Old story in the Old sheet

in history •  8 years ago  (edited)

This is a story I found in a French magazine in 1918, to maintain, it is not lost. I hope you like it.

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GENTILE OMME limousin sans morgue et poète sans vanité, Julien de Saint-Alvère passait la trentaine quand Napoléon III commençait la cinquième année de son regne. On pouvait en l'autre siècle vivre toute une vie hors des événements. Loin des villes et des récentes voies ferrées M. de Saint-Alvère coulait ses jours égaux dans l'ancienne Commanderie du Temple, qui lui faisait un logis trop vaste pour son célibat. Mais ce garçon timide redoutait l'état conjugal et pour l'amour, se suffisait de ses chimères.
Il avait une curieuse exposition d'images dans la plus belle chambre de sa demeure celle qui une fois l'an recevait l'évêque de Tulle en tournée pastorale. Les images, en cette occasion, disparaissaient des murs pour s'y épingler de nouveau entre l'un et l'autre passage Oh ce n'était point ce que l'on nomme un musée galant. M. De Saint-Alvère n'était pas libertin. Mais si dans son oeuvre rimée le miracle féminin s'exaltait sur le plan spirituel, la femme redevenait la fille d'Eve, avec sa tentation, dans les gravures sorties des vieux livres, dans les estampes libres du Directoire et dans ces dessins qui montraient les étoiles dansantes et les amoureuses de théâtre. De toutes ces graces mêlées M. de Saint-Alvère composait les expressions d'une seule figure, exaltante et fuyante comme le sont les créations du rêve. Et l'on peut dire que l'inspiratrice de qui l'eût imaginé son plus récent poème avait pris les formes et le visage de cette Grazzia Carlotti, qui, dans les derniers hivers de la capitale avait fait la fortune du Théâtre Italien. Sous le regard adorant du poète la Carlotti réalisait le triomphe de tous ses rôles. Elle dansait et chantait en ienne, i en princesse de conte d'orient, en libellule de gaze et d'or. Fine, avec une petite figure ardente des yeux en flamme et tout le ciel et l'enfer dans le sourire, Grazzia Carlotti, depuis six mois, commandait les effusions lyriques de Saint-Alvere. Heure sont les élus de la poésie, qui vivent les romans irréels !.

English

GENTILE OMME Limousin without morgue and poet without vanity, Julien de Saint-Alvère passed his thirties when Napoleon III began the fifth year of his reign. In the other century, one could live a life without events. Far from the cities and the recent railway tracks, M. de Saint-Alvère was flowing his days equally in the old Commanderie du Temple, which made him a dwelling too vast for his celibacy. But this shy boy feared the conjugal state and for love, was enough of his chimeras.

He had a curious exhibition of images in the most beautiful room in his house, which once a year received the Bishop of Tulle on a pastoral tour. The images, on this occasion, disappeared from the walls to pin them again between the two passages. Oh, this was not what is called a gallant museum. M. de Saint-Alvere was not a libertine. But if in her rhymed work the feminine miracle was exalted on the spiritual plane, the woman would become the daughter of Eve, with her temptation, in the engravings from the old books, in the free prints of the Directory and in those drawings which showed The dancing stars and the theater lovers. Of all these mixed graces M. de Saint-Alvère composed the expressions of a single figure, exalting and fugitive as are the creations of the dream. And it may be said that the inspiration of who had imagined her most recent poem had taken on the form and face of that Grazzia Carlotti, who in the last winters of the capital had made the fortune of the Italian Theater. Under the adoring gaze of the poet La Carlotti realized the triumph of all his roles. She danced and sang in her, in a fairy-tale princess, in a dragonfly of gauze and gold. Fine, with a small fiery face with flaming eyes and all the sky and hell in the smile, Grazzia Carlotti, for six months, commanded the lyrical effusions of Saint-Alvere. Hour are the elect of poetry, who live unreal novels !


