Robotique et société

in fr •  7 years ago 

Imaginez un monde dans lequel les robots effectueraient le travail des Hommes. Et bien, sachez que nous ne sommes plus très loin de cet avenir...


Bonjour Steemit !

La plupart des pays utilisent déjà des robots dans des domaines diverses et variés (médecine, construction automobile, industrie...).
Mais c'est au Japon qu'on recense le plus grand nombre d'automates industriels (près de 250 000). La baisse du prix de la main d'oeuvre que cette révolution a entraîné intéresse également les entreprises du secteur tertiaire (services), qui souhaitent, elles aussi, optimiser leur force de travail.

D'où viennent ces robots ? Représentent-ils un danger pour notre avenir ?

Un peu d'histoire


Dès l'Antiquité déjà, on retrouve des références à des robots. Dans la mythologie grecque, Héphaïstos, dieu de la métallurgie et du feu aurait conçu des humanoïdes en métal pour l'aider. En Égypte antique, les prêtres exploitaient déjà la crédulité des croyants grâce à des subterfuges que la population qualifiaient d’œuvres divines ou magiques. En effet, on retrouve de nombreuses statues "animées", grâce a des mécanismes d'une ingéniosité remarquable.

Par exemple, il y a eu beaucoup de références à un char volant conduit par le dieu du soleil Helios, qui flottait dans le temple de Sérapis. Les historiens supposent qu'il est possible que les grecs utilisaient de la magnétite pour attirer un char en métal vers le plafond du temple

D'autres exemples tels qu'un cheval de fer buvant l'eau que lui tend un homme de fer, des statues qui bougent grâce à la force de la vapeur. Bref, les idées n'ont pas manquées chez les prêtres des différents cultes qui souhaitaient faire asseoir leur puissance.

Bien plus tard, Léonard de Vinci avait lui aussi développé un lion mécanique, qui avait d'ailleurs été perdu au cours de l'histoire. Il a été reconstruit en 2009 et est exposé au château de Clos Lucé en Indre-et-Loire.

Il y a quelques décennies, la science fiction qui a bercé l'enfance pour beaucoup, nous montrait des robots, des automates qui répondent à la volonté de leurs propriétaires/créateurs. On pourrait enfin automatiser des tâches humaines telles que l'organisation, la construction.

C'est le secteur industriel qui profite en premier des avancées de la robotique, plus particulièrement des automates. Ces premiers "robots" permettent de faire une tâche programmée, et sont apparus dès le XVIIIème siècle. Ce n'est qu'au XXème siècle que les vrais premiers robots, réagissant grâce à des conditions externes à l'aide de capteurs, apparaissent, comme le très célèbre chien robot de Hamond et Meissner en 1915.

Pendant la seconde guerre mondiale, les allemands dérobent les plans d'un scientifique français, et construisent ainsi le Goliath, un char kamikaze. Il était commandé grâce à un câble, point faible qui avait bien été compris par l'armée adverse.

Le domaine nucléaire utilisera très tôt des télémanipulateurs, permettant de réaliser la maintenance beaucoup plus rapidement et simplement.

L'industrie automobile s'inspirera de ces machines pour leurs chaines d'assemblage, et créeront Unimate, qui sera utilisé principalement chez General Motors dans les années 60.

La compétitivité du secteur de l'automobile entraînera une progression rapide des techniques de production. On voit apparaître plusieurs technologies de robots automatisés, capables de faciliter la production de voitures, et donc de réduire les coûts de la main d'oeuvre. Ce qui mènera ensuite à des suppressions d'emplois massives.

Le médical est également un secteur qui a profité de l'arrivée de la robotique. Dès les années 80 au Canada, une équipe de chercheurs développent le Arthrobot, un robot capable d'assister le chirurgien pendant ses opérations.

C'est en 2001 que le robot Da Vinci est utilisé pour la première fois. Après avoir effectué près de 50 000 opérations rien qu'en 2006, il est encore utilisé de nos jours du fait de sa polyvalence et sa versatilité.
Suite à un problème administratif, un docteur inexpérimenté a reçu la tâche d'opérer un patient grâce au Da Vinci. Celui-ci aurait sectionné les vaisseaux sanguins les plus importants (l'artère aortique abdominale et la veine cave inférieure pour les plus curieux).

