Dans les années 1980, une série d'alliances secrètes a vu le jour entre l'Église de l'Unification, mieux connue sous le nom de la secte Moon, et le Front National (FN) français. Ces connexions inattendues ont mis en lumière les relations, parfois inattendues, entre groupes religieux et partis politiques extrémistes en France et en Belgique.
En 1984 et 1989, deux membres de l'Église de l'Unification, Gustave Pordea et Pierre Ceyrac, ont été élus au Parlement européen sur la liste du Front National français, créant ainsi un pont entre le mouvement religieux controversé et le parti politique d'extrême droite. Cette collaboration était loin d'être anodine.
Tout a commencé avec une rencontre mystérieuse à Saint-Cloud entre le colonel coréen Bo Hi Pak, le chef politique de l'Église de l'Unification, Sun Myung Moon, et Henri Blanchard, président français de cette église. Lors de cette réunion, un "accord direct de coopération" a été scellé entre Sun Myung Moon et le FN. Cet accord incluait une "aide logistique nationale et internationale" ainsi que des "arrangements financiers importants" selon les témoignages.
L'Église de l'Unification a alors participé activement au financement du FN et a même joué le rôle d'intermédiaire dans plusieurs déplacements internationaux de Jean-Marie Le Pen lors de la campagne présidentielle de 1988. Ce soutien financier et logistique a contribué à renforcer la visibilité et les activités du FN à cette époque cruciale.
En retour, le FN a positionné Pierre Ceyrac, un représentant de l'Église de l'Unification, en position éligible lors des élections législatives de 1986, montrant ainsi l'ampleur de leur coopération politique.
Cependant, cette alliance controversée a pris fin abruptement après les déclarations choquantes du président du FN sur les chambres à gaz. Ces propos ont provoqué une rupture dans les relations entre la secte Moon et le parti politique, laissant derrière elle des questions persistantes sur la nature de cette collaboration.
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