Homosexualité, mariage gay/lesbienne à l'Eglise et la bible (2ème partie)

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Romains 1.26-27 : une condamnation spirituelle de la part de Paul

Romains 1. 26-27 :

C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes : car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature ; et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement.

Ce passage de la Lettre de Paul aux Romains est le principal argument théologique utilisé contre l'homosexualité, et ce pour trois raisons. Il est le seul passage de la Bible à mentionner les rapports homosexuels masculins et féminins 36. Il décrit ces actes comme étant contre nature. Il fait partie du Nouveau Testament, ce qui lui confère une plus grande autorité aux yeux des chrétiens 37. De prime abord, il est vrai que ce passage ne semble mener qu'à la condamnation de l'homosexualité. Toutefois, il est plus complexe qu'il ne paraît. Il est possible de faire une première observation. Le texte parle de « passions infâmes » et de « choses infâmes ». Elles ne sont pas décrites et les occurrences des termes utilisés dans le texte original ne permettent pas de les définir spécifiquement 38, mais elles ont visiblement trait au domaine sexuel 39. Il est facile de déduire que ces deux versets désapprouvent ce que nous considérons actuellement comme des comportements malsain(t)s:

Discutions ouvertesComportements sain(t)sComportement malsain(t)s
Hétéro
HomoRomains 1. 26-27

Quant à son rapport avec la case blanche, à savoir si les comportements sain(t)s homosexuels sont inclus dans cette condamnation, il faut approfondir le texte.
Commençons par examiner la Lettre aux Romains et la place de ce fameux passage. La Lettre aux Romains est adressée aux chrétiens juifs et non-juifs vivant à Rome. Avec cette épître, Paul a pour but de leur faire comprendre que seule la grâce gratuite de Dieu permet d'accéder au salut et non les pratiques de rites, qui pouvaient être vus comme une façon d'acheter la Grâce 40. Dans le premier chapitre de cette lettre, plus précisément entre les versets 18 et 32, Paul décrit sa vision de l'état du monde, séparé de Dieu et donc en besoin de Sa grâce. Il commence par parler de la colère de Dieu contre les hommes (v. 18) car il fut un temps lors duquel l'humanité voyait et savait ce que Dieu approuvait (v. 19-20), mais elle s'est détournée volontairement de son Créateur et a sombré dans l'idolâtrie (v. 21-23). Ce détournement spirituel a conduit à un avilissement des moeurs (v. 24-25), que Paul exemplifie par des rapports « infâmes » entre personnes de même sexe (v. 26-27). Il continue en disant que l'humanité a ensuite volontairement rejeté ce qu'elle savait de Dieu (v. 28), ce qui l'a encore enfoncée dans le vice, à tel point que Paul utilise ensuite une vingtaine d'expressions négatives contre le genre humain (v. 29-31). Et il ajoute encore que l'humanité a poussé le crime jusqu'à approuver les pratiques qui déplaisent à Dieu (v. 32).

Il ressort que ce chapitre n'aborde pas l'homosexualité pour elle-même, mais qu'il utilise un type de rapports sexuels comme un exemple unique et ponctuel au milieu d'autres exemples. Il est alors impossible d'attendre d'une simple évocation la même profondeur de réflexion et la même portée morale qu'aurait eue une étude approfondie et argumentée sur le sujet. Intéressons-nous maintenant au contenu de ces deux versets.

Toute la polémique qu'ils soulèvent repose sur la question de savoir si les rapports sexuels entre personnes de même sexe, et par extension l'homosexualité elle-même, sont selon la nature ou sont « contre nature ». L'expression employée en grec ancien pour « contre nature » est para phusiv. Or, il n’est pas surprenant qu’un érudit comme Paul utilise cette expression car cette critique existe depuis longtemps dans l'Antiquité. En effet, quatre siècles avant Paul, Platon tient des propos similaires dans ses Lois, oeuvre dans laquelle il décrit sa conception de la cité idéale 41.

Le Livre I des Lois affirme que « l'accouplement d'hommes avec des hommes ou de femmes avec des femmes est contre-nature » 42. Le mot employé pour « nature » est le même que dans l’épître aux Romains 43. Au livre VIII, Platon développe son propos. Il souhaite que les jeunes gens de sa cité idéale vivent de la meilleure façon possible, ce qui selon lui implique de se conformer à la nature 44 et d'éviter toute démesure 45, dont la démesure sexuelle. Dans ce domaine, il affirme qu'« il n'est pas correct d'avoir des relations sexuelles avec de jeunes garçons, en prenant pour témoin le comportement des animaux et en montrant que chez les bêtes on ne voit pas le mâle s'accoupler à un autre mâle pour telle fin car cela est contre nature 46 ». Son but est alors faire une loi qui « demande que l'on se conforme à la nature dans les rapports destinés à la procréation des enfants, en s'abstenant d'une part, d'avoir ce genre de rapports avec des mâles 47 ».

