Covid-19: le variant du coronavirus détecté en France, le vaccin est arrivé fr

in news •  4 years ago 

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Un premier cas de contamination par le variant du Covid-19 apparu au Royaume-Uni a été détecté en France, à l'avant-veille des premières injections du vaccin, qui est arrivé samedi matin sur le sol français. Des cas ont également été détectés en Espagne et en Suède.
Le variant du Covid-19 apparu au Royaume-Uni a été détecté en France vendredi 25 décembre. La présence de ce variant a été confirmée à Tours, chez un Français résidant habituellement au Royaume-Uni. L'homme est asymptomatique et a été isolé à son domicile, a indiqué le ministère de la Santé, qui a annoncé ce premier cas.
Il s'agit de la "première contamination au variant VOC 202012/01 du virus de la Covid-19" détectée en France, précise-t-il. Ce variant est apparu en septembre au Royaume-Uni et des études indiquent qu'il pourrait être plus contagieux. L'homme était arrivé "de Londres le 19 décembre" et a été "pris en charge" à l'hôpital deux jours plus tard, et "détecté positif au coronavirus".

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La confirmation du premier cas en France intervient juste avant le lancement de la campagne de vaccination, qui démarre dimanche à Sevran, en Seine-Saint-Denis, et à Dijon, auprès de personnes âgées volontaires.

Les 19 500 premières doses du vaccin destinées à l'Hexagone sont arrivées tôt samedi matin, sous escorte de la gendarmerie, à la pharmacie centrale de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), en banlieue parisienne, dans un camion réfrigéré venu de l'usine belge de Pfizer.

Des cas détectés en Espagne et en Suède

L'Espagne a également enregistré ses premiers cas de la variante de coronavirus ayant émergé au Royaume-Uni, a déclaré, samedi, le gouvernement régional de Madrid.

Au total, quatre cas ont été détectés, impliquant des personnes récemment arrivées du Royaume-Uni ou ayant eu des contacts étroits avec une personne en revenant.

Les parents et la sœur d'un jeune homme arrivé à Madrid par avion la semaine dernière ont été testés positifs. Le jeune homme est également soupçonné d'être positif, mais les autorités espagnoles attendent les résultats d'un test PCR pour le confirmer. Le quatrième cas confirmé est un homme arrivé à Madrid le 20 décembre sur un autre vol.

"Les patients ne sont pas gravement malades, nous savons que cette souche est plus transmissible, mais elle ne provoque pas de maladie plus grave", a déclaré le directeur adjoint de la santé de Madrid, Antonio Zapatero, lors d'une conférence de presse. "Il n'y a pas à s'alarmer."

Trois autres cas sont suspectés, mais les résultats des tests ne seront disponibles que mardi ou mercredi, a déclaré Zapatero.

Un cas a aussi été détecté en Suède après qu'un voyageur britannique est tombé malade à son arrivée et a été testé positif, a déclaré, samedi, l'Agence suédoise de la santé. La Suède fait partie des nombreux pays européens à avoir imposé des restrictions de voyage pour les voyageurs en provenance de Grande-Bretagne.

Un autre variant en Afrique du Sud

Comme d'autres pays européens, la France craignait depuis plusieurs jours la présence du virus à l'intérieur de ses frontières, malgré le reconfinement de Londres et d'une partie de l'Angleterre, ainsi que la suspension par précaution des liaisons transmanche. Par ailleurs, une procédure a également été mise en place pour les personnes au retour d'Afrique du Sud, "où un autre variant du SARS-CoV-2 circule actuellement de façon active", rappelle le ministère.

Un cas similaire a été signalé en Allemagne, chez une femme arrivée en avion de Londres, et au Liban, également sur un passager londonien.

Un nouveau variant plus contagieux

Selon plusieurs études présentées aux Royaume-Uni, le nouveau variant du coronavirus est plus contagieux que la souche d'origine. L'une d'elle, mise en ligne jeudi, estime que cette contagiosité est supérieure de "50 % à 74 %" et que cela pourrait avoir des conséquences sur le nombre de décès et d'hospitalisations liées au Covid-19 outre-Manche. Mais rien ne démontre à ce stade que cette variante entraîne des formes plus graves.

