Veille sécuritaire S-06-2017- Maghreb / TUNISIE

in securite •  6 years ago 

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VEILLE TUNISIE

Semaine du 06 au 12 février 2017 .

L'actualité :

  • 6 février: libération de toutes les personnes arrêtées dans un hammam dans le cadre de la cellule terroriste de Ben Arous. Elles appartiendraient au groupe « da wa wa tabligh » mais n’auraient aucun lien avec des groupes terroristes. (R2.R4)
  • 2 hommes récemment arrêtés à Tunis, sont accusés d’avoir préparé des attentats terroristes dans la capitale. L’un des prévenu, originaire de Ben Arous, avait livré le nom de son complice, originaire de Sidi Bouzid. Les 2 terroristes présumés auraient reçu des instructions de jihadistes tunisiens basés dans des camps de l’EI en Syrie. 30 000 dinars ont été saisis à leurs domiciles, première partie d’une somme envoyée par des intermédiaires aujourd’hui recherchés, le solde devant être versé après l’exécution des attaques prévues. (R2)
  • 7 février: saisie à Hassi Ferid, gouvernorat de Kasserine de médicaments destinés à la contrebande vers l’Algérie. (R2)
  • arrestation de 2 extrémistes présumés à la Cité Ettadhamen. L’un des frères aurait avoué avoir prêté allégeance à Daech.
  • 8 février: la police aurait récemment arrêté à Sfax, 6 femmes suspectées de former une cellule de recrutement de jeunes gens pour le jihad, les filles étant plutôt destinées à une forme de « jihad nikah ». Les suspectes ont avoué leur appartenance à AQMI et précisé qu’elles travaillaient avec des éléments de Jabhat Al-Nosra.(R1)
  • arrêtés lundi dernier, 6 membres d’une cellule opérant à Cité Intilaqa et mnihla (Ariana), ont été écroués ce mercredi. En contact avec des membres de Daesh dans les zones de conflit, ils auraient avoué être également en lien avec des terroristes retranchés dans les montagnes et attendre leurs instructions pour préparer des attentats. (R4)
  • arrestation d’un important trafiquant de drogue, condamné à 11 ans de prison, à Jbel Jeloud. (R2)
  • 9 février: démantèlement d’un réseau de trafic de drogue à Kram Ouest (Ben Arous) (R4)

Analyse de situation :

Cette semaine semble se confirmer ce que nous observons depuis quelques temps: une situation sécuritaire relativement stable, une diminution du nombre de cellules démantelées, une constante attention, en amont, portée au recrutement et à l’embrigadement des jeunes et un maintien voire une augmentation des faits sécuritaires impliquant des femmes.

Contexte régional :

En Syrie, les jihadistes de Daesh ont incendié un gazoduc près de Palmyre. Il est situé à proximité de la centrale de gaz de Hayyan à Homs, plus grande centrale gazière du pays. La destruction du site a commencé en janvier et l’incendie du gazoduc serait la dernière étape. Cette centrale aurait alimenté un tiers de la Syrie en électricité.
En Libye, dans les jours à venir, la Tunisie, qui souhaite s’impliquer davantage dans le dossier libyen, devrait organiser sur son territoire, une réunion entre les protagonistes de la crise syrienne. Elle aimerait réunir Haftar et Al Sarraj, ce qui représenterait une grande victoire pour sa diplomatie. Cette rencontre se déroulerait en prélude au mini sommet prévu avec l’Algérie et l’Egypte sur le sujet.
Le maréchal Haftar apparaît toujours comme l’homme fort du pays , a fortiori depuis qu’il est courtisé par les Russes qui pourraient bien remettre le pied en Libye. Ce pays qui était le grand débouché commercial de la Tunisie est de venu « le voisin de tous les dangers ». Le risque de partition du pays demeure, avec un enjeu pétrolier certain (neuvième réserve pétrolière mondiale) et un risque de chaos avéré.

Les zones à risques :

Sont déconseillés, la région de Ben Guerdène ainsi que les zones montagneuses des Gouvernorats de Kasserine et du Kef, de Jendouba ainsi que le corridor routier reliant les villes de Kasserine et de Sidi Bouzid en passant par Sbeitla.

Il est également recommandé d'être très vigilent à Zarsis et Djerba, et d'éviter les zones du Grand Sud Nefta, Douz, Medenine. Ainsi que les régions du gouvernorat de Tatouine, du sud de Dehiba et d'el Borma. Tout voyage dans une zone désertique doit se faire avec une agence de tourisme officielle. Le risque d'enlèvement est particulièrement élevé dans ces régions.

Eviter les zones rurales comprises entre Kairouan, Kasserine et Siliana. Et de manière générale les zones proches des frontières avec l'Algérie et la Libye, dans un rayon d'au moins 30km.

Suivre les recommandations qui, en raison des risques de mouvements sociaux spontanés, conseillent de privilégier l'avion pour rejoindre les zones touristiques du sud-ouest.

Dans la capitale, rappelons qu'il est recommandé de se tenir à l'écart des rassemblements, des axes empruntés par les manifestations et surtout des bâtiments sensibles et en particulier sécuritaires.

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