Ainsi, Platon commence par fustiger la pratique de la pédérastie et ensuite étend sa critique à l'ensemble des rapports sexuels entre personnes de même sexe, sous la justification que les rapports homosexuels n'existent pas dans la Nature. Un peu plus loin dans le texte, il présente même sa vision de la Nature, selon laquelle les bêtes « vivent, jusqu'à ce qu'elles soient en âge d'engendrer, dans la continence, pures de tout accouplement et chastes, mais qui, une fois qu'elles sont en âge de procréer, s'apparient selon leur goût, mâle à femelle, femelle à mâle, et vivent le reste du temps dans la piété et la justice, restant fermement fidèles à leurs premiers accords d'amitié. 48 » Précisons encore que la critique de Platon à propos du contre nature porte sur l’acte sexuel et non sur la personne homosexuelle 49.

Malheureusement pour Platon, cette conception sur la Nature n'est plus défendable de nos jours. En effet, les comportements sexuels entre animaux de même sexe sont attestés dans de nombreuses espèces. Le singe bonobos, qui est génétiquement parlant le deuxième singe le plus proche de l'homme, en est l'exemple le plus emblématique car cette espèce utilise le sexe comme moyen principal de communication sociale 50. Il y a aussi le mouton domestique, chez lequel les éleveurs constatent des comportements sexuels entre mâles, avec même parfois la formation de couple stable au long-terme 51. Prenons encore pour exemple le couple de pingouins gays Buddy et Pedro du zoo de Toronto 52. En 1999, le biologiste américain Bruce Bagemihl publia le livre Biological Exuberance : Animal Homosexuality and Natural Diversity dans lequel il listait 450 espèces animales où il avait observé des comportements homosexuels 53. Si cette liste s'est allongée depuis, l'homophobie n'est attestée pour l'instant que dans l'espèce humaine. Entre homosexualité et homophobie, d'aucuns pourraient alors se demander laquelle des deux est vraiment contre nature.

Ainsi, lorsque Paul écrit sa critique, il est important de garder à l'esprit qu'il existe dans son contexte historique l'influence d'autres pensées, telles que celle de Platon, mais il y en a encore deux autres qu'il faut mentionner.

Tout d'abord, il y a la vision de la société romaine, c'est-à-dire la vision de la civilisation dominante de l'époque 54. Les rapports sexuels entre personnes de même sexe sont largement attestés dans les textes latins, de façon positive ou négative, mais toujours dans des contextes précis. Le rapport sexuel est avant tout une manifestation de la hiérarchie sociale et machiste entre individus, dans la mesure où celui qui pénètre est vu comme le dominant et celui qui est pénétré est considéré comme le dominé. L'homme citoyen mâle a l'obligation morale de toujours tenir le rôle dominant, tandis que les femmes, les esclaves, les affranchis et autres partenaires sexuels inférieurs doivent être dans la position du dominé. Tant que cet ordre est respecté et tant qu'il n'approche pas une femme mariée ou un enfant qui deviendra un jour un citoyen, le citoyen romain jouit d'une grande liberté sociale dans le choix de ses partenaires sexuels. En revanche, tout citoyen qui endosse le rôle passif est alors considéré comme un efféminé faible et mou, ce qui, dans l'idéal masculin romain, est vu comme une humiliation. Aussi, accuser ses adversaires et les personnages importants de préférer le rôle passif était une pratique courante à Rome, comme en attestent certaines épigrammes cinglantes du poète Martial:

« Tu aimes à te faire embrocher, Papylus, et puis tu pleures: pourquoi, ce que tu veux qu'on te fasse, pleures-tu quand on te l'a fait? Te repens-tu d'une impudique démangeaison? Ou n'est-ce pas plutôt, Papylus, le regret qu'on ait fini de t'embrocher? 55 »

Il serait erroné de croire que les Romains étaient tous avides de sexe car l'Antiquité a connu de nombreux courants de philosophie, dont des courants plus tempérants. Par exemple et c'est la deuxième pensée dont je voulais parler le stoïcisme, qui fut l'une philosophie les plus importantes de l'Antiquité 56. Il prônait, entre autres, le refus de tous les excès de façon à atteindre un état de sérénité imperturbable. Parmi ces excès se trouvent évidemment les débordements sexuels. Pour s'en prémunir, les stoïciens en sont venus à promouvoir l'abstinence sexuelle, avec toutefois une tolérance pour les relations sexuelles destinées à la procréation. Dotés d'une telle pensée, les stoïciens ont bien entendu rejeté les relations sexuelles entre personnes de même sexe. Le stoïcisme est une pensée qui doit être prise en considération car il a exercé une grande influence sur une partie du judaïsme 57 et sur le christianisme 58.

Nous pouvons débattre de l'importance de l'influence de ces pensées sur celle de Paul. Cependant, nous ne devons pas oublier qu'elles font partie de sa formation d'érudit et qu'elles l'ont nécessairement influencé, ne serait-ce que parce qu'il devait leur faire face. De plus, ces mêmes conceptions faisaient également partie des références culturelles des destinataires de la Lettre aux Romains. Ainsi, la critique de Paul sur les rapports sexuels entre personnes de même sexe, basée sur une certaine conception de la Nature, s'inscrit très bien dans son milieu culturel.

