Les avantages d’un président Trump

in french •  8 years ago 

  Donald Trump a été élu comme 45e président des États-Unis il y a à peine une semaine – et il ne commencera pas son « règne » pour encore deux mois. Mais déjà, son anti fan-club a complètement perdu la boule : on veut l’assassiner, violenter son épouse ou ses électeurs; certains croient même que tous les parcs nationaux vont soudainement avoir des forages pétroliers. 

Au-delà de ces hyperboles farfelues, la présidence de Trump comportera plusieurs avantages. En effet, ces quatre points auront soudainement de l’importance. 

1. Un pouvoir exécutif trop fort 

Pour commencer, les étatistes de gauches (mal nommés libéraux) vont finalement se rendre compte que l’exécutif est trop puissant et que la « balance du pouvoir » n’est plus. 

Malgré sa promesse en 2008 d’apporter « du changement auquel on peut croire », Barack Obama a fait tout le contraire. Non seulement a-t-il poursuivi les politiques de George W Bush comme l’espionnage des civils, des guerres anticonstitutionnelles, l’amitié ouverte avec des démarcheurs et une guerre contre les exploitations légales (au niveau étatique) de marijuana, mais il les a grandement renforcées.  Il a également brûlé ce qui restait de la constitution en signant le NDAA en 2011, qui autorise le président à emprisonner quiconque, n’importe où, sans procès et indéfiniment

Avec un président-élu qui a un fort penchant pour l’utilisation du gouvernement à ses fins personnelles, notamment au travers du pouvoir d’expropriation, plusieurs risquent de trouver intéressante l’idée libérale de restreindre le pouvoir du gouvernement. 

2. Un fédéralisme affaibli 

Dans la même veine, les étatistes de gauche vont se rendre compte que trop de centralisation du pouvoir est un gros obstacle à la liberté. 

Lors de la dernière élection, trois autres États ont complètement légalisé la marijuana, ce qui mène le total à huit juridictions (y compris le District de Columbia). Il y a également 28 États qui ont au moins légalisé le pot médical. 

Toutefois, le gouvernement fédéral classifie toujours la drogue comme étant illégale et « sans usage médical », au même niveau que l’héroïne et le LSD. Ainsi, la Drug Enforcement Agency peut, à n’importe quel moment, assaillir vos opérations (légales étatiques) de pot et saisir vos biens sans vous accuser de quoi que ce soit. 

Bien que Trump semble pragmatique à ce sujet – il veut laisser les États décider – il n’a rien mentionné au sujet de la DEA et de ses opérations qui violent la primauté du droit. Les États bleus voudront sûrement que leur nullification des lois fédérales sur la drogue soit respectée, au même titre que les États rouges ont nullifié les lois fédérales sur les armes à feu. 

3. Une bureaucratie hors de contrôle 

Parlant de la DEA, les étatistes de gauche risquent de porter plus attention aux nombreuses agences gouvernementales, qui agissent généralement avec très peu de transparence. 

En 2010, les médias conservateurs ont largement parlé du scandale de l’Internal Revenue Service, qui harcelait les groupes à but non lucratif à tendance conservatrice comme jamais. Et quand est venu le temps de demander des comptes, la directrice Lois Lerner a soit plaidé le cinquième amendement (le droit de ne pas s’incriminer) ou plaidé qu’elle a perdu ses courriels parce que son serveur a été effacé. 

Plus récemment, le Competitive Enterprise Institute a poursuivi le gouvernement fédéral pour la supposée anticonstitutionnalité du Consumer Financial Protection Bureau, de même que des décisions de son directeur, qui fut nommé lors d’une supposée pause du sénat. D’ailleurs, ledit directeur, comme plusieurs de ses pairs, ne rend presqu’aucun compte. Il a d’ailleurs répondu un « En quoi ça vous importe? » très nonchalant lorsqu’on lui a demandé pourquoi son agence devrait recevoir plus de fonds. 

Avec un congrès rouge pour au moins les deux prochaines années, le premier drame pourrait se produire. Et s’il se produit, les étatistes de gauche souhaiteront sans doute que ces Léviathans bureaucratiques n’avaient pas autant de pouvoir opaque. Quant au second, il semble que plusieurs se soient levés pour le surveiller. Dommage qu’ils soient restés amorphes lors des huit dernières années, et qu’ils veuillent qu’Obama utilise ses pouvoirs une dernière fois

4. Une constitution déchiquetée 

Finalement, avoir Donald Trump comme commandant en chef risque de faire redécouvrir la constitution aux étatistes de gauche. 

Ils en ont grandement profité durant l’élection en dépensant massivement dans des comités politiques afin de payer pour de la pub négative contre les Républicains. La muse étatiste Michael Moore en a même profité pour lancer un film controversé contre Trump, chose qui aurait été impensable avant la décision de Citizens United. 

La liberté d’expression est une bonne chose donc; voyons voir comment les étatistes de gauche réagiront si jamais leur gouvernement, fédéral ou local, se tourne contre eux parce qu’ils expriment des idées impopulaires.  

Mais ne nous faisons pas d’illusions : les étatistes de gauche retrouveront leur soif de culte du gouvernement aussitôt qu’ils regagneront le pouvoir. Pour preuve : comparez les manifestations monstres contre les guerres de Bush versus celles d’Obama. 

Par contre, on peut toujours être optimiste! Peut-être certains verront finalement le gouvernement pour ce qu’il est vraiment : pouvoir et oppression.  

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