J'ai vaincu le cancer plus vite que mon contentieux

in fr •  6 years ago  (edited)


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On dit qu'un bonheur n'arrive jamais seul. J'ajouterais à cela qu'un malheur non plus. Quand j'ai reçu l'an dernier mes premiers avertissements par huissier me sommant de payer mes factures d'électricité (cf. "L'administration française m'a tuer" pour comprendre en détail le délire) j'ai aussi reçu une autre lettre.

Je me souviendrais toujours de ce jour là.
Je relève le courrier, une peine de cœur énorme m’alourdit le pas. Avec morosité je trie. Pub. Pub. Je n'ai plus de revenus alors je ne les regarde pas, je les jette au recyclage aussi vite, histoire d'étouffer la frustration dans le nid. Pub encore. Combien de forêt ont-été ravagées pour finir ainsi ? Je me souviens alors qu'à une époque sombre de mes études, j'avais si faim, que pour gagner de quoi m'acheter un sandwich, je distribuais ces prospectus. Ils m'avaient probablement sauvé la vie quelque part, alors je me résigne à ne pas coller d'autocollant anti-pub sur ma boîte aux lettres en guise de solidarité et je continue mon tri. J'arrive aux lettres.

Relance numéro une : loyer. Il faut que je garde un toit sur la tête. Je ne peux pas me permettre d'abandonner mon plain-pied. J'ai trop lutté pour l'avoir, il faut que je le garde à tout prix. Je le classe dans la pile "prioritaire". Relance de ENGIE par voie d'huissier. Ils s'énervent. "Qu'ils s'énervent!" Je les place dans la pile "à sacrifier". Il paraît que dans un tel état de précarité, le département aide les plus démunis à prendre en charge leurs coûts d'énergie. De plus je suis sous oxygène, ils ne vont pas me laisser comme ça quand même ! Les droits de l'homme et tout et tout !
Quelle naïveté.
Puis la fameuse arrive, estampillée d'un nom de laboratoire. Le dernier frotti se révèle positif au cancer du col de l'utérus. Le monde s'écroule en l'espace d'un instant. Je pense là à cette époque avoir perdu l'homme de ma vie, le père de mes futurs enfants, et une lettre me révèle qu'au final de toute manière il est peut-être trop tard pour en avoir d'autres un jour.
Mon rêve de famille s'écroule.

Je le savais. Je ne pensais pas que ça arriverait si jeune, mais je l'attendais. Premièrement, de nombreux membres de ma famille en sont mortes, et ma mère elle-même s'est vue retirer assez jeune l'utérus et le package complet pour la même raison. Mais elle avait eu beaucoup d'enfants à ce moment là elle. Moi je n'en ai qu'une. Et deuxièmement je sais pertinemment que c'est la conception de celle-ci qui a précipité le développement de ma cellule cancéreuse. En effet, lors des inséminations, on vous file tout un tas de piqûres d'hormones à s'injecter soit même dans le bide. Mais il ne sont pas fous ! On signe une décharge avant de repartir avec le petit nécessaire à l'auto-injection. (Une infirmière coûte trop cher à la sécurité sociale. On a un livret d'apprentissage à la place pour apprendre en 3 pages comment se piquer soit-même). La décharge précise les risques accrus de cancer de col de l'utérus et du cancer du sein. "Vous n'avez pas de prédisposition au moins ?" tente la gynécologue de la PMA, par une mesure désespérée, de sauver sa conscience.
"Ma tante en est morte. Ma mère en a perdu ses organes reproducteurs" puis je signe. Sans hésiter. Cette enfant je la veux, si fort, que j'en laisserais ma vie.

Encore aujourd'hui. Je ne regrette rien.

Le jour est arrivé. 30 ans ma vieille ! Tu l'avais oublié ! Elle ne t'a pas oublié ta cellule en tout cas !