Un exemple intéressant qui révèle à quel point le sens de « nature » et « contre nature » dépend de son contexte historique est le verset de 1 Corinthiens 11.14, dont Paul est considéré comme l'auteur 59 :

« La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter les cheveux longs »

Le terme employé pour « nature » en grec ancien est le même que dans Romains 1.26-27. L’élément le plus fascinant est que le mot atimia, traduit dans ce verset par « honte », est le même mot employé dans Romains 1.26 traduit par « infâmes ». Autrement dit, Paul met au même niveau moral des relations sexuelles débauchées entre personnes de même sexe et le fait que les hommes portent des cheveux longs. À nos yeux modernes, une telle affirmation relèverait au mieux de la plaisanterie, au pire du fanatisme. Tandis que si nous nous replaçons dans le contexte de Paul, c'est-à-dire le monde méditerranéen du Ier siècle de notre ère, où les critères sociaux enjoignent à ce que les hommes soient masculins sans qu'il y ait confusion des rôles propres à chaque sexe, alors ces deux passages prennent sens.

Que retenir donc de Romains 1.26-27 à propos de la case blanche au point interrogation du tableau ?

Comme ce passage est un exemple, son interprétation et l'étendue de sa portée éthique doivent être pondérées.

Le contexte dans lequel il a été écrit était empreint d'une réprobation morale à l'encontre des relations sexuelles entre personnes de même sexe lorsque ces personnes étaient des personnes libres. Toutefois, comme les critères de jugement de cette société ne sont plus les nôtres, nous ne pouvons reprendre la condamnation morale sans en reprendre les critères. Or, les reprendre signifierait soit les reprendre tous et donc, entre autres horreurs, réintroduire l'esclavage, soit n'en reprendre qu’une partie dont ceux concernant l'homosexualité, ce qui relèverait de la partialité et de l'injustice.

La critique de fond du passage sur la nature des rapports sexuels entre personnes de même sexe ne se démarque pas des conceptions du contexte historique. Elle tient même du lieu commun pour l'époque. Et quand bien même ces conceptions n'auraient eu aucune influence sur Paul, la critique de fond est invalidée par nos connaissances actuelles en biologie.

Certains pourraient alors argumenter qu'il faut comprendre l'expression « contre nature » non pas comme contre la Nature, mais comme contre la nature de l'être humain, c'est-à-dire contre ses caractéristiques fondamentales et essentielles. Une telle interprétation est possible mais elle comporte un biais de point de vue. Il est tout à fait normal qu'une personne hétérosexuelle ressente l'homosexualité comme contraire à sa nature propre. Et de la même façon, il est normal qu'une personne homosexuelle ait le même ressenti à l'égard de l'hétérosexualité.
Ainsi, si Paul était un homme dont la nature le poussait vers les femmes, sa critique des rapports sexuels entre personnes de même sexe n'est pas surprenante. Toutefois, cette vérité est une vérité personnelle. Elle est aussi une vérité majoritaire, au sens où la majorité de la population est hétérosexuelle, mais cela ne fait pas d'elle une vérité universelle. Enfin, la moindre attente que nous pouvons espérer d'une vérité majoritaire est qu'elle respecte les vérités minoritaires, particulièrement quand ces vérités peuvent coexister sans se piétiner.

Enfin, Romains 1.26-27 ne fait référence qu'à des pratiques sexuelles, qui visiblement tiennent bien plus de la débauche que du rapport sexuel pratiqué entre deux personnes amoureuses et respectueuses l'une envers l'autre. Le passage n'évoque aucun autre aspect de l'homosexualité, tel que l'affection, la complicité, le respect et l'amour, pour ne citer qu'eux.

Ainsi, Romains 1.26-27 évoque la face sombre de l'homosexualité, mais n'en évoque que la face sombre. Sa place est sans équivoque dans la case des comportements malsain(t) homosexuels, et il ne nous fournit aucune indication sur le contenu de la case blanche au point interrogation.

Discutions ouvertesComportements sain(t)sComportement malsain(t)s
Hétéro
Homo?Romains 1. 26-27

Pour terminer avec un autre aspect du sujet, il serait étonnant d'utiliser Romains 1.26-27 comme argument contre le mariage homosexuel, car si l'on voulait respecter les enseignements de Paul, le mariage hétérosexuel devrait aussi être considéré comme une situation à éviter (1 Corinthiens 1.7 9) 60, ce qui est une idée qui se retrouve dans le stoïcisme :

« Je voudrais que tous les hommes soient comme moi ; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre. À ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester comme moi. Mais s'ils manquent de maîtrise d'eux-mêmes qu'ils se marient; car il vaut mieux se marier que de brûler. »

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1 Corinthiens 6.9-10 et 1 Timothée 1.9-10 : deux termes difficiles à traduire

1 Corinthiens 6.9-10 :
« Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu. »
1 Timothée 1.9-10 :
« Nous savons bien que la loi n'est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers, les débauchés, les infâmes, les voleurs d'hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la saine doctrine. »

Ces deux passages proviennent de deux lettres que Paul adresse à des communautés de chrétiens juifs et non-juifs dans le but de les enseigner et de les fortifier. Dans ces extraits, Paul fait deux listes de personnes dont il condamne les comportements. Cette énumération soutenue est alors un style littéraire en vogue chez les auteurs juifs et stoïciens du Ier siècle de notre ère 61.