La réalité vide et morne, c'était, par ce temps de neige, la solitude frileuse d'un homme qui, près de son âtre fumeux, attendait le repas du soir. Aucun son ne traversait les brumes, et dans la maison la servante presque muette ne donnait pas la sensation d'une présence
Saint-Alvère souffrait de cet ennui glacé qui ne vous laisse même pas le goût d'ouvrir un livre, quand il entendit tinter la cloche de son ermitage Presque aussitôt deux voyageuses, qu'enveloppaient jusqu'aux yeux des rotondes à capuchon, étaient introduites avec le voiturier du bourg

  • Bien des excuses monsieur, dit l'homme. J'ai eu sur la route un accident de brancard. La voiture a presque versé. Mais il n'y a pas eu de mal pour ces dames, que je ne pouvais pas tout de même, laisser sur le chemin.
    Les voyageuses avaient relevé leurs capuches sur d'aimables visages. Leurs yeux fixaient Saint-Alvère, qui les saluait sans trop oser les regarder.

  • Monsieur, dit l'une des jeunes femmes, dont l'assurance marquait l'autorité sur sa compagne nous voici bien confuses d'avoir forcé votre porte, mais il n'y a point d'auberge, me dit-on, au village et nous sommes sans toit.

  • Oh mesdames, protesta Saint-Alvère, ma maison est à vous et j'espère que vous accepterez de vous asseoir à ma table.

  • Voilà donc un complet sauvetage, dit en riant la voyageuse. Que de grâces, monsieur, nous vous devrons! Une seule chambre d'ailleurs nous suffira. Lise et elle se tourna vers l'autre jeune femme - me sert avec un dévouement qui a fait d'elle mon amie.

  • Maria ! commanda Saint-Alvère à la servante, dont le visage ahuri se montrait à la porte
    vous installerez ces dames dans la chambre de Monseigneur et vous y ferez un grand feu.
    L'instant d'après, les deux femmes dépouillaient leurs vêtements de voyage. dans le logement de l'évêque.

  • Ah ! madame, se réjouissait Lise, Dieu nous garde!

  • Et comme il nous loge ! vois donc, petite, ce lit à balustres… Ce crucifix d'église !... Et ce grand portrait aux Elle riait. armes pontificales !... Notre sommeil aura la bénédiction du pape.
    Elle riarit. L'aventure, vraiment, se faisait amusante. On porta les bagages. Lise ouvrit une malle.

  • Comment vais-je habiller Madame?
    “ Madame ne répondit pas tout de suite. Son regard venait de découvrir au mur le trésor secret du poète

  • Oh oh fit-elle presque scandalisée ce ne sont point là des figures de chapelle !
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    Mais son étonnement devint une stupeur joyeuse quand elle eut distingué les images de Grazzia Carlotti.

  • Lise, vois donc !
    Lise regarda, joignit les mains, s'exclama

  • Oh par exemple!
    La jeune femme, d'un geste vif, avait avait décroché un miroir. Avec un demi-sourire, elle examinait aux chandelles son visage un peu brouillé par la fatigue et ses boucles défaites.

  • Il ne faut pas, dit-elle, trop faire attendre l'hôte qui nous traite si bien. Vite, coiffe-moi. Et tu me donneras une robe.

  • Blanche?

  • Non, c'est trop jeune fille... Ma robe verte Non, il n'y a pas assez de lumière... Rose, peut-être, oui, c'est cela... Je crois vraiment, Lise, que je serai mieux ce soir avec la robe rose.

English

The empty and dreary reality was, in this snowy weather, the chilly solitude of a man who, near his smoky hearth, waited for the evening meal. No sound passed through the mists, and in the house the almost dumb servant did not give the sensation of a presence
Saint-Alvère suffered from this icy boredom which does not even leave you the taste of opening a book, when he heard the bell of his hermitage clinking. Almost immediately two travelers, who were wrapped up to the eyes of the hooded rotundas, were introduced With the valet of the village

  • Many excuses, sir," said the man. I had a stretcher accident on the road. The car almost poured. But there was no harm for these ladies, which I could not still leave on the way.
    The travelers had raised their hoods on amiable faces. Their eyes fixed Saint-Alvere, who saluted them without daring to look at them.

  • Monsieur," said one of the young ladies, whose assurance marked her authority over her companion, "we are very confused to have forced your door, but there is no inn, I am told, at Village and we are without a roof.

  • Oh, ladies," protested Saint-Alvère, "my house is yours, and I hope you will sit down at my table."

