mais c’est bien IBM qui pourrait tirer son épingle du jeu avec sa montagne de brevets dédiés à l’AI : 1400 en 2017. En ligne de mire les marchés convoités de la voiture autonome et des drones. Son système de cognitive computing "Watson" capable de comprendre les questions posées dans huit langue, est sans doute un des tout meilleurs au monde et lui confère une avance indéniable dans la course à l’IA. Enfin IBM a déjà investi plus de quatre milliards de dollars pour acquérir des start-up dont la pépite Truven Health Analytics (2,6 milliards de dollars) spécialisée dans les données médicales.

QUAND L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE SE LEVE À L'EST

Dans sa récente étude Sizing the price le cabinet de conseil et d'audit PWC prédit que le PIB mondial pourrait croitre de 14% d'ici 2030 grâce à l'IA. Les Etats-Unis et la Chine pourraient en être les principaux bénéficiaires avec un gain de PIB de respectivement de 26% et 14,5% à l'horizon 2030, soit 10 700 milliards de dollars au total et 70% des retombées économiques à l'échelle de la planète. Bien que les Etats-Unis restent les principaux pourvoyeurs de start-up dans l'IA et possèdent plus de brevets que les autres pays, selon un rapport de la maison blanche publié en 2016 la Chine a pour la première fois dépassée les Etats-unis en nombre d’articles scientifiques publiés sur le deep learning et ce n'est pas rien!

En 2017, 15,2 milliards de dollars ont été investis dans les start-up dans le secteur de l’intelligence artificielle. Pour la première fois, la Chine a dépassé les Etats-Unis en termes de financement. En juillet dernier, Pékin rendait public un plan de développement national de l‘IA, visant à faire passer son poids économique de plus de 150 milliards de yuans (22,15 milliards de dollars) à l‘horizon 2020 à 400 milliards de yuans (59,07 milliards de dollars) d‘ici à 2025.

Pour devenir une "IA Nation" quatre conditions doivent être réunies : Avoir un gigantesque parc de données, posséder une puissance de calcul informatique, avoir les meilleurs chercheurs et experts en mathématique, en langage et traduction et enfin le nerf de la guerre : le capital. A la lumière de ces éléments il très facile de comprendre comment la Chine devrait devenir dans les années à venir le leader mondial de l’intelligence artificielle. Avec 730 millions d’utilisateurs d’internet — soit plus de la moitié de tous les internautes du globe — la Chine est de très loin le pays qui dispose du plus grand parc de DATA.

Si les Etats-Unis possèdent les GAFA ( Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) et autres NATU ( Netflix, Airbnb, Tesla, Uber) les chinois ne sont pas en reste avec les BATX Baidu (premier moteur de recherche utilisé en Chine), Tencent (géant du jeu vidéo et des réseaux sociaux) ou encore Xiami (le apple local). Mais c'est bien la société Alibaba qui symbolise la toute puissance chinoise dans le domaine du numérique. Ces quelques chiffres qui donnent le tournis permettent de prendre la mesure du phénomène. Le 11 Novembre dernier lors de la "fête des célibataires" célébrée en Chine le site Alibaba a réalisé un chiffre d'affaire de 24 milliards de dollars en ... 24h seulement soit l'équivalent du PIB de l'Honduras (1). Deux minutes c'est le temps qu'il a fallu au géant chinois pour atteindre son premier milliard d'euro de chiffre d'affaires. L'iconique fondateur d'Alibaba — Jack Ma — prédit que son entreprise pourrait d'ici 20 ans générer un volume d'affaires supérieur au PIB... de la France!

Le géant chinois Tencent — qui a récemment détrôné Facebook avec une capitalisation boursière de 520 milliards de dollars — revendique quant à lui 783 millions d’utilisateurs uniques par mois (en fin d’année 2017) grâce sa messagerie instantanée QQ, et à atteint la barre symbolique du milliard de comptes à travers le monde avec 989 millions d’utilisateurs uniques par mois via sa l’application à tout faire WeChat (2). De son côté Alibaba — l'autre géant chinois et champion de la R&D avec un budget de 2,6 milliards de dollars pour 2017 — a lancé en 2016 son propre programme d'IA appelé “City Brain” un service de surveillance basé sur la reconnaissance vidéo installé dans la ville de Hangzhou. Cet outil qui utilise la reconnaissance de vidéo est capable de récolter les données des habitants (achats, déplacements, ) analyser leurs comportements ( vols, infractions routières, délits...) et optimiser le trafic routier en temps réel. Selon Alibaba ce service aurait permis de réduire considérablement le nombres de délits et d'accidents de voitures.

Rien ne semble en mesure de freiner la fulgurante ascension de la Chine, les licornes dédiées à l'intelligence artificielle se font chaque année plus nombreuses , parmi elles : iFlytek ( assistant vocal), Megvii Technology (reconnaissance faciale), Toutiao ( deep learning) ou encore Sensetime (système de sécurité).

