Le 3 décembre 2020, une visioconférence sur les impacts du cyberespace sur l'environnement a été organisée en partenariat avec l'association Ileri Huma.
Pour cet évènement, nous avons eu la chance d'accueillir trois intervenantes, qui nous ont exposé leurs recherches sur des sujets autour des nouvelles technologies et leurs apports ou conséquences sur l'environnement.
Tout d'abord, Anna Grout, étudiante en Master de Politiques Environnementales et Management du Développement Durable à l'ICP, nous a présenté la réflexion qu'elle a mené dans le cadre de son mémoire. Elle s'est notamment concentrée sur " l’impact du numérique sur l’environnement à travers l’ACV des produits et services numériques puis l’analyse des usages et comportements générant ces impacts “ .
Sa présentation se divisait en deux parties. Tout d'abord, elle nous a présenté les différentes étapes de cycle de vie des produits et services numériques, à travers l'extraction des métaux, la conception industrielle, le transport , l'utilisation et enfin la fin de vie.
Elle nous a ensuite exposé les différents éléments, sources d'impacts négatifs sur l'environnement : l'obsolescence programmé, les techniques de design addictif et l'avènement de la 4G et de la technologie #5G.
En conclusion, pour elle, une transition numérique et une transition écologique peuvent être conciliables si les individus adoptent un usage sobre et responsable du numérique!
La conférence s'est, ensuite, poursuivie avec l'intervention de Francesca Corlay, diplômée d'un Master en Changement climatique et Développement de l'université de Sussex à Brighton. Passionnée par la technologie Blockchain et ses apports dans le milieu énergétique, elle nous a présenté une partie de son mémoire sur "Les systèmes (crypto-)énergétiques en 3D : Décentraliser, Décarboniser et Démocratiser?"
En première partie, elle nous a expliqué comment et pourquoi appliquer la technologie #Blockchain au secteur énergétique, via la création et l'échange d'actifs numériques appelés "tokens" (équivalant à 1 kWh d'énergie renouvelable) et la désintermédiation du marché de l'électricité en P2P (peer-to-peer).
Selon elle, ce mouvement de démocratie énergétique peut répondre à trois formes d'activisme distinctes : Résister (contre le lobbysme des grands groupes, la corruption et l'inflation des prix de l'énergie), Réclamer (une indépendance énergétique) et Restructurer (la production et la consommation d'énergie).
Ses trois formes d'activismes permettront d'atteindre l'objectif des 3D : la Démocratisation, la Décentralisation et enfin la Décarbonisation.
Francesca a conclu sa présentation en montrant les différents challenges qu'il sera nécessaire de surmonter afin que la technologie Blockchain devienne la réponse à une transition énergétique. De plus, une telle transition et une transition numérique seront envisageables seulement si des changements politiques, économiques et sociales ont lieux dans notre société.
En continuité, cette nouvelle technologie est applicable au sein d'une pluralité de domaines dans le secteur environnemental. L'énergie n'étant qu'une partie de ce secteur, il est nécessaire d'étudier les autres enjeux dans lesquels la Blockchain peut intervenir :
Pour finir, Bela Loto, fondatrice de Point de M.I.R, la Maison de l'Informatique + Responsable, a participé à une discussion ouverte avec nos membres, au sujet des enjeux d’un numérique plus responsable.
Retrouvez l'intégralité de la visioconférence en replay sur notre page YouTube :
Nous tenons à remercier nos trois intervenantes qui, par leur présence et leur enrichissante présentation, nous ont amené à réfléchir sur la simultanéité entre transition numérique et transition écologique.
Nous tenons enfin à remercier l'association Ileri Huma pour leur travail et leur confiance.