  • That is a complete rescue," said the traveler, laughing. What graces, sir, we owe you! Only one room will suffice. Lise and she turned to the other young woman - serves me with a devotion that made her my friend.

  • Maria! Commanded Saint-Alvère to the servant, whose bewildered face appeared at the door
    You will place these ladies in the room of Monseigneur and you will make a great fire there.
    The next moment, the two women stripped their traveling clothes. In the lodging of the bishop.

  • Ah! Madame, rejoice Lise, God keep us!

  • And how he lodges us!" ... That church crucifix! "And this great portrait to the ladies was laughing. Pontifical weapons! Our sleep will have the Pope's blessing.
    She laughed. The adventure was really amusing. We carried the luggage. Lise opened a trunk.

  • How shall I dress Madame?"

  • Madame did not reply at once. His gaze had discovered on the wall the secret treasure of the poet

  • Oh," she said, almost scandalized, "these are not chapel figures!
    But her astonishment became a joyful stupor when she had distinguished the images of Grazzia Carlotti.

  • Lise, look!
    Lise looked, clasped her hands, exclaimed

  • Oh, for example!"
    The young woman, with a lively gesture, had unhooked a mirror. With a half-smile, she examined by candlelight her face somewhat blurred by fatigue and her defeated curls.

  • We must not wait," she said, "for the host who treats us so well." Hurry up, coiffe me. And you will give me a robe.

  • White?

  • No, it's too young ... My green dress No, there's not enough light ... Rose, maybe, yes, that's it ... I really believe, Lise, That I shall be better tonight with the pink dress.


MONSIEUR DE SAINT-ALVERE avait cru devoir, lui aussi, faire quelque toilette. Il se guindait dans un habit au long usage quand la jeune femme le rejoignit dans un épanouissement de volants et de dentelles aux couleurs de l'aurore.
Saint-Alvère, saisi par l'apparition, jeta un regard désolé sur la modestie de sa table.

  • Monsieur, vous pourrez faire enlever l'un des trois couverts, Lise prendra son repas
    dans notre chambre.
    Elle rectifia avec une révérence mutine :
  • La chambre de Monseigneur !
    Elle avait pris place. Saint-Alvère restait debout, comme éperdu. Il fallut que son invitée le priât de s'asseoir.
  • Voyons, monsieur, je ne suis pas pour vous une inconnue !
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  • Madame... pardonnez-moi, mais je suis troublé par la plus incroyable ressemblance.
  • Il ne s'agit pas d'une ressemblance, monsieur de Saint-Alvère. Excusez-vous plutôt de ne pas m'avoir tout de suite reconnue. Il y a dix portraits de moi dans votre demeure. Je suis Grazzia Carlotti.

Pendant le repas, éclairé par la flamme de l'âtre et par truatre flambeaux, dans le fascinant tête-à-tête avec l'image qui se faisait vivante, Julien eût perdu l'usage de la parole s'il ne lui avait fallu répondre, au moins par des balbutie- ments, à cent rieuses questions.