 Le 11 Novembre dernier lors de la "fête des célibataires" célébrée en Chine le site Alibaba a réalisé un chiffre d'affaire de milliards de dollars en ... 24h seulement soit l'équivalent du PIB de l'Honduras 

La Data cet autre pétrole

On le sait le vrai pouvoir est dans les plateformes numériques maitrisant l’IA et les données constituent quant à elles le « carburant » - complémentaires aux algorithmes. La Chine a su efficacement protéger sa principale matière première " la Data" en appliquant un protectionnisme agressif qui a su favoriser les entreprises nationales. Les subventions massives de l'état aux géants du web , l’obligation de créer une joint-venture pour pénétrer le marché — avec pour conséquence de céder au passage tout ou partie de son savoir-faire et de sa technologie — sont autant d’atouts qui ont permis l’émergence des BATX désormais presque aussi puissants que les GAFA. En quinze ans les chinois ont bâti un empire quand dans le même temps les européens subissaient une colonisation numérique des GAFA et autres NATU autorisant sans la moindre condition l'extraction, le raffinage et l'exploitation de leurs données...
CONSTRUIRE L'EADS DE L'IA

Même si la France compte parmi les plus Startup les plus prometteuses dans l’IA à l’image Algolia, Sophia Genetics ou encore Shift Technology pour ne citer qu’elles, il est peu probable de voir émerger ces prochaines années un GAFA ou même un TITAN européens de l'intelligence artificielle pour les raisons précédemment évoquées. Il ne s’agit donc plus de plaider pour l’avènement d’un Amazon européen mais de créer les conditions d’une Europe forte le domaine du numérique et particulièrement dans l’IA et garantir ainsi la souveraineté des données des quelques 650 millions d’utilisateurs d’internet en Europe.
Et si l’Europe était confrontée à son plus grand défi ?

On le sait les guerres de demain — économiques et militaires — seront des guerres « intelligentes » dans lesquelles l’IA aura un rôle prépondérant. Forte de son leadership en Europe la France peut impulser un projet à la hauteur de l’enjeu : Un EADS de L’IA. Elle possède deux avantages non négligeables et indispensables pour prendre la tête d’une telle initiative. Elle est depuis le Brexit la seule puissance militaire en Europe et l'avènement d'un nouvel écosystème Tech français — voulu et impulsé par Emmanuel Macron — fait d’elle une puissance numérique en Europe. Seule la conjonction de plusieurs facteurs permettrait à l’Europe de revenir dans la course : la convergence des savoir-faire d’excellence ; des dirigeants visionnaires, des investissements à la hauteur de l’enjeu et une réelle volonté politique. Il s’agit de penser l’IA comme fut pensé autrefois l'industrie européenne de l'aviation commerciale. Une coopération bâtît sur accord intergouvernemental entre plusieurs industriels européens avait vu notre les prémices d’un champion mondial de l’aviation.

"Forte de son leadership en Europe la France peut impulser un projet à la hauteur de l’enjeu : Un EADS de L’IA" 

Un plan ambitieux de 100 milliards d'euros sur 10 ans visant à financer : les universités européennes pour qu'elles créent des laboratoires spécialisés à l'image de l'AI Lab université du MIT, la création d’une école d'intelligence artificielle européenne à l'image de l'école 42, la formation de nouveaux profils indispensables : Data scientists ou des knowledge engineers, la formation continue, le développement de de fabriques à Big data. Mais aussi et surtout favoriser une collaboration accrue avec les organismes gouvernementaux, assouplir les réglementations souvent trop strictes, associer les industriels très en amont, soutenir des initiatives spécifiques dans les secteurs des transports, de la santé et encore de l’énergie, créer une banque publique d’investissement européenne dédiée à l’IA, prendre en compte les aspects éthiques dès la conception d’un algorithme ou d’une machine intelligente, aider les citoyens à mieux comprendre les enjeux lies à l’IA ou encore développer une IA qui contribue au bien-être des individus.
L'EUROPE FUTUR LEADER D'UNE IA RESPONSABLE?

L'intelligence artificielle est le grand défit du siècle, le retard pris par l'Europe n'est pourtant pas rédhibitoire. Dans la course effrénée à l’IA l’ingénierie est reine, car porteuse de la très convoitée innovation. Comme souvent cette innovation est associée aux technologies productives dont le principal objectif reste la compétitivité et la rentabilité. Cette vision qui exclut des pans entiers de la société met en lumière un processus de relégation sociale créant injustices et fractures sociales. Si la course effrénée aux datas — clé de voûte de la révolution 4.0 — apparaît comme indispensable, un peu partout à travers le monde craintes et protestations se font jour concernant la quantité, la variété et la confidentialité des données collectées. Facebook est sous le feu des critiques aux États-Unis et en Europe après les révélations concernant la société britannique Cambridge Analytica, qui a exploité les données de 50 millions d’utilisateurs du réseau social à leur insu. Si la bataille des données semble belle et bien perdue celle de leadership d'une intelligence artificielle responsable est en revanche plus que jamais à portée de main. Tout comme le France a su prendre le leadership mondial sur la climat, à la faveur du vide laisser par les Etats-Unis, elle doit au côté de l'Europe s'imposer comme le leader d'une IA responsable, éthique, vertueuse et tournée vers le bien commun. L'Europe doit mettre à profit les bienfaits que peuvent apporter l’intelligence artificielle en aidant à résoudre les grands défis que sont le changement climatique, l'alimentation, les inégalités , la santé et encore l’éducation. Telle doit être l'engagement de la France et de l'Europe pour que l'outil de notre émancipation ne devienne pas l'outil de notre servitude.

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Source

1— France IA https://www.economie.gouv.fr/France-IA-intelligence-artificielle

2 — En 24h, Alibaba vend pour un montant équivalent au PIB du Honduras ou de l'Afghanistan : https://www.huffingtonpost.fr/2017/11/12/en-24h-alibaba-vend-pour-un-montant-equivalent-au-pib-du-honduras-ou-de-lafghanistan_a_23274489/

3 — Tencent un géant mondial du jeu vidéo : https://www.breakflip.com/fr/jeux-video/actualites/tencent-un-geant-mondial-du-jeu-video-3925

Steve Moradel

@Stmoradel

www.Stevemoradel.com

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