Au sujet de l'homosexualité, ces listes contiennent justement deux termes qui ont été rapprochés des homosexuels dans le but de les condamner. Le premier terme grec est malakoi traduit ici par « efféminés » (1 Corinthiens 6.9-10) et le deuxième est arsenokoites traduit par « infâmes » (1 Corinthiens 6.9-10 et 1 Timothée 1.9-10). J'étudierai chaque terme séparément.

Malakoi

Selon le dictionnaire grec-français Le Grand Bailly, le premier sens de ce mot est « mou, moelleux 62 » et s'applique aux matières. Par extension, il est utilisé péjorativement pour désigner les caractères et peut se traduire par « mou », « sans vigueur », « faible » et surtout « efféminé 63 ». Cette dernière traduction est celle qui est retenue par certains comme désignant les homosexuels 64. En effet, dans l'Antiquité, un homme qui se faisait pénétrer par un autre homme perdait sa masculinité et était vu comme un efféminé, c'est-à-dire indigne du statut de l'homme dominant et relevant du statut inférieur de la femme.

À l'heure actuelle, considérer que tous les homosexuels sont forcément des efféminés tient du stéréotype obsolète. Dans la très grande majorité des cas, l'apparence des homosexuel-le-s ne les distingue en rien des hétérosexuels, preuve en est la surprise que peut provoquer un coming out inattendu. De plus, malakoi a des sens qui ne font pas nécessairement référence à un caractère qu'on pourrait associer à l'homosexualité. Nul besoin d'être homosexuel pour avoir un caractère « sans vigueur », comme l’atteste l’expression populaire à propos du mari dont la femme « porte la culotte ». Et concernant le sens qui pourrait être rapproché de l'homosexualité, malakoi désigne seulement une position dans un acte sexuel, selon une conception d'origine païenne et vieille de deux millénaires.

Arsenokoites

Ce terme est plus complexe à analyser. Le Grand Bailly donne comme définition « homme de moeurs contre nature 65 » et certaines traductions, à l'instar de la Segond 21, le traduisent directement comme « homosexuel 66 ». Evidemment, la situation n'est pas aussi simple qu'elle parait.

Arsenokoites est un mot rare dans la littérature grecque 67. Paul est d'ailleurs l'un des premiers auteurs, si ce n'est pas le premier auteur, à l'employer. La Bible elle-même ne l'utilise que deux fois 68. Trouver son sens n'est donc pas aisé. Visiblement, arsenokoites est un mot composé à partir des termes arren, qui signifie « homme 69 », et koite, qui signifie « couche 70 ». Il semble en plus que Paul, s'il a bien créé ce mot, se soit inspiré de Lévitique 18.22 et 20.13 de la Septante, la version en grec de l'Ancien Testament. Ces deux passages du Lévitique contiennent effectivement arren et koite dans le texte grec 71.

À partir de ces éléments, nous pouvons comprendre qu'arsenokoites désignent les hommes qui couchent avec des hommes. Selon certains théologiens, arsenokoites désigne spécifiquement celui qui pénètre l'autre 72. Est-ce pour autant suffisant pour condamner l'homosexualité ? Le terme est clairement négatif, mais il l'est parce que Paul en tant que pharisien reprend la vision du Lévitique et certains critères sociaux du Ier siècle de notre ère que j'ai analysés précédemment. Ainsi, il serait réducteur de ramener l'homosexualité à sa seule dimension sexuelle, comme il le serait avec l'hétérosexualité. Chacune de ces deux orientations a de multiples autres aspects de type émotionnel, psychologique, amoureux, sexuel ou relevant du quotidien.

Que retenir de 1 Corinthiens 6.9-10 et 1 Timothée 1.9-10 ?

Avant tout, chacun condamne au moins une dizaine de comportements qui se retrouvent aussi bien chez les hétérosexuels que chez les homosexuels, ce qui place ces deux passages dans les deux cases rouges du tableau.

Les termes malakoi et arsenokoites condamnent chacun une position dans un acte sexuel entre hommes, mais sans préciser l'orientation sexuelle des hommes impliqués. Ainsi, c'est tout homme qui a une relation sexuelle malsain(t)e avec un autre homme qui est visé par ces deux versets, peu importe qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel.