Le robot chirurgical Zeus en 2001 a permis à un docteur situé à New-York de retirer la vésicule biliaire d'un patient situé à Strasbourg, avec une latence moyenne de 150 millisecondes.

En 2010, Sophie (surgeon's operating force-feedback interface Eindhoven) introduit le concept de retour de force dans le domaine de la chirurgie médicale. Ce qui permet de réduire drastiquement l'erreur humaine lors d'opérations médicales.

C'est aujourd'hui que la robotique commence à voir le jour dans le domaine du service. Au Japon, à Tokyo, pour pallier au manque de personnel, des hôtels entièrement automatisés et dont les seuls "employés", des robots, accueillent les touristes des quatre coins du monde.

Des robots porteurs de valises, des robots réceptionnistes polyglottes, robots nettoyeurs, et même des intelligences artificielles incluses dans les chambres, conçues pour répondre à tous les besoins (ou presque) des voyageurs. Exit les buffets et les salles de restaurations chics, bonjour aux machines à nourriture automatique.

Représentent-ils un danger ?


Les robots sont ils une menace ? La science fiction se pose souvent cette question. Déjà en 1920 dans la pièce de théâtre R.U.R., il est question de robots esclaves qui gagnent une âme et se rebellent contre leurs maîtres. Isaac Asimov, célèbre auteur dans ce domaine, définit les 3 grandes lois de la robotique :

Première loiUn robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger.
Deuxième loiUn robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la première loi.
Troisième loiUn robot doit protéger son existence dans la mesure ou cette protection n'est pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi.

Mais aujourd'hui, ce n'est pas vraiment ce danger que nous affrontons.

Les robots ne sont pas nos prochains ennemis politiques, mais ils sont cependant un danger pour l'emploi ! En effet, de la même façon que la robotique a révolutionné l'industrie, le secteur des services est aujourd'hui visé. Imaginez un monde où votre postier, votre ambulancier, votre livreur de pizza, ne seraient plus que des drones.

Même si l'idée parait séduisante à priori, les personnes effectuant ces travaux se retrouveront sans emploi. Dans quoi vont-elles se réorienter ? Par exemple, le métier de livreur est très utilisé par les étudiants et les jeunes pour subsister pendant leurs études. Demain, ces drones qui les remplaceront seront certainement produits par des géants leaders dans ce secteur. Qui profitera réellement de ces innovations ?

De même pour beaucoup de technologies, prenons pour exemple la voiture autonome. D'accord, c'est relativement séduisant de savoir qu'on pourra bientôt aller au travail le matin en voiture sans conduire, réduisant ainsi les accidents sur la route. Mais. On aurait donc plus besoin d'une assurance auto n'est-ce pas ? Puisque la responsabilité serait directement liée au constructeur ? Donc que deviendront ces compagnies d'assurances ? À quoi servira le permis de conduire ? Quid des chauffeurs de bus/taxi ?

On se rend compte que ces progrès technologiques sont loin d'avoir uniquement des bénéfices.

Cependant, on peut se douter que des innovations aussi majeures ne seront pas acceptées sans changer fondamentalement notre société.

Une lueur d'espoir


Car en effet, si une entreprise de bus décide de ne "recruter" qu'uniquement des robots, ils feront des économies importantes en charges salariales.

Pour un chauffeur de bus, rémunéré 1817€ en moyenne en France métropolitaine, si l'entreprise "économise" son salaire, elle empoche environ le double, soit 3600€.

Selon les plans de financements de ces entreprises, si un bus autonome coûte 350 000€ (220 000€ pour les bus dernière génération à Paris), il faudrait environ 8 ans pour récupérer les 350k€ avec un seul salaire. Sachant que les chauffeurs de bus actuels ne travaillent jamais seuls, et font des roulements de service pour couvrir toutes les heures de la journée, on pourrait supposer qu'il y a 3 chauffeurs par bus.

Donc il faudrait 2 ans et 8 mois pour rembourser cet investissement. Arrondissons à 3 ans. Si l'entreprise décidait d'une durée de 6 ans pour rentabiliser, alors elle pourrait reverser 1800€ par mois pour 3 personnes sur un bus. Voir 900€ pour 6. Ajoutez à cela une petite commission bien sympathique de la part de l'état. Et vous avez la recette d'un revenu universel !