Pour cicatriser de ma biopsie, j'ai mis 15 jours. Il m'a découpé de partout ce boucher. Je saigne comme une passoire. Je suis SED, je ne cicatrise pas ! Il l'a oublié ou quoi ?
Non il ne l'a pas oublié mais il n'a pas le choix, il faut la localiser pour l'enlever...
"Madame D. , vous ramassez les ennuis à la petite cuillère !"
J'ai dû le réconforter. "Allons docteur ! Pas de panique ! Ce n'est pas un cancer qui va m'abattre enfin !"

Chaque jour j'attends les résultats de cette biopsie. Je trie le courrier. Pub. Pub. Encore et encore le même réflexe Pub/poubelle, pub/poubelle. Arrive la relance numéro une du jour : ENGIE. Elle part à la poubelle avec les pubs. Puis survient une relance alarmante : la mutuelle. Aïe Je n'ai plus de prise en charge ! Ils m'ont résilié ! La catastrophe ! Comment je vais faire ? C'est pas le moment de...
Pourtant c'est le moment, la 3e lettres vient de l'hôpital lui même, qui me convoque en urgence pour me faire opérer. Les rendez-vous anesthésistes sont programmés. Oui, mais ça coûte cher tout ça, et puis je suis dans un pétrin tel que ça en devient secondaire. Je ne peux plus nourrir ma fille, le père refuse de payer de pension alimentaire et ne prend en charge aucuns frais. Je paye tout ce qui conserve sa santé et son éducation. Elle se retrouve avec un SED et une mucoviscidose, sans mutuelle. Je n'ai pas le temps pour un cancer.
La lettre part dans la pile "à sacrifier". De toute façon celui qui devait être le père de mes futurs enfants n'a pas rappelé.
J'abandonne.

Je me suis occupée alors de tout. Sauf de ça. De toute façon je suis confiante. J'ai vu pire, ce n'est pas un cancer qui va me tuer ! J'ai fait la guerre moi ! Oui avec le SED, il existe pire qu'un cancer crois-moi...
Et puis je poursuis une autre guerre : contre la MDPH pour le renouvellement de mes droits à l'AAH. "dossier en cours". Il manque des papiers pour le clôturer et faire passer l'aggravation. Le cardiologue n'a pas fini ses investigations. Je me démène comme je peux pour l'envoyer au plus vite en commission. Vite chez eux, c'est en moyenne 6 mois. Donc : une fois le dossier complet, il faut attendre 6 mois avant qu'il ne soit étudié.

Je vais crever !

J'ai revendu toutes mes affaires pour survivre. Mon apple watch mesurait mon rythme cardiaque et m'alertait quand mon coeur s'emballait et que l'arythmie devenait critique. Elle a payé mon loyer.

Il m'a rappelé. Mon Amour. Après moult déboires, on se dit qu'on ne peut pas trouver de raison de vivre l'un sans l'autre. C'est le principe d'une âme sœur non? On cherche des bases solides pour reconstruire, en supprimant toute toxicité extérieure qui avait alors pourrie notre couple. Je reprends espoir en mon avenir.

Je finis par gagner mon combat contre la MDPH un peu avant Noël. Ma fille aura un jouet alors ! Mais pas de traitements... Ils me coupent les droits de prestations qui devaient prendre en charge les frais liés à sa maladie.
C'est une nouvelle catastrophe qui survient alors en cette fin d'automne : nous n'avons toujours pas de mutuelle, son père refuse de prendre en charge celle de notre fille. De plus, celui-là me fait une nouvelle crise de jalousie. Je suis capable de pardonner et reconstruire avec mon homme actuel, ce que je n'ai pas été capable de faire avec lui. Il ne comprend pas les raisons (quand on a des œillères c'est plus difficile !) et décide de tenter de briser notre couple. Encore un. Une bagarre judiciaire se lance à la suite concernant la garde de la petite. Mon Amour prend peur pour ma fille et repart. Loin. Trop loin. Je me retrouve plus ou moins seule aux périodes de Noël. Il évite de revenir le temps que l'autre abruti se calme.