Enfin, ces deux termes ne condamnent qu'un acte sexuel dans un contexte de comportements malsain(t)s et selon des critères qui ont évolué depuis. Dès lors, malakoi et arsenokoites ont un sens trop spécifique pour permettre de généraliser la critique à l'ensemble de l'homosexualité, tout comme il serait absurde de faire la même généralisation à l'égard de l'ensemble de l'hétérosexualité. La case blanche au point interrogation reste donc blanche :

Discutions ouvertesComportements sain(t)sComportement malsain(t)s
Hétéro1 Corinthiens 6.9-10 - 1 Timothée 1.9-10
Homo?1 Corinthiens 6.9-10 - 1 Timothée 1.9-10

Encore un mot sur la traduction d'arsenokoites. Ce n'est qu'au milieu du 19ème siècle qu'a été créé le terme homosexuel, dans un contexte médical, pour caractériser une pathologie 73. Depuis, son sens a évolué pour désigner maintenant un trait de personnalité qui ne peut plus servir de prétexte à une quelconque discrimination. Ainsi, placer le mot homosexuel dans un texte de l'Antiquité est un anachronisme douteux sur le plan intellectuel, car c'est le placer dans une époque où ni le mot ni le concept même d'orientation sexuelle n'existait. Le pire est de l'associer de façon partiale à un autre terme dont la définition est différente et la connotation négative, car c'est un détournement malhonnête des écritures relevant du catéchisme homophobe.

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Synthèse

Au terme de ces interprétations, voici ce que donne le tableau matriciel :

Discutions ouvertesComportements sain(t)sComportement malsain(t)s
HétéroEphésiens 5.33 - Cantique des Cantiques 8.7a - Genèse 2Matthieu 5.27 - Cantique des Cantiques 8.7b - Genèse 19 - Juges 19 - Actes 15.20 - Deutéronome 23.17 - 1 Corinthiens 6.9-10 - 1 Timothée 1.9-10
Homo?Genèse 19 - Juges 19 - Actes 15.20 - Lévitique 18.22 et 20.13 - Deutéronome 23.17 - 1 Rois 14.24/15.12/22.47 - 2 Rois 23.7 - Job 36.14 - Romains 1. 26-27 - 1 Corinthiens 6.9-10 - 1 Timothée 1.9-10

Plusieurs constats peuvent être faits :

  • la Bible ne contient que très peu de références directes à des comportements homosexuels entre hommes et une seule à ceux entre femmes.
  • les références sont toutes négatives 74.
  • les références sont principalement des allusions et non des analyses détaillées.
  • les références ne parlent que de pratiques sexuelles et en parlent toujours dans un contexte de comportements malsain(t)s.
  • la Bible ne présente aucun cas de relation homosexuelle avec un comportement similaire à un comportement hétérosexuel sain(t) 75.
  • la Bible ne montre aucune personne ni aucun couple qui se déclare homosexuel.
  • le Christ lui-même ne parle jamais d'homosexualité.

De plus, la Bible contient quelques duos dont la relation est ou semble être très forte et très intime, tels que David et Jonathan 76. À propos de ces deux derniers, les textes ne disent jamais leur orientation sexuelle ni s'ils consomment leur relation sexuellement, toutefois leur relation contient quelques ambiguïtés, comme par exemple lorsque David dit dans l'éloge funèbre de Jonathan: « Tu faisais tout mon plaisir; ton amour pour moi était admirable, au-dessus de l'amour des femmes » (2 Samuel 1.26) 77.

En fin de compte, la situation du tableau ci-dessus n'est pas surprenante. En effet, la Bible ne peut pas parler directement d'homosexualité, ni même d'hétérosexualité, pour la simple raison que du temps de sa rédaction dans l'Antiquité, le concept d'orientation sexuelle n'existait pas 78. En revanche, la Bible mentionne un aspect de l'homosexualité qui existait déjà à l'époque, à savoir les relations sexuelles entre personnes de même sexe. Cependant, l'approche qu'elle en fait est centrée uniquement sur les relations sexuelles dans un contexte de comportements malsain(t)s. Les autres aspects de l'homosexualité comme l'amour, le respect, la relation ou même la parentalité ne sont jamais abordés.

Ainsi, la Bible ne donne aucun élément qui permette d'attribuer directement une couleur à la case blanche au point interrogation. Nul ne peut affirmer « la Bible est contre l'homosexualité » ou « la Bible est pour l'homosexualité ».

Il est donc laissé à chacun la liberté et la responsabilité d'analyser et d'interpréter les textes bibliques pour trouver les éléments qui permettront d'amener une réponse. Cette réponse demeurera toutefois personnelle, formulée selon ses propres convictions et sa propre réflexion.

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Prise de position personnelle

Puisqu'il revient à chacun de trouver une réponse, voici les éléments qui motivent tout à chacun.
L'orientation sexuelle est un trait de personnalité que nous recevons à la naissance et dont nous prenons conscience au fur et à mesure que nous grandissons, le plus souvent à l'adolescence. Nul ne l'a jamais choisie, car elle s'impose à nous, (au même titre que nos goûts).

En tant que chrétiens, que pouvons-nous dire ? Pouvons-nous décemment condamner l'homosexualité, alors que nos textes ne se prononcent pas sur sa nature profonde ? Pouvons nous raisonnablement condamner des personnes qui cherchent à vivre leur orientation homosexuelle dans le respect et l'amour de Dieu, alors que nous ne condamnons pas les hétérosexuels qui ont le même comportement ?