À lire aussi : Mutation du Covid-19 : "Pour l’heure, rien n’indique que la maladie serait plus grave"

Détecté pour la première fois en septembre en Grande-Bretagne, ce variant présente 22 mutations sur son génome. L'une en particulier, nommée N501Y, se situe au niveau de la protéine Spike (spicule) du coronavirus, une pointe à sa surface qui lui permet de s'attacher aux cellules humaines pour les pénétrer, jouant donc un rôle clé dans l'infection virale.
Les chercheurs de la LSHTM (London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), auteurs de l'étude publiée jeudi, ont précisé qu'ils "n'ont pas pour le moment trouvé d'éléments indiquant que les individus qui contractent le nouveau variant présentent un risque accru d'hospitalisation ou de décès".

"Aucune preuve" que le vaccin ne soit pas efficace

Mais même à risque constant, la probable "forte augmentation" du nombre de cas provoquée par cette mutation pourrait avoir d'importantes conséquences sur le bilan de l'épidémie, estiment-ils.

"Pour le moment, il n'existe aucune preuve suggérant que ce vaccin ne soit pas efficace contre la nouvelle variante", avait déclaré, lundi, Emer Cooke, la directrice générale de l'Agence européenne des médicaments, en donnant le feu vert au produit développé par Pfizer-BioNTech.
Londres et certaines régions du sud-est de l'Angleterre passeront, dans la nuit de mardi à mercredi, sous le plus haut niveau d'alerte en raison d'une augmentation "exponentielle" des cas de Covid-19, potentiellement liée, selon les autorités, à une mutation du virus, a annoncé lundi le ministre britannique de la Santé.

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Londres et une partie du sud-est de l'Angleterre basculeront, dans la nuit de mardi au mercredi en niveau d'alerte "très élevé" au Covid-19, le dernier des trois degrés du système d'alerte gouvernemental, a annoncé, lundi 14 décembre, le ministre britannique de la Santé.

De nouvelles restrictions qui font suite à une augmentation de cas dans cette partie du pays, potentiellement liée, selon les autorités, à une mutation du virus.

Le passage au troisième niveau d'alerte implique notamment la fermeture des hôtels, pubs et restaurants, qui ne peuvent que faire de la livraison ou de la vente à emporter et des lieux culturels comme les cinémas, théâtres et musées. Il interviendra à minuit, mercredi.

"Hautement improbable" que cette mutation ne réponde pas au vaccin

"Au cours de la semaine écoulée, nous avons observé une hausse très élevée, exponentielle, du virus à Londres, dans le Kent, dans certaines parties de l'Essex et du Hertfordshire", a expliqué Matt Hancock devant la Chambre des communes.

"Nous avons donc décidé de faire passer le grand Londres, le sud et l'ouest de l'Essex (...), le sud du Hertfordshire (...) en niveau 3, qui est le niveau d'alerte très élevé." "Ces restrictions entreront en vigueur mercredi matin à 0 h", a-t-il dit.

Établissements scolaires, magasins, salons de beauté et de coiffure pourront, eux, rester ouverts.

"Nous devons agir maintenant pour abaisser la courbe", a déclaré le ministre de la Santé, dévoilant aux députés qu'une nouvelle "variante" du virus a été détectée au Royaume-Uni. Celle-ci pourrait être impliquée dans la propagation "exponentielle" du virus dans le sud-est de l'Angleterre, sans que l'on sache "dans quelle mesure".

"Actuellement rien n'indique que cette variante n'ait plus de chances de causer une maladie grave" et "il est hautement improbable" que cette mutation ne réponde pas à un vaccin, mais elle montre que nous devons être vigilants et suivre les règles", a ajouté Matt Hancock.

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Répercussions économiques

L'un des pays les plus endeuillés en Europe avec plus de 64 000 morts, le Royaume-Uni, qui a connu deux confinements depuis le début de la pandémie, est le premier pays occidental à avoir commencé une campagne de vaccination, après avoir été le premier dans le monde à approuver le vaccin Pfizer-BioNTech.

Craignant une telle décision, le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, avait averti ces derniers jours que le recours au niveau le plus dur de restrictions serait "catastrophique" pour l'hôtellerie-restauration en cette période de Noël.

La nouvelle frappe aussi durement les très nombreux théâtres du West End de Londres. Un "désastre", a réagi le directeur de Theatres Trust, qui représente le secteur. "Les théâtres ont travaillé incroyablement dur pour créer des environnements sûrs pour le public" et risquent des "pertes financières énormes", a-t-il ajouté.

Avec AFP et Reuters

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