Conclusion


Il reste de nombreux défis qui seront posés par ces avancées, dont on ne peut se passer pour progresser. Par exemple, que ferons nous lorsque l'Homme n'aura plus besoin de travailler ? Allons nous errer au gré de nos instincts ? Ou au contraire allons nous choisir de développer encore plus le secteur de la recherche ? Est-il vraiment utile d'approfondir ce genre d'avancées ? Doit on continuer le progrès ?

Et vous ? Que pensez-vous de ce débat ? Écrivez-moi votre avis en commentaire, je reste à votre disposition pour vous répondre et discuter de ce sujet !

Merci de m'avoir lue, j'espère que cet article vous a plu, et que vous aurez appris des choses ! À très vite !

Références :

Automates et statues merveilleuses dans l’Alexandrie antique

Héron d'Alexandrie, les grandes découvertes de l'antiquité

Robotique

Le lion automate de Léonard de Vinci revit

1475-1495 Automates de Léonard de Vinci

Télémanipulateur maître-esclave

Les Robots Industriels

Les 3 lois de la Robotique

Robot médical

World's first surgical robot in B.C.

All About Robotic Surgery

Dans les hôtels japonais, les robots remplacent déjà les employés

Crédits images

Tête d'article :
Pixabay, mohamed_hassan (CC0)

Photo n°1 :
Flickr, Jason Paris (CC-BY)

Photo n°2 :
Max Pixel (CC0)

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Un article très intéressant qui pousse à la réflexion.

La révolution robotique est en marche et nous constatons tous les dégâts provoqués sur la société lors de grands plans de licenciement du à l'automatisation de certaines entreprises.

Mais rappelons nous bien une chose, les robots ont été créés dans le but d'aider/assister l'être humain, lors de tâches complexes ou ardues, puis par la suite : nous remplacer...
Je vous laisse le soin d'imaginer une société future où l'être humain ne serait plus dans la nécessité de travailler...
Bien évidemment les mentalités et mœurs seraient différentes, ne partons pas dans le cliché d'une société d'assistés, attendant le versement d'un pseudo salaire (je ne fais pas allusion à une quelconque situation actuelle en France 😉)

À partir de ce constat mes questions seraient :
-Que resterait-il à l'Homme ? La recherche ?
-Comment s'organiserait le partage des richesses sur la planète, puisque plus aucun travailleur ?
-Serait-il possible d'imaginer un ordre mondial ? Différentes cultures mais œuvrant toutes dans la même direction ?

Merci pour l'article et les futures réponses que tu m'apporteras toi ou d'autres !

En effet, il y a beaucoup de défis a relever. Tout comme l'imprimerie a pu être une innovation perturbatrice pour les moines et les scribes, l'humanité a su avancer, et aujourd'hui, on ne remet plus en question l'imprimante. On est même passé au numérique, les journaux papiers n'ont pas fermé boutique. Celles qui ont suivi le mouvement ont évolué, tandis que les autres arrivent au mieux à exploiter un petit groupe de clients (ceux qui préfèrent le format papier, les collectionneurs, etc)

Je ne pense pas que les humains se concentreraient tous d'un coup sur la science. Mais peut etre qu'ils se concentreront sur la résolution des problèmes sociaux, tels que l'éducation par exemple, pour redonner envie aux enfants de faire avancer le monde.

Merci pour ton commentaire !

Excellent article, on sent le boulot, bravo !

Merci beaucoup :)

Merci pour l' article très intéressant !

Merci :)

Article visionnaire et pour le moins assez complet sur le sujet ! Upvoté à 100% !

Merci :)

Salut, bravo pour ton article !
Je ne pouvais pas ne pas répondre à ton article et je pense que tu te doutes déjà de mon avis au vue de mon pseudo ^^mais ce n'est pas pour autant que je n'écoute pas les arguments contre l'automatisation et que j'accepte les méthodes de transition que certains appliquent.
Voici 2 vidéos pour alimenter le débat : https://www.youtube.com/watch?v=WSKi8HfcxEk et https://www.youtube.com/watch?v=kl39KHS07Xc, c'est 2 vidéos de la chaine YouTube Kurzgesagt (une sur l'automatisation et 'autre sur le revenu de base ) avec qui j'ai pas mal d'idées en commun.
J'essayerais de développer plus mon point de vue ce weekend.