C'est pourquoi, selon ma réflexion et mes connaissances actuelles, je considère que la case blanche au point interrogation peut être teintée en vert :

Il faut bien comprendre que dans le livre de Ruth de l'ancien testament sauf erreur, une femme dit à son amie "qu'elle la suivra où elle ira. Etc..." Ces dires sont plutôt en général en vers son propre partenaire amoureux pour la grande majorité de notre temps, où on souhaite sacrifier notre vie pour son amoureux. Il n'est pas exclu qu'on peut imaginer qu'elles avaient des sentiments cachés, où nous connaissons pas la suite, ni même de réponse à ceci. A cette époque on en parlait même pas, où l'amour de deux mêmes sexes n'existait pas au grand public.

Ainsi, je considère que face à Dieu, il n'y a pas de différences entre homosexuelles et hétérosexuelles. Nous sommes tous à égalité et nous nous retrouvons tous sur cette question qui est de découvrir ce qu'est un comportement sain(t). Autrement dit, découvrir comment nous pouvons rencontrer et honorer notre Créateur par notre comportement et notre attitude, quelle que soit notre orientation sexuelle.

Mon frère étant pasteur a eu dit en temps que pensée personnelle et pastorale ; "Je préfère voir deux homo qui s'aiment et qui sont fidèles, que deux hétéro couple qui se détruisent, qui subissent de violence et qui sont infidèles."
Sur ce point je lui rejoins parfaitement sur la situation de l'amour entres deux êtres.

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Conclusion

Depuis quelques décennies, le modèle de société européenne se modifie pour intégrer les personnes homosexuelles, non sans résistances parfois violentes. Il est compréhensible que ces changements soient difficiles à appréhender pour une partie de la population qui craint de perdre ses repères. Pourtant, il ne faut pas en avoir peur ! La société européenne a toujours évolué, preuve en est la situation actuelle des Noirs, des Juifs et des femmes. Ces changements ne sont pas la manifestation d'un monde qui court à la décadence. Ils naissent de cet idéal exprimé par le premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme :
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. 79 »

Ils n'annoncent pas la fin de toute la société, comme certains le craignent, mais la fin d'un type de société qui se sert des différences entre des êtres humains égaux pour les diviser.

Ne craignons pas ces changements ! De même que la libération des Noirs ne s'est pas faite contre les Blancs mais contre les racistes, de même que l'émancipation des Juifs ne s'est pas faite contre les chrétiens mais contre les antisémites, de même que l'émancipation des femmes ne se fait pas contre les hommes mais contre les machistes, l'émancipation des homosexuels ne se fait pas contre les hétérosexuels mais contre les homophobes.

Il est inqualifiable que ces changements de société en faveur des droits, de l'égalité et de la protection des êtres humains se fassent contre certaines églises. Il est encore plus inqualifiable que ces mêmes églises défendent les discriminations des systèmes passés en se servant de versets tels que Romains 12.2a : « ne vous conformez pas au siècle présent ». Comment comprendre ce verset ? Est-ce ne pas se conformer à ceux qui luttent pour les droits des homosexuel-le-s ? Est-ce ne pas se conformer à ceux qui luttent contre l'accord de ces droits ?

N'est-ce pas plutôt ne pas se conformer à cette mauvaise habitude qu'à l'humanité de diviser et de séparer les êtres humains pour les hiérarchiser ?

Annonçons alors l'égalité de tous et toutes dans l'amour de Dieu et agissons de façon à ce que l'amour chrétien ne soit plus un amour qui discrimine.

CONCLUSION DE FIN :
Ne prenez pas votre Père Céleste, pour un Dieu homophobe !

Il n'y a point de péchés plus haut que d'autres, sauf renier Christ qui est votre propre condamnation de votre propre être. Et, sachez que le Seigneur tout puissant par son amour aime et sauve tout être qui accepte son Fils Jésus Christ, (à condition d'être vrai et juste dans son coeur). Et, que tout homo puissent se réjouir de la vie à travers la foi. Car, Dieu connaît vos coeurs, seul Lui dans sa justice a le dernier mot pour chacun d'entres nous.


NOTE :

Introduction :
1 Jean 15.12. Sauf exceptions indiquées, tous les versets bibliques cités dans ce travail proviennent de SEGOND,Louis, La Bible, nouvelle édition de Genève 1979, Grézieu-la-Varenne, Association Viens et Vois, 1997.
2 LEROY-FORGEOT, Flora, Histoire juridique de l'homosexualité en Europe, Paris, PUF, 1997, p. 64.
3 DELESSERT, Thierry, VOEGTLI, Michaël, Homosexualités masculines en Suisse, De l'invisibilité aux mobilisations, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2012, p. 47.
4 Pour plus de détails, voir dans les ouvrages de LEROY-FORGEOT, 1997, et DELESSERT, VOEGTLI, 2012.
5 « Mettre fin à la discrimination contre les hommes et les femmes homosexuels », in Bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé/Europe, publiée le 17 mai 2011.
6 LEROY-FORGEOT, 1997, p. 104.
7 « Le mariage homosexuel en Europe », in Toute l’Europe.eu, publiée le 2 décembre 2013.