  • Comment vous êtes-vous permis, monsieur, de mettre les figures de mes rôles dans une chambre pieuse Les journaux à dessins sont donc si répandus dans vos déserts Vous vous intéressez au théâtre, au chant, aux danses Mais, que dis-je vous devez aimer tous les arts puisque vous êtes poète. Pardonnez-moi, j'ai trouvé dans votre musée de gravures des poèmes signés de votre nom…
  • Madame !....
  • J'ai lu. C'est indiscret, peut-être, mais ces vers ont fait mon admiration. Quel enthou siasme pour les sylvaines et les ondines Voit-on. vraiment de ces créatures dans votre heureux pays J'ai une faim. Ce chapon doré, une merveille !...
    La veillée se prolongea dans le jeu des propos. Saint-Alvère, entraîné, y montra quelque verve. Il fit, non sans humour, le portrait du vieux garçon de campagne à qui l'on donne la garde des jeunes filles et qui tourne l'innocent madrigal dans les réunions de château.
  • Et cette façon de vivre monsieur, comble vos aspirations?
    Le petit pied, chaussé de soie rose,
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    jouait avec un volant de la crinoline. Saint-Alvere suivait ce jeu d'un oeil fasciné.
  • Peut-être, madame, murmura-t-il, y a-t-il en moi deux personnages, dont l'un doit, hélas! Se satisfaire des songes... Mais, s'il arrive qu'une fée vivante passe un jour dans une solitude que peuplent les imaginations, il aura vu se réaliser tout l'enchantement de ses rêves.
    Un silence s'était fait. Le petit pied de soie rose avait disparu sous les mousselines. Julien appuyait un regard d'extase triste sur le fin profil à boucles qui s'évanouirait le lendemain.
    Grazzia suivait la pensée retenue, comme si elle s'était dite tout haut.
  • Monsieur, fit-elle avec douceur, je suis ravie de vous avoir connu.
  • Et déjà, madame, vous dites les courtoisies qui marquent les départs.
  • On se quitte, on se retrouve...
    Et, comme elle voyait se fermer le visage :
  • Ne souhaiteriez-vous donc pas de me revoir?
    Il eut un rire de pauvre qui voit passer d'autres pour la fortune.
  • Pourrais-je croire, madame, à quelque magie qui vous ferait une seconde fois, dans ces chemins
    interrompre un voyage?
  • Parlons, monsieur, plus simplement. J'habite à Paris, sur la chaussée d'Antin, une maison que l'on dit agréable. On aime y venir et je serais heureuse de présenter un bon poète à mes amis. Vous verriez chez moi, ou ailleurs dans la ville, des femmes aussi jolies que vos créatures de papier. Est-il possible, monsieur de Saint-Alvère, que vous ne soyez jamais entré dans un théâtre Vous retrouveriez les elfes de vos inventions dans les ballets de l'Opéra... Monsieur, vous ne répondez point, c'est donc que je dois vous attendre. Je vous donnerai mon adresse et vous me ferez connaître votre arrivée.
    Elle se leva, menue et précieuse dans son nuage rose.
  • Ces bougies se consument. N'attendons pas de les voir mourir. Je crois d'ailleurs que je vais avoir sommeil. Quittons-nous, monsieur de Saint-Alvère, et baisez-moi la main.

English

The empty and dreary reality was, in this snowy weather, the chilly solitude of a man who, near his smoky hearth, waited for the evening meal. No sound passed through the mists, and in the house the almost dumb servant did not give the sensation of a presence
Saint-Alvère suffered from this icy boredom which does not even leave you the taste of opening a book, when he heard the bell of his hermitage clinking. Almost immediately two travelers, who were wrapped up to the eyes of the hooded rotundas, were introduced With the valet of the village

"Many excuses, sir," said the man. I had a stretcher accident on the road. The car almost poured. But there was no harm for these ladies, which I could not still leave on the way.
The travelers had raised their hoods on amiable faces. Their eyes fixed Saint-Alvere, who saluted them without daring to look at them.

  • Monsieur," said one of the young ladies, whose assurance marked her authority over her companion, "we are very confused to have forced your door, but there is no inn, I am told, at Village and we are without a roof.
  • Oh, ladies," protested Saint-Alvère, "my house is yours, and I hope you will sit down at my table."
  • That is a complete rescue," said the traveler, laughing. What graces, sir, we owe you! Only one room will suffice. Lise and she turned to the other young woman - serves me with a devotion that made her my friend.
  • Maria! Commanded Saint-Alvère to the servant, whose bewildered face appeared at the door
    You will place these ladies in the room of Monseigneur and you will make a great fire there.
    The next moment, the two women stripped their traveling clothes. In the lodging of the bishop.
  • Ah! Madame, rejoice Lise, God keep us!
    -And how he lodges us!" ... That church crucifix! "And this great portrait to the ladies was laughing. Pontifical weapons! Our sleep will have the Pope's blessing.
    She laughed. The adventure was really amusing. We carried the luggage. Lise opened a trunk.
    -How shall I dress Madame?"
    -Madame did not reply at once. His gaze had discovered on the wall the secret treasure of the poet
  • Oh," she said, almost scandalized, "these are not chapel figures!
    But her astonishment became a joyful stupor when she had distinguished the images of Grazzia Carlotti.
  • Lise, look!
    Lise looked, clasped her hands, exclaimed
  • Oh, for example!"
    The young woman, with a lively gesture, had unhooked a mirror. With a half-smile, she examined by candlelight her face somewhat blurred by fatigue and her defeated curls.
  • We must not wait," she said, "for the host who treats us so well." Hurry up, coiffe me. And you will give me a robe.
  • White?
  • No, it's too young ... My green dress No, there's not enough light ... Rose, maybe, yes, that's it ... I really believe, Lise, That I shall be better tonight with the pink dress.
    MONSIEUR DE SAINT-ALVERE thought it his duty to dress. He stuffed himself in a long-used habit when the young woman joined him in a blossoming of ruffles and lace in the colors of the dawn.
    Saint-Alvere, seized by the apparition, cast a desolate glance at the modesty of his table.
  • Sir, you can have one of the three cutlery removed, Lise will eat her meal
    in our room.
    She rectified with a mutinous reverence:
  • My lord's chamber!"
    She had taken her place. Saint-Alvère remained standing, as if distraught. His guest had to ask him to sit down.
  • Come, sir, I am not a stranger to you!
  • Madame, forgive me, but I am disturbed by the most incredible resemblance."
  • It is not a question of resemblance, Monsieur de Saint-Alvère." Excuse me for not having recognized me right away. There are ten portraits of me in your home. I'm Grazzia Carlotti.