Mon entourage me met la pression. "Va revoir ton chirurgien ! Ne nous laisse pas ! Ça fait 7 mois que tu as annulé ton opération ! Pense à ta fille ! Si tu n'es plus là, elle finira chez son père"
LA parole qu'il fallait me dire pour me secouer "CHEZ SON PÈRE ??? Mais il ne sait pas gérer sa muco ! Il ne lui donne même pas ses médicaments, elle est en danger avec lui !"

Peu avant Noël je vais donc expliquer à mon gynéco que les dettes envers ma mutuelle ne sont toujours pas résolues et que c'est compliqué, l'opération est trop chère et...
Il n'est pas bête le type. Il a compris que je ne reviendrais peut-être plus comme l'autre fois. Pour réduire le coût de la prise en charge de ma lésion cancéreuse, il décide de le faire là. Maintenant. Dans son cabinet.

"C'est une blague ???"

Il dit qu'il va y arriver, en brûlant le col un peu partout il peut le faire, il va pouvoir la démolir cette lésion. Avec de la chance elle n'a pas proliféré trop loin dans l'utérus. De toute façon on n'a plus le choix, il faut arrêter sa progression. Même si j'ai touché le rappel des mois sans allocations, je n'ai pas les moyens de me payer mieux de toute façon.

J'accepte qu'il me charcute. C'est en faisant des expériences comme celle-là qu'il a réussi à me sauver la vie quand mon accouchement s'était mal passé. Après avoir perdu 3,7L de sang, il m'a récupéré ! Il a tellement bidouillé, que même les experts des soins intensifs de Lille ont salué son travail d'orfèvre ! J'ai confiance en lui. Mais j'ai mal.

Ça fait mal la pauvreté.

Il me brûle tout l'intérieur. Je suis venue seule à ce rendez-vous. Je n'avais pas prévu qu'il me ferait un acte aussi barbare. Je repars et conduis seule. Je suis sous le choc, mais j'ai trop de fierté, je continue ma vie et je n'annule pas mon weekend. On est vendredi, j'avais prévu des sorties, tant pis ! J'y vais !

Je me suis écroulée le dimanche soir.

J'ai passé Noël pliée en deux à me tenir le ventre, et le nouvel an avec une infection intra-utérine carabinée. Un nouvel an sans lui, le cœur meurtrie et le bide explosé. L'année s'annonce encore foireuse.

Aïe. Ça fait mal très la pauvreté bordel.

Et puis... Le service gynéco avait refusé de me recevoir "ce n'est pas possible ! Ce n'est pas une infection ! Ce que vous racontez n'existe pas. Vous allez peut-être avoir vos règles hein !" Avec le "hein" typique nordique bien écrasé, qui se marie si bien avec cette situation grotesque.
Le médecin traitant, lui, m'avait regardé ahuri "il vous a fait ça !!!! Sans anesthésie ! Et il ne vous a même pas donné un Spasfon© ??" Je suis repartie avec 48 boîtes de Spasfon©. (Je n'exagère pas, je les ai compté) et une tape sur l'épaule de sa part.
"Ne restez pas comme ça ! Retournez insister, aller aux urgences faites quelque chose !"

L'infection s'est propagée, j'accumule une telle fébrilité, que l'angine que j'ai choppé me gonfle la gorge à ne plus respirer.
On est le 1er janvier et bon nombre de personnes cuvent sur des brancards. J'écris sur mon téléphone pour que les médecins des urgences comprennent que je suis bloquée. Je ne fais pas de fièvre alors ils ne prennent pas au sérieux.
"Bon on va faire un petit prélèvement pour voir quand même, mais je pense que c'est viral et qu'il va falloir attendre avec une cuillère de miel"
Il revient en courant, son thermomètre à la main "mon appareil doit être en panne !!! Ce n'est pas possible ! Votre streptocoque est tel, que vous ne devriez même pas pouvoir marcher, vous devriez tellement chauffer que vous délireriez". Oui mais moi je ne fais jamais de fièvre ! Mon corps ne se défend pas ! Je ne peux pas lui dire, je ne peux plus parler, je m'étouffe.
Je me retrouve alors sous perfusion d'antibiotiques et de cortisone aux urgences les premiers jours de 2019.
Et bien aussi incroyable que cela puisse paraître, cette angine m'a sauvé la vie. Les antibiotiques ont agit sur mon infection de l'utérus. Par contre, c'est cher une nuit aux urgences. Les huissiers finiront par se déplacer quelques mois plus tard pour me forcer à payer.
Je mets quelques jours à me remettre de l'angine, mais mon ventre me fait encore si mal. Et je saigne tellement souvent.

