Il est loin le temps – une soixantaine d’années – où Jean-Paul Sartre pouvait écrire en préface des Damnés de la terre de Frantz Fanon : “Le colonisé se guérit de la névrose coloniale en chassant le colon par les armes […]. Il faut rester terrifié ou devenir terrible. » L’arme du combattant, c’est son humanité, car, en le premier temps de révolte, il faut tuer : « abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre”. Justifier la violence en termes directs, précis, et s’en réjouir au nom d’une “libération” n’est plus admis par la quasi-totalité des Européens. [...]
Violence and justifications for the radical left. Long gone are the days – around sixty years ago – when Jean-Paul Sartre could write in the preface to the Damned of the Land by Frantz Fanon: “The colonized heals himself from colonial neurosis by driving out the colonist by arms […]. You have to stay terrified or become terrible. »
https://lesamisdelanation.wordpress.com/2020/04/30/violence-justifications-gauche-radicale/