Vivre en Équateur : #8 MON PREMIER SOMMET DE PLUS DE 4500 MÈTRES

Bonjour les steemeurs !

ÇA Y EST, C'EST FAIT! MON PREMIER SOMMET DE PLUS DE 4500 MÈTRES D'ALTITUDE.
Et je suis complètement vidé mais ça valait le coup.
Aujourd'hui, je vais vous expliquer mon parcours jusqu'au pic central du volcan Rumiñahui à environ 4721 mètres.

source : es.wikipedia.com

À la base je ne suis pas trop rando, mais l'opportunité était trop belle.
C'est un ami équatorien qui m'a proposé de venir avec lui pour effectuer l'ascension du volcan Rumiñahui.
Ce dernier est éteint depuis des siècles et possède un cratère immense. Il est situé juste à côté du célèbre volcan Cotopaxi.

source J.CADIO : "Le Cotopaxi à l'aube"

Nous nous sommes donc rendus au parc national du Cotopaxi situé à 1h au sud de Quito. Sachez que pour vous y rendre vous, devez être accompagnés d'un guide du parc national.
Ensuite, vous entrez dans le parc avec votre véhicule et vous vous dirigez vers la lagune où se trouve une aire de stationnement à environ 3900m.
C'est vraiment incroyable lorsqu'on compare cette altitude avec la France. Normalement dans les Alpes, on a de la neige éternelle ou juste de la roche. On dépasse même les plus hauts sommets pyrénéens!!!
Mais sur place, on trouve encore de la végétation, des arbustes, des lapins, c'est fascinant.

Pour réaliser l'ascension, vous devez être bien équipés à savoir pantalon de randonnée, gants, parka de montagne et chaussures de rando. En effet, quand vous arriverez vers le sommet le froid se fait sentir et le chemin devient escarpé.
Lorsque vous commencerez à grimper vous aurez chaud mais ensuite vous serez content d'avoir tout ça.
Cette expédition se fait dans la journée. Pour les grimpeurs les plus aguerris, ils effectueront les 900 mètres de dénivelé en 3h30 mais pour les novices compter 6h30.

Nous voilà donc partis vers le sommet.
Avec un peu d'orgueil mal placé, je laisse entendre à mon ami que je peux suivre son rythme, cela aura été une mauvaise idée.
Au départ, tout se passe bien, nous avançons au pas de course mais très vite, l'altitude commence à se faire sentir.
La montée est une sorte de faux-plat qui avance à travers les herbes.
Ensuite, nous arrivons à une sorte de verticalité puis nous récupérons un chemin.
Le ciel est couvert et en montagne le temps change rapidement.
Malgré l'effort, je prends un instant pour admirer la vue. Malheureusement, le Cotopaxi est couvert de nuages et je ne peux le distinguer.
Je vous mets donc une photo d'un jour ensoleillé.

source : kuodatravel.com

Nous continuons d'avancer à un rythme soutenu jusqu'à arriver au dernier 100 mètres. Là, on se trouve face à une montée abrupte.
Et là on se demande pourquoi on est ici.
Le froid se fait sentir. Le ciel se couvre complètement. La pluie commence à tomber mais avec l'altitude elle se transforme en grêle. Les pierres se dérobent sous nos pas.
Après 30 minutes, nous arrivons enfin au sommet.
C'est incroyable. Même si l'horizon est caché en partie par les nuages, la vue sur la vallée n'en reste pas moins magique.

Nous nous reposons 10 minutes à contempler le paysage.
Cependant, il nous faut redescendre.
Malgré ce que l'on peut penser la montée n'est pas le plus difficile, la descente peut s'avérer bien plus périlleuse.
En effet, à peine les premiers mètres descendus je commence à glisser et j'avoue que le vertige ne me facilite pas la tâche.
Après ces 100 mètres de difficultés, nous arrivons de nouveau sur le sentier.
J'ai les jambes toutes frêles toutefois nous décidons de redescendre au pas de course pour rentrer au plus vite.
J'avoue que j'avais présumé de mes forces, quant à mon ami, il se met à cavaler comme un lièvre. J'essaie de le suivre mais sans succès, étant contraint de continuer ma route en marchant tandis que je le perds de vue.

Après une heure, en alternant la marche et la course, j'arrive enfin au véhicule près de la lagune.
J'ai réussi à finir le parcours en 4h15 malgré une condition physique un peu limite.
Je suis épuisé mais c'est de la bonne fatigue.
Je crois que demain je vais avoir un peu de mal à bouger.
Enfin ça valait le coût, c'était une expérience incroyable.
J'espère que cela vous aura donné envie de venir.
Je vous dis à bientôt!