Aujourd'hui nous sommes début juin. Je n'ai toujours pas réussi à régler ma dette à ENGIE. Ils sont venus pour me couper l'électricité, mais j'ai donné 300€ de mon découvert en banque pour me sauver la vie. Ma prise d'oxygène n'est pas une raison valable selon eux, la recharge de mon fauteuil roulant électrique non plus. L'assistante sociale veut bien lancer une prise en charge FSE, mais il faut que je verse ces 300€ pour mettre en route la demande. Je ne les avais pas. J'ai dû les inventer. Si je les avais eu j'aurais réparé ma voiture qui tombe en ruine ! A la place je me prends des contraventions pour contrôle technique non en règle. Elle est en panne et ne passe pas au contrôle technique. Les contraventions sont exorbitantes et m'empêchent d'avantage de trouver les moyens de la réparer ! Pourtant je dois conduire, toutes les semaines j'ai des rendez-vous médicaux pour moi ou ma fille. je ne peux pas faire autrement. Le serpent se mord la queue ! Je suis dans une spirale infernale.
Spirale oui, mais financière ! Parce que...

J'AI GAGNÉ.

Je viens de recevoir d'autres lettres.
Pub... Pub... Relances... Contraventions... puis se cache une petite enveloppe qui ressemble aux autres. J'ouvre de manière totalement nonchalante et là je m'écroule pour la deuxième fois.

J'ai gagné

Le bidouillage de mon chirurgien professeur ès boucherie à fonctionné. Les derniers examens ne retrouvent plus aucunes traces de cellules cancéreuses malignes. Il l'a buté ce con ! Il l'a eu !

"satisfaisant dans le contexte"

Le contexte cancéreux oui, mais infectieux c'est une autre histoire. 6 mois après mon passage aux urgences, les prélèvements retrouvent encore des traces d'infections, d'inflammation magistrale et difficultés de cicatrisation. Et oui, je suis SED ! Je ne vais pas cicatriser de sitôt ! Je comprends mieux les maux de ventre incessants. Mais je m'en fiche. J'ai gagné un nouveau combat. Un combat que j'ai mené pendant que je tenais tête à mon ex-mari face à la justice. Les Spasfon© dans la poche, le mouchoir dans l'autre, dressée devant la juge pour l'implorer de me donner la garde de ma fille pour la sauver de l'inexpérience de son géniteur. Réponse dans 3 mois.
Ah oui... La justice, c'est comme l'administration française ! Le temps est relatif, la définition de l'urgence prend un autre sens chez eux.

Bon. Qu'est-ce que je fais maintenant ?

Je vais reprendre deux ou trois Spasfon©, et je vais repartir. Je n'ai toujours pas de mutuelle à l'heure actuelle, et ma demande de CMU a disparu. pouf partie !
On recommence...
Ma fille est encore en garde alternée, alors je ne mange qu'une semaine sur deux pour économiser. Mon homme revient de plus en plus souvent. Il faut dire qu'on s'est bien battu pour reconstruire des bases solides. Je l'atteindrai mon rêve de vraie famille. Je ne suis pas du genre à abandonner si facilement ! Mais entre se dresser contre un cancer, et contre la société, c'est une autre paire de manche. Honnêtement je commence à fatiguer. Les ennuis s'accumulent, les nocivités extérieures envahissent notre foyer familial à la stabilité précaire. Les anciens démons qui avaient eu raison de notre couple l'année précédente reviennent. La nocivité que je pensais avoir écartée revient. Un an jour pour jour, la même guerre resurgit. Le foyer est assaillit.