Méthodologie :
8 J'ai établi cette liste en me basant sur « Transcript/Translations », in Matthew Vines, date de publication non indiquée.
Et sur RÖMER, Thomas, BONJOUR, Loyse, L'Homosexualité dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Genève,
Labor et Fides, 2005.
9 Voir dans Annexes.

Genèse 19 et Juges 19 : deux histoires sur le refus d’hospitalité :
10 Pour le paragraphe, voir VINES.
11 RÖMER, BONJOUR, 2005, p. 50.
12 Voir dans Annexes, pp. 56-61.
13 Voir VINES.
14 Idem.
15 BEDOUELLE, Guy, BRUGUES, Jean-Louis, BECQUART, Philippe, L’Eglise et la sexualité, Paris, Les éditions du Cerf, 2006, p. 200 et RÖMER, BONJOUR, 2005, p. 56. 16 HIMBAZA, Innocent, SCHENKER, Adrien, EDART, Jean-Baptiste, Clarifications sur l'homosexualité dans la Bible, Paris, Les éditions du Cerf, 2007, p. 26.
17 Voir VINES.
18 Pour plus de détails sur ce paragraphe, voir l’article « Homme et femme » in DESMOND ALEXANDER, Thomas, ROSNER, Brian (dir.), Dictionnaire de théologie biblique, Cléon d'Andran, Excelsis, 2006, pp. 630-645 et RÖMER, BONJOUR, 2005, p. 56-58.
19 RÖMER, BONJOUR, 2005, p. 55.
20 HURTEAU, Pierre, Homosexualités masculines et religions du monde, Paris, L'Harmattan, 2010, p. 134.
21 Voir dans Annexes, pp. 56-61.
22 BEDOUELLE, BRUGUES, BECQUART, 2006, p. 201.
23 RÖMER, BONJOUR, 2005, p. 40.
24 Ibid., p. 43.
25 Pour les dix paragraphes suivants, voir dans les ouvrages de BEDOUELLE, BRUGUES, BECQUART, 2006 et RÖMER, BONJOUR, 2005.
26 RÖMER, BONJOUR, 2005, p. 9.
27 Voir VINES.
28 Voir dans Annexes, pp. 56-61.
29 BEDOUELLE, BRUGUES, BECQUART, 2006, p. 201.
30 Voir dans Annexes, pp. 56-61.
31 Voir VINES.

Deutéronome 23.17 ; 1 Rois 14.24/15.12/22.47 ; 2 Rois 23.7 et Job 36.14 : les prostitués :
32 RÖMER, BONJOUR, 2005, p. 39.
33 Voir dans Annexes, pp. 56-61.
34 RÖMER, BONJOUR, 2005, p. 39.
35 « Russian army plagued with sex slavery and male prostitution », in Pravda.ru, publiée le 15 février 2007.

Romains 1.26-27 : une condamnation spirituelle de la part de Paul :
36 Voir VINES.
37 Idem.
38 Voir dans Annexes, pp. 56-61.
39 HIMBAZA, SCHENKER, EDART, 2007, p. 101.
40 Ibid., p. 85.
41 PLATON, Les Lois/Livres I à VI, trad. par Luc BRISSON et Jean-François PRADEAU, Paris, Garnier
Flammarion, 2006, p. 9.
42 Ibid., p. 85, [636c].
43 PLATON, OEuvres complètes, Tome XI (1ère partie), Les Lois, Livres I-II, txt. ét. et trad. par Edouard DES PLACES, Paris, Les Belles Lettres, 1992, p. 38.
44 PLATON, Les Lois, Livres I à VI, 2006, pp. 51-52.
45 PLATON, Les Lois, Livres VII à XII, trad. par Luc BRISSON et Jean-François PRADEAU, Paris, Garnier Flammarion, 2006, p. 88.
46 Ibid., p. 89, [836c].
47 Ibid., p. 94, [838e].
48 Ibid., p. 97, [840e].
49 VEYNE, Paul, Sexe et pouvoir à Rome, Paris, Tallandier, 2005, p. 89.
50 Les homos – des ovnis? », in Specimen, émission du 27 février 2013.
51 Idem.
52 « Deux pingouins « gays » vedettes d'un zoo canadien », in 360, publiée le 6 novembre 2011.
53 « Comportement homosexuel chez les animaux », in Wikipedia, date de publication non-indiquée.
54 Pour plus de détails sur ce paragraphe, voir DUPONT, Florence, « L'homosexualité entre Anciens et Modernes: problèmes d'interprétation », conférence donnée à l'Université de Genève le 5 décembre 2013 ainsi que les ouvrages de BEDOUELLE, BRUGUES, BECQUART, 2006, LEROY-FORGEOT, 1997 et VEYNE, 2005.
55 MARTIAL, Epigrammes, Tome I, Livres I-VII, texte établi et traduit par H. J. IZAAC, Les Belles Lettres, Paris, 1969, p. 132 (Livre IV, Epigramme XLVIII).
56 Sur le stoïcisme, voir FERRY, Luc, Apprendre à vivre, Traité de philosophie à l'usage des jeunes générations, Saint-Amand-Montrond, Plon, 2006, pp. 35-69 et HURTEAU, 2010, p. 224.
57 HURTEAU, 2010, pp. 152, 154.
58 RÖMER, BONJOUR, 2005, pp. 105-106, 109 et HIMBAZA, SCHENKER, EDART, 2007, p. 89.
59 RÖMER, BONJOUR, 2005, p. 105.
60 Ibid., p. 109.