Je n'ai pas vraiment saisi ta position sur le sujet. J'imagine que tu es pour, ce que je suis aussi. Comme j'ai répondu à @kingswisdom, l'imprimerie ou le passage au numérique ont eux aussi détruit des emplois, mais cela n'a pas empêché les choses d'évoluer positivement. Donc pour la robotique, aujourd'hui on ne sait pas comment ça va se passer, puis dans quelques décennies, ça sera un acquis.

En revanche, la transition sera relativement difficile car actuellement il n'y a pas de solution solide au problème. Le salaire de base implique forcément une taxe sur les entreprises, mais aussi une dépréciation des études, puisqu'il n'y aura pas besoin de travailler pour vivre agréablement. Peut etre qu'elle sera au contraire un élément permettant aux gens de se passionner pour la science, en faisant en sorte que travailler ne soit plus une nécessité mais un plaisir. Mais combien de personnes le feront réellement ?

Bravo, super article ! Je resteem ;)

Merci pour le resteem :)

Imaginez un monde dans lequel les robots effectueraient le travail des hommes.

Utopie ou réalité ? Il est vrai que la tendance des entreprises que ce soit dans la production de biens ou de services c'est d'automatiser le travail. Le numérique étant l'outils qui jusqu'a présent à eu le plus gros impact. L'intérêt de cette automatisation permis par l'évolution technologique que ce soit dans la robotique ou grâce aux algorithmes sert principalement à la rentabilité des entreprises. Production plus rapide, travail de meilleure qualité, ciblage des clients et des besoins plus précis, orientation économique et politique des entreprises plus pertinentes et j'en passe.

L’automatisation des différents postes de travail n'est pas une nouveauté. Cependant il ne faut pas oublier que la main d’œuvre fait partie de la création de valeurs ajoutées initialement. On peut donc en déduire que les entreprises ont moins besoin de mains d’œuvre pour créer de la valeur ajouté. On parle aujourd'hui du coût du travail. Mais si l'homme travaille moins, son salaire diminue. Si son salaire diminue il consomme moins. S'il consomme moins les entreprises font moins de chiffre d'affaires donc le pays voit sa croissance ralentir voire stagner ou carrément s'inverser. Sans croissance l'État récupère moins de TVA donc le déficit budgétaire augmente. Qui dit augmentation du déficit dit augmentation de l'endettement pour combler le déficit dit aussi risque de l'état de faire faillite.

Solution du revenu de base ? Pour cela il faudrait que les entreprises soient contrainte de payer une taxe sur l'automatisation du travail. Existe-il une telle taxe actuellement ? Pas à ma connaissance. Les orientations politiques à ce sujet ne semblent pas être à l'ordre du jour. Benoît Hamon à éssayé cette idée pour son revenu de base, mais il semblerait que ça n'est pas été très concluant dans l'opinion public

Cependant avec un revenu de base nous pourrions continuer de consommer sans travailler. L'idée n'est pas mauvaise mais semble difficilement finançable dans avec les contraintes économiques actuelles. Pourtant, au vu des chiffres dans le rapport sur l'économie américaine sous Obama concernant l'intelligence artificielle et l'impact sur l'emploi cela n'est pas très rassurant (74% de disparition pour les bas salaires en 20 ans). Je n'ai pas trouvé d'information à ce sujet en France ou en Europe. Bernard Friot parle d'un salaire à la qualification qui serait plus "juste" que le revenue de base. Il existe la cryptomonnaie Mana proposant un revenu universel. Il me semble que certains pays du nord tentent aussi l'expérience, à voir ce que ça donne. Mais il faudra bien trouvé une solution pour éviter une crise sociale si on s'en tient aux prévisions.