During the meal, illuminated by the flame of the hearth and by four torches, in the fascinating tete-a-tete with the image that was making itself alive, Julien would have lost the use of speech if he had not To answer, at least by stammering, with a hundred questions.
"How, sir, have you allowed yourself to put the figures of my roles in a pious chamber? The newspapers are so widespread in your deserts. You are interested in theater, singing, and dancing. But what do you say Must love all the arts since you are a poet. Forgive me, I found in your museum of engravings poems signed by your name ...

  • Mrs !....
  • I read. It is indiscreet, perhaps, but these verses have made my admiration. What enthusiasm for the sylvans and the undines? Really of these creatures in your happy country I have a hunger. This golden capon, a marvel! ...
    The vigil was prolonged in the play of words. Saint-Alvere, trained, showed some verve. He made, not without humor, the portrait of the old country boy who is given custody of the girls and who turns the innocent madrigal in the castle meetings.
  • And this manner of life, monsieur, satisfies your aspirations?"
    The little foot, shod with pink silk,

Played with a crinoline steering wheel. Saint-Alvere followed this game with a fascinated eye.

  • Perhaps, madame," he murmured, "are there two persons in me, one of whom, alas! To be satisfied with dreams ... But if a living fairie happens one day in a solitude inhabited by imaginations, he will have seen all the enchantment of his dreams come true.
    A silence had been made. The little pink silk foot had disappeared under the muslin. Julien pressed a look of sad ecstasy on the fine looped profile that would vanish the next day.
    Grazzia followed the restrained thought, as if she had spoken aloud.
  • Monsieur," she said gently, "I am delighted to have known you."
  • And already, madam, you say the courtesies that mark the departures."
  • We leave, we meet ...
    And as she saw her face shut:
  • Would not you like to see me again?"
    He laughed a poor man, who saw others pass for fortune.
  • Could I believe, madame, in some magic that would make you a second time, in these paths
    Interrupt a trip?
  • Let us talk, sir, more simply." I live in Paris, on the Chaussée d'Antin, a house which is said to be agreeable. We love to come and I would be happy to present a good poet to my friends. You would see at home, or elsewhere in town, women as pretty as your paper creatures. Is it possible, Monsieur de Saint-Alvère, that you have never entered a theater? You will find the elves of your inventions in the ballets of the Opera. Sir, you do not reply; Have to wait. I will give you my address, and you will inform me of your arrival.
    She stood up, small and precious in her pink cloud.
  • These candles are burning. Do not wait to see them die. I think I'm going to be sleepy. Let us quit, Monsieur de Saint-Alvère, and kiss my hand.