1 Corinthiens 6.9-10 et 1 Timothée 1.9-10 : deux termes difficiles à traduire :
61 RÖMER, BONJOUR, 2005, p. 107.
62 BAILLY, Anatole, Le Grand Bailly/Dictionnaire Grec Français, rédigé avec le concours de Emile EGGER, édition revue par Louis SECHAN et Pierre CHANTRAINE, Paris, Hachette, 2000, sous l’article « μαλακος » (p.1222).
63 Ibid., pour les quatre traductions mentionnées.
64 BEDOUELLE, BRUGUES, BECQUART, 2006, p. 207.
65 BAILLY, 2000, sous l’article « αρρενοκοιτης » (p. 274).
66 SEGOND, Louis, La Bible, traduction Segond 21, Genève, Société Biblique de Genève, 2007, pp. 747 et 781.
67 Pour plus de détails au sujet de ce paragraphe, voir « Arsenokoites – what is the historical meaning of this rare Greek word? », in Gay Christian 101, date de publication non-indiquée, mise à jour le 23 juin 2013.
68 Voir dans Annexes, pp. 56-61.
69 BAILLY, 2000, sous l’article « αρρην » (p.275).
70 BAILLY, 2000, sous l’article « κοιτη » (p.1112).
71 DOGNIEZ, Cécile, HARL, Marguerite (dir.), La Bible des Septante, Le Pentateuque d'Alexandrie, Paris, Les éditions du Cerf, 2001, pp. 528-529 et 536-537.
72 BEDOUELLE, BRUGUES, BECQUART, 2006, p. 207.
73 RÖMER, BONJOUR, 2005, p. 9.

Synthèse :
74 Voir VINES.
75 Idem.
76 Pour plus de détails, voir RÖMER, BONJOUR, 2005, pp. 61-102.
77 HIMBAZA, SCHENKER, EDART, 2007, p. 43.
78 BEDOUELLE, BRUGUES, BECQUART, 2006, p. 201.

Conclusion :
79 « Déclaration universelle des droits de l'homme », in Nations Unies, date de publication non-indiquée.
80 « Conférence de presse « Suicide et homosexualité en Suisse: des chiffres qui interpellent » (21/02/2013) », in Dialogai, publiée le 21 février 2013.

Références pour la théologie :
− BEDOUELLE, Guy, BRUGUES, Jean-Louis, BECQUART, Philippe, L’Eglise et la sexualité, Paris, Les éditions du Cerf, 2006, pp. 11-48 et 199-235.
− DESMOND ALEXANDER, Thomas, ROSNER, Brian (dir.), Dictionnaire de théologie biblique, Cléon d'Andran, Excelsis, 2006, sous les articles « Homme et femme » (pp.
630-645) et « Hospitalité » (pp. 645-648).
− HIMBAZA, Innocent, SCHENKER, Adrien, EDART, Jean-Baptiste, Clarifications sur l'homosexualité dans la Bible, Paris, Les éditions du Cerf, 2007.
− RÖMER, Thomas, BONJOUR, Loyse, L'Homosexualité dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Genève, Labor et Fides, 2005.

Références pour l'histoire :
− BAILLY, Anatole, Le Grand Bailly/Dictionnaire Grec Français, rédigé avec le concours de Emile EGGER, édition revue par Louis SECHAN et Pierre CHANTRAINE, Paris, Hachette, 2000, sous les articles « αρρενοκοιτης » (p. 274), « αρρην » (p.275), « κοιτη » (p.1112), « μαλακος » (p. 1222), « πορνεια » (p. 1607).
− DELESSERT, Thierry, VOEGTLI, Michaël, Homosexualités masculines en Suisse, De l'invisibilité aux mobilisations, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2012.
− HURTEAU, Pierre, Homosexualités masculines et religions du monde, Paris, L'Harmattan, 2010, pp. 133-258.
− LEROY-FORGEOT, Flora, Histoire juridique de l'homosexualité en Europe, Paris, PUF, 1997.
− VEYNE, Paul, Sexe et pouvoir à Rome, Paris, Tallandier, 2005.

Source d'étude théologique complet en PDF, par Eric MOREL. Mise en lumière de son grand talent de recherche, en se disant par lui même homo libre en Christ. Cette article a pour but de changer les mentalités, où parmi de multitudes de recherches et d'études existantes sur Internet, je choisi celui là qui est complet et bien expliqué, (selon moi).


Annexes

Toutes les citations listées ci-dessous ont été répertoriées à partir de ce site:
− enseignemoi, http://www.enseignemoi.com/
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