Mon avis c'est que le futur ultra-moderne du tout robotique couplée à l'intélligence artificielle voire du transhumanisme délirant de la Silicon Valley est une pure utopie qui apportera plus de désastre que de solution. Les rythmes de production, l'épuisement des ressources, le fossé économique et intellectuel, l'affaiblissement des valeurs nous amènent gentiment près du gouffre. Le contexte global est plus que tendu. La technique ne nous sauvera pas des problèmes auxquels nous devons faire face avec raison et sagesse. Car cette évolution technologique fait partie intégrante du problème. Il est un tout relié qu'il faut traiter dans l'ensemble. Les crises économiques successives, le chômage, les guerres militaires, économiques, les changements climatiques, les migrations, ne sont que différentes facettes du même problème. Je ne suis pas contre la robotique, ni contre l'intelligence artificielle ou toute évolution. Mais encore faudrait-il que ces évolutions bénéficient au bien commun et non à des intérêts privés. Nous sommes déjà soumis aux algorithmes sans nous en rendre compte sur Facebook Amazon & Co. 300 likes sur Facebook permettent de définir un profil complet de vous. Ce profil est plus pointu est terme de connaissance sur vous que vous ne pouvez vous connaitre vous-même. Ça me fascine mais c'est éffrayant...

En ce qui concerne le temps libre accordé à l'homme s'il est remplacé par la machine je citerais Orwell : "une bonne part de ce que nous appelons plaisir n’est rien d’autre qu’un effort pour détruire la conscience. Si l’on commençait par demander : qu’est-ce que l’homme ? Quels sont ses besoins ? Comment peut-il le mieux s’exprimer ? on s’apercevrait que le fait de pouvoir éviter le travail et vivre toute sa vie à la lumière électrique et au son de la musique en boîte n’est pas une raison suffisante pour le faire. L’homme a besoin de chaleur, de vie sociale, de loisirs, de confort et de sécurité : il a aussi besoin de solitude, de travail créatif et du sens du merveilleux. S’il en prenait conscience, il pourrait utiliser avec discernement les produits de la science et de l’industrie, en leur appliquant à tous le même critère : cela me rend-il plus humain ou moins humain ? Il comprendrait alors que le bonheur suprême ne réside pas dans le fait de pouvoir tout à la fois et dans un même lieu se détendre, se reposer, jouer au poker, boire et faire l’amour. Et l’horreur instinctive que ressent tout individu sensible devant la mécanisation progressive de la vie ne serait pas considérée comme un simple archaïsme sentimental, mais comme une réaction pleinement justifiée. Car l’homme ne reste humain qu’en ménageant dans sa vie une large place à la simplicité, alors que la plupart des inventions modernes – notamment le cinéma, la radio et l’avion – tendent à affaiblir sa conscience, à émousser sa curiosité et, de manière générale, à le faire régresser vers l’animalité"

Peut-être qu'un peu plus de temps libre nous permettrait de remettre du sens à la vie de trouver une vrai vision à long terme dans tout ça. Reconquérir l'espace social, retrouvé la solidarité, l'échange, le partage, la culture, l'intellectete.

Mais cette problématique de la place de l'homme, de l'évolution technologique reste complexe et mériterait un vrai approfondissement que je n'ai pas la capacité de mené. Bernard Stiegler a fait quelques travaux sur ces questions. Toujours intéressant d'avoir le point de vue d'un philosophe.

Bravo pour l'article, il est très bien écrit et pousse à la réfléxion.

  ·  7 years ago (edited)

Comme tu le soulignes, il s'agit de faire profiter ces avancées à l'humanité, et non exploiter l'humanité grâce à elles. C'est un défi relativement difficile, qui peut même effrayer puisqu'il demande une refonte totale de notre mode de vie. Mais lorsque les humains ont appris à cultiver, ils ont pu commencer à ne plus s'inquiéter de trouver des nouveaux lieux de chasse. De même pour l'imprimerie, les gens ont eu accès à la connaissance beaucoup plus facilement, et s'en est suivi la renaissance. L'arrivée de l'industrie a elle aussi révolutionné le travail humain, et c'est même sur cette tendance que s'est construite la société moderne actuelle. La robotique sera elle aussi une vague emportant tout sur son passage, et poussant l'humanité jusqu'à la prochaine vague.

La transition d'une période à une autre est difficile, et tes arguments sont entièrement fondés. Que va devenir l'humain si travailler n'est plus nécessaire ?

Merci pour ton commentaire, je suis contente de voir des arguments aussi construits sur un de mes articles !

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La catégorie du jour était : #science_francostem


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Bonne continuation !

un bon sujet merci et bon courage pour la suuite