"Repliez-vous repliez-vous ! Abandonnez le champs de bataille!"

J'ai besoin de vacances. J'habite à une heure de la mer. Mais le prix de l'essence atteint de tels sommets, que je n'ai même pas eu les moyens de remplir suffisamment ma réserve de manière à ce que la voiture atteigne au moins l'hôpital où les médecins attendaient ma fille pour des examens. Elle s'est essoufflée sur l'autoroute jusqu'à s'éteindre sur le bas-côté. Ma fille a paniqué. Pourquoi maman ? "Parce que ton père ne veut toujours pas payer de pension alimentaire et que même pendant sa semaine de garde à lui c'est moi qui dois me déplacer pour tes rendez-vous ?". Non je ne lui ai pas dit. Je lui ai assuré que j'allais trouvé une solution.
Et je l'ai trouvée.

Au soir, elle repart chez son père. Un dernier bisou sur le pas de la porte : "au revoir ma chérie ! Bravo tu as été encore une fois très courageuse" Un sourire et un autre bisou de loin. À mesure qu'elle s'éloigne, une larme coule sur ma joue. Je rentre dans ma maison et je fais face aux derniers soucis du jour: mon homme s'écroule sous le poids de disputes, de projets non aboutis et de ventes non conclues. Ce sur quoi l'on comptait pour relever la tête s'envole.
Pire. La CAF ne virera pas la somme convenue. Il y a un nouveau problème de dossier.

J'ai mal.

Mon genou est déboîté.
Je relève mon chéri et nous boitons vers le lit bras-dessus bras-dessous. Il me remet mon genou dans son axe. C'est ça de se dépêcher pour un rendez-vous où l'on arrive en retard faute de moyens. J'y ai laissé un genou, une cheville, une hanche et une épaule.
Nous allons nous coucher ainsi mais nous ne dormirons pas pour autant. Il fait un orage terrible dehors.
"Ça craque" comme dirait ma mère. Trop de pression. La pression atmosphérique chute avec mon moral. J'ai l'impression de voir le déchirement de mon cœur dans le ciel. Le grondement du tonnerre anarchique suit le rythme de mes extrasystoles. Mon cœur s'emballe et gronde dans mes oreilles. La nouvelle montre qu'il vient de me payer pour surveiller mon cœur sonne l'alerte. Elle vibre pour me prévenir de faire attention. Un autre éclair, les murs tremble. Je vibre.
Il dit que ma santé est prioritaire et que cette montre est nécessaire. Moi, Je pense que je vais devoir la revendre.

Je perds pied.

J'écris et je vais me coucher.
Pourtant demain il faudra me lever. Trouver une solution. Pas le choix, j'ai une petite fille qui compte sur moi.
J'ai craqué et j'ai déversé des torrents de larmes. Les rues se sont retrouvées inondées. Les médias relatent les dégâts dans le département. En cette journée post-apocalyptique on éponge les flaques et on fait le bilan des pertes.

Mais attendez, je me relève. Planquez-vous, il va arriver une tempête bien costaude. Cet orage n'est rien. Je connais le goût de la victoire, et rien ne m'empêchera d'en gagner une autre.

Aux armes citoyens.

source: gif trouvé sur les popines

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Toute cette mésaventures est digne d'une tragédie grec. Toutefois elle fait bien parti de votre quotidien et vous ne vous découragez pas face à cette adversité. Voici un upvote à 100% pour vous encourager à continuer à nous donner de vos nouvelles.

C'est ça ! Une tragédie grecque ! Ça me donne des idées ! Mais si je devais la mettre en scène ça finirait en tragi-comique à la Michel Gondry... A méditer...

En attendant, c'est vraiment mon quotidien, et même les métaphores je ne les invente pas. En me relisant, je me dis souvent que c'est tellement gros que les gens vont me prendre pour une fabulatrice. Du fait je ne dis même pas tout...

Pfiou !!! C'est pas humain de devoir faire face à tout ça 😪
Vraiment je souhaite que votre situation à toi et à Flo s'arrange au plus vite ...
Je suis juste déçue pour vous que la cagnotte créée par Seb n'ait pas mieux fonctionné. Je pensais les steemiens plus solidaires ...

