Bonjour,

Merci pour ton commentaire et cette analyse.

Il est vrai que nous aurions les moyens de nous organiser mais c’est là que le terme de “révolution” m’a toujours dérangée car il induit souvent une passion trop forte dans la réalisation par la suite hélas ce qui aboutit souvent à l’échec ou la déviation des valeurs du mouvement d’origine.

J’ai toujours trouvé cet extrait de “La gloire de mon père” de Marcel Pagnol plein d’un certain bon sens pour définir ce sujet: “Révolution, c'est un mot mal choisi, parce que ça veut dire un tour complet. Par conséquent, ceux qui sont en haut descendent jusqu'en bas, mais ensuite ils remontent à leur place primitive… et tout recommence.”

C’est en cela que je te rejoins sur la nécessité de ne pas entrer dans une vaine logique d’affrontement mais de réclamer de pouvoir prendre ses responsabilités et les assumer (ce qui demande beaucoup de cran je l’accorde).

Oui nous disposons d’un panel de libertés qui ouvrent des champs d’action pour faire pression à titre individuel et « mini-collectif »sur tel ou tel lobby par exemple mais ce n’est pas exploité de manière suffisante et coordonnée pour aboutir clairement.

Il y a aussi tout un panel de solutions en face pour conserver l’état de fait et la meilleure arme en France reste « diviser pour mieux régler »

Depuis des années on nous pousse (et – important- on accepte de se laisser pousser ) à se déconsidérer entre français, devenir peureux et méfiants plutôt que confiants et solidaires, être farouchement en compétition pour tout (emploi / logement / relations amoureuses etc). Je passe le détail des explications sur la consommation à outrance et au prix des vies humaines à travers le monde qui est un sujet que nul ne peut ignorer depuis le temps que la presse (bien qu’on puisse la critiquer) relaie depuis longtemps , mais qui pourtant n’empêche pas le phénomène de continuer.

Tout ceci ne peut pas être sans effet sur notre capacité à nous mobiliser en une société française unie et forte, nous souvenir de remettre en question parfois des idées qui nous semblaient acquises pour pouvoir évoluer librement et nous développer. Ne pas juste « grandir » mais surtout « mûrir ».

Mais ce n’est pas une fatalité.

A mon avis la transition la plus essentielle à assurer est philosophique / spirituelle (chacun l’exprimera selon sa sensibilité) car elle conditionne toutes les autres.

Elle devrait s’effectuer simultanément à titre individuel et collectif pour devenir une construction établie sur des bases communes solides et pour cela un des moyens je pense est de communiquer comme nous sommes en train de le faire ensemble grâce à la blockchain finalement : sinon on restera dans le vieux schéma politique de « l’homme providentiel » avec ses désillusions habituelles.

Si on veut faire évoluer le présent et surtout pouvoir choisir notre avenir ou lieu de le subir, nous devons réclamer nos responsabilités individuelles et collectives.
Je parle bien de notion de « devoir » plutôt que le percevoir uniquement comme des «droits » et à l’heure actuelle dans nos paroles et nos actes je ne sais pas ce que tu en penses mais qui nous empêche finalement de les prendre la plupart du temps mis à part nous-mêmes ?