Des centaines de Pères Noël à l'assault

Tel qu'annoncé, me voici de retour sur mes skis !

Après une trêve quasi complète depuis 2011, c'est en pleine nuit que je me lève pour rejoindre la soeur Solange et son chum Louis-Philippe dans le stationnement d'une gare de banlieue de la région de Montréal. Direction Le Massif, la station ayant le plus haut dénivelé au Québec.

https://d.tube/v/nicobeaulieuqc/dtyj6o8d

Déjà, premier pépin : on doit attendre 15 minutes pour être certain de ne pas se faire donner un billet d'infraction, car il est encore interdit de laisser le Rav4 de la soeur dans ce stationnement. Au coup de 5 h, Go !

En direction de Trois-Rivières, on est un p'tit peu en mode what the fuck. Il y a encore que quelques heures, j'étais dans une autre station pour faire ajuster mes skis en vue de la journée de dimanche. Et nous voici, avec peut-être 3 heures de sommeil dans le corps, à filer à 115 km/h en pleine noirceur dans une Prius surchargés. Tout ceci en vue de se rendre à un party où des centaines de pères Noël nous attendent, rabais instantané oblige. Je vous le redis : What the fuck!

Un arrêt dans un Tim Horton pour un numéro 1 pour le beau-frère, un numéro 2 pour la soeur et un numéro 3 pour moi-même (je parle des numéros des trios à emporter) et nous voici déjà arrivés chez Amélie, l'amie de la soeur. 2e arrêt au Tim pour l'amie, et on file en direction la Capitale-Nationale. Les premières lueurs du soleil en terres mauriciennes se transforment jusqu'à nous aveugler rendus à Québec. Paradoxalement, la température passe de -8 à -18 degrés Celsius.

Hop ! on monte la côte de Beaupré et nous voici dans Charlevoix. Un petit regard au thermomètre et nous voici rendus à -28. Oups. Moi qui n'avais pas prévu acheter des pantalons de neige proportionnels à ma nouvelle taille, ma descendance risque d'être en péril si rien n’est prévu pour corriger le tir. Rendue en station, je vois que la taxe de luxe « Mont Tremblant » s'appliquant désormais au Massif. Je refuse de débourser plus de 200 $ pour une paire de pantalons qui a dû couter des pinottes en fabrication et des lingots d'or en marketing. Comme le dit si bien LP : RIP.

https://d.tube/v/nicobeaulieuqc/jg3adxj6

Ça fait que je laisse les 3 passagers au Massif et les quelques centaines de pères Noël venus glisser pour 15 $ (les profits allant pour une oeuvre de charité de la région). Je me tape 1 h 20 de route supplémentaire pour revenir à Québec en vue de m'acheter des pantalons de neige à prix raisonnable et de meilleure qualité.

Il est finalement 11 h lorsque, de retour à la station, mes bottes s'enclenchent à mes skis. Et je vous promets que le trac et la nostalgie ressentis à ce moment m’a fait échapper quelques larmes. Ou plutôt des glaçons, vu la température.

Quelques virages et les crampes à mes pieds creux apparaissent. Mais, au lieu de négativer la chose, je me focalise à réaliser mon objectif de la journée : faire une descente le matin et une l'après-midi. Déjà avec ça, je pourrai dire : mission accomplie.

Arrêté et remplie de douleur en bordure de pente, je regarde les skieurs et planchistes descendre la « Petite-Rivière ». Certains le font naturellement, d'autres ont plus de difficultés. Dans le fond, je suis peut-être juste un skieur parmi tant d'autres : une personne faisant du ski juste à l'occasion et qui a de la misère en début de saison avec les quelques bobos de son corps. Ça fait que, une demi-heure plus tard, je suis rendue en bas des 600 m de dénivelé. Je me sens fière : me voilà de retour en piste !

Pause diner avec les copinos puis je les rejoins pour 3 autres bonnes lignes. En plus, la douleur aux pieds est quasiment disparue. Joie !

Finalement, le bilan est somme toute très positif. Pour l'équivalent du prix régulier du billet de remontée, me voici avec une excellente journée de glisse, un pantalon de neige de qualité et même une tuque et une barbe de Père Noël.

https://d.tube/v/nicobeaulieuqc/hngsbbdk

Z' excellent !