Posted using Partiko Android

Non ne soit pas déçue c'est déjà énorme ! Pour tout te dire, la cagnotte paye un arriéré de loyer. Cet arriéré est essentiel pour une chose :
Une demande de mise aux normes de ma maison PMR à été envoyée. Un bailleur social me loue une maison plain-pied destinée aux personnes en fauteuil roulant, OR ils ont oublié des portes adéquats, une place de parking, l'aménagement des extérieurs pour que je puisse sortir... Je loue une maison pour des services qui ne sont pas rendus. J'ai fait intervenir la mairie pour m'aider à appuyer ma demande. Ils n'y répondent pas pour 93€ de retard... Oui 93€ d'excuse pour ne pas m'enlever une marche extérieur qui ne devrait pas exister dans une maison PMR. C'est bas.

J'ai donc pu payer ce retard. Ils n'ont plus d'excuse. La prochaine étape sera encore l'utilisation des médias, dénonçant le fait qu'un bailleur sociale contraint ses habitants à rester coincer chez eux. J'ai la chance de pouvoir me lever du fauteuil et faire quelques pas moi. Mon voisin n'a pas cette chance. Il ne peut donc pas accéder à son extérieur puisqu'ils ont oublié d'enlever les marches et d'élargir la porte. Comment peut-on oublier ça ???

Je vais encore devoir me battre. Mais je n'ai pas le choix, les jours où je suis coincée en fauteuil, je ne peux pas descendre le trottoir et donc je ne peux pas aller rechercher ma fille à l'école moi-même sans être obligée de chevaucher les jardins des voisins en mode karting. On me voit me secouer dans tous les sens dans mon fauteuil électrique, je fais peur à tout le monde. A posteriori je trouve ça rigolo ! Sur le coup, les articulations en prennent un coup et je suis loin de rire.

Tant mieux si ça vous aide mais j'aurais aimé pouvoir faire tellement plus ...
J'espère que tu vas avoir gain de cause pour ça aussi alors, en plus de tout le reste :)
Bon courage :)

Posted using Partiko Android

Quel courage et quelle force! C'est hallucinant toutes ces inepties du système et si peu d'aides pour des prises en charge qui devraient être considérées comme essentielles!!!

Bon courage pour la suite et en te souhaitant de tout coeur que l'avenir se profile plus serein...

Si seulement j'étais un cas rare ! Dans mon groupe de SED que nous avons créé pour partager nos galères, on se rend compte qu'on a tous les mêmes problèmes ! De partout ! Certains n'ont pas la force de se battre, et ne sont pas entouré. C'est ceux là qu'il faut plaindre. Moi je ne suis pas seule, et j'ai une grande gueule qui me sort toujours des pires situations. Je ne suis vraiment pas la plus à plaindre.

Justement, c'est ça qui est désolant... qu'il n'y ait rien de fait pour vous tous!!! Bon courage et garde "ta grande gueule", j'ai l'impression qu'elle t'est fort utile!!!

Encore tout le courage possible!

ALORS ! Je viens d'apprendre que l'expression "grande gueule" n'a pas forcément la même signification selon les pays ! Je suis franco-française de France avec option oeillières à la parisienne ! Je m'imagine souvent très mal que les expressions peuvent prendre des sens différents dans les pays francophones. Ça me fait bien rire là pour le coup ! ( Bien plus que la fois où j'ai présenté ma fille à un Québécois en lui disant que c'était mon gosse. Il y a eu un long temps de latence entre son rire et mon humiliation ! ah ah ah) .

Je pense que tu avais compris le sens quand même ! Je viens quand même expliquer que "grande gueule" signifie chez moi "parler beaucoup et fort" pour ceux qui n'avaient pas compris !

Lol, oui, j'avais bien compris le sens et c'est d'ailleurs dans celui-ci que je l'utilisais... il faut savoir se faire entendre pour faire respecter nos droits et tu en as bien besoin !!! ;)

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