CERTAINES vies féminines sont trop constamment renouvelées pour ne point laisser fuir avec les jours les souvenirs, même les plus récents. Trois mois après son passage nocturne à la Commanderie, razzia ne pensait plus à Saint-Alvère, de même qu'elle avait oublié les incidents du voyage qui avait eu pour but de régler dans un château d'Auvergne les conditions dorées d'une rupture. Le souper impromptu d retour était fort loin de sa pensée quand un mot du poète, qui l'avertissait, avec un peu de gêne, de sa présence à Paris. Prompte aux ressai.

et gaie comme une grisette, et l'on revint en chantant, les bras chargés de fleurs champêtres.
Les jours, hélas passaient. Après trois semaines, Saint-Alvere annonça son départ. La Car- lotti elle-même devait se rendre à la saison de Bade. Ils échangerent un regard triste, mais ils savaient qu'ils ne pouvaient l'un l'autre se retenir davantage.

  • Puisque, dit Grazzia, vous me quittez après-demain, vous me ferez demain soir vos adieux. Nous souperons ensemble comme lors de mon passage dans votre maison limousine.
    Le printemps avait son beau ciel d'étoiles quand Saint-Alvere vint au dernier rendez-vous. Lise l'introduisit dans un boudoir ouvert sur la chambre tendue d'un satin à fleurettes. Près d'une petite table à deux couverts, l'artiste attendait son hôte, son ami. Elle avait la coiffure de la pre mière rencontre et, aussi la même robe rose. Il s'exclama, ravi et douloureux Ma chère Grazzia, vous me restituez votre plus chère image.

Le repas fut presque silencieux. Après les fruits, quand Lise eut été congédiée, Julien prit avec émotion la petite main et mit à l'un des doigts une émeraude, qui est la pierre du bonheur.

  • Nous ne nous reverrons plus, sans doute, Grazzia, mais vous resterez mon éblouissement.
  • Ami cher, très cher répondit une voix un peu sourde.
    Il porta la main à ses lèvres. Ce fut tout le bras, puis l'épaule qu'on lui abandonna. Une minute, Grazzia se reprit avec une lente douceur. Il crut elle se détachait de lui, mais il la vit sourire. Et elle s'en alla clore plus étroitement les rideaux
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English

CERTAIN feminine lives are too constantly renewed in order not to let the memories, even the most recent ones, flee with the light of day. Three months after his nocturnal passage at the Commanderie, Razzia no longer thought of Saint-Alvère, just as she had forgotten the incidents of the journey which had aimed at settling in a castle of Auvergne the golden conditions of a rupture . The impromptu supper of return was very far from his thoughts when a word from the poet, who warned him, with some embarrassment, of his presence in Paris. Prompted to the ressai.

And gay as a grisette, and they returned, singing, their arms loaded with rustic flowers.
The days, alas, passed. After three weeks Saint-Alvere announced his departure. The Car- lotti itself had to go to the Baden season. They exchanged a sad look, but they knew they could not hold each other more.
"Since," said Grazzia, "you leave me the day after to-morrow, and you will bid me to-morrow evening your farewell." We will sup together as when I was in your limousine home.
Spring had its beautiful sky of stars when Saint-Alvere came to the last rendezvous. Lise introduced her into a boudoir, which was open to the tight room of a satin with flowers. Near a small table with two covers, the artist waited for his host, his friend. She had the headdress of the first meeting and also the same pink dress. He exclaimed, delighted and sorrowful My dear Grazzia, you restore me your dearest image.

The meal was almost silent. After the fruits, when Lise had been dismissed, Julien took the little hand with emotion and placed an emerald on one of his fingers, which is the stone of happiness.
"We shall not meet again, no doubt, Grazzia, but you will remain my dazzle."
"Dear friend, very dear," replied a rather deaf voice.
He raised his hand to his lips. It was all the arm, then the shoulder that was left to him. One minute, Grazzia recovered with a slow sweetness. He thought she was detaching from him, but he saw her smile. And she went closer closer to the curtains


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This is beautiful, though I must admit some difficulty in understanding the old fashioned words:)

@thecryptofiend thanks, I also did not know the French language,: D

Impressive so did you use an online translater?

yes, I rewrote everything to keep this document, and the translator google translite.

Cool. I think eventually Google translate will become sentient and take over the world!

I think so, it's just not so maximum, because a lot of words that need to be repaired anymore.

Merci d'avoir écrit un post en français. C'est agréable de lire un post dans sa langue :-)
Belle histoire

@lajulius je vous remercie, d'abord je voudrais simplement sur l'image illustration, après ma lecture, il était vraiment intéressant.