Veille sécuritaire S-01-2017 Maghreb / TUNISIE

in security •  6 years ago 

VEILLE TUNISIE

Semaine du 02 au 08 janvier2017

L'actualité :

  • 2 janvier: dans la nuit du réveillon, des unités sécuritaires de Nabeul, ont arrêté un homme et une femme dans la zone touristique de Yasmine Hammamet. Selon des sources sécuritaires, l’homme serait d’origine algérienne et ferait l’objet d’un avis de recherche international. La femme, elle, est tunisienne.(R4)

  • arrestation à Mahdia d’un terroriste en possession d’une Kalachnikov, de 2 chargeurs et 60 munitions. Il aurait eu l’intention de commettre un attentat l’après-midi même et était en contact avec Ouanes Fekih capturé au Niger et extradé la semaine passée. (R2 et R4)

  • démantèlement d’une cellule active, composée de 3 personnes, à Jendouba. Les suspects qui semblaient communiquer avec des jihadistes tunisiens basés en Libye et attendre des ordres pour mener des attaques, ont été transférés devant le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.(R4)

  • découverte à la Cité Ettadhamen d’un sac contenant 224 cartouches de 16mm et les pièces détachées d’un pistolet. Ce quartier à l’ouest de Tunis où se déroulent régulièrement des affrontements avec les forces de l’ordre, est considéré par certains comme un des fiefs d’Ansar Charia et de groupes salafistes. (R4)

  • 3 janvier: démantèlement près de Sousse, à Hergla, d’une cellule de 13 membres se réunissant dans une mosquée et enrôlant des jeunes au profit de groupes djihadistes. 12 jeunes auraient ainsi été recrutés et envoyés vers la Syrie, l’Irak ou la Libye. Les suspects auraient également admis être en relation avec un dirigeant d’Okba Ibn Nafaâ. (R4)

  • démantèlement d’une cellule terroriste dans la région de Gaafour, gouvernorat de Siliana. Composée de 5 personnes, elle visait à embrigader des jeunes de la région. L’un des membres aurait avoué recevoir de l’argent d’un terroriste basé en Europe. (R2)

  • 4 janvier: des opérations de ratissage ont débuté dans les ruelles de la Médina de Beja après que des informations aient fait état d’un individu muni d’une valise remplie d’armes. (R4)

  • interpellation à Tataouine de 3 jeunes suspectés d’avoir établi des contacts avec des sites jihadistes et fait l’apologie d’organisations terroristes. (R2)

  • 5 janvier: une cellule active entre la délégation de Beni Hassène et la région du Kram Ouest a été découverte par une unité de la garde nationale à Teboulba dans le gouvernorat de Monastir. Les 5 personnes interpellées ont avoué être adeptes de l’idéologie takfiriste et assister à des réunions destinées à embrigader des jeunes pour les envoyer vers les zones de conflit. Ils étaient également été en contact avec d’autres terroristes du Kram Ouest et des éléments se trouvant à l’étranger. (R2)

  • arrestation d’un takfiriste considéré comme dangereux par des unités du district de sécurité du Kef. L’homme serait en contact avec des éléments terroristes actifs à l’étranger. (R4)

  • arrestation à Gafsa d’un individu originaire de Gtar et suspecté d’appartenir à un réseau terroriste. L’homme avait créé une page sur les réseaux sociaux qui aurait servi à recruter des jeunes pour les envoyer dans les zones de combat. (R4)

  • arrestation à Djerba d’une jeune fille de 20 ans ayant menacé de se faire exploser. (R4)

  • 6 janvier: les unités sécuritaires de Sidi Bouzid auraient réussi à interpeler un individu considéré comme extrêmement dangereux et qui faisait l’objet de 21 mandats de recherche. (R4)

  • arrestation à Ennfidha, gouvernorat de Sousse, d’un fonctionnaire qui ferait partie d’une cellule terroriste. Il est soupçonné d’avoir fourni des renseignements sur les descentes menées par les forces de l’ordre. La collusion d’agents sécuritaires a régulièrement été évoquée mais elle reste un sujet sensible. Tout au plus le ministère de l’Intérieur avait-il reconnu en 2015 le licenciement de 110 membres des forces de l’ordre, dont certains pour leurs liens présumés avec des groupes ou idéologies terroristes. (R2)

  • arrestation par les forces de l’ordre de Médenine d’une jeune fille originaire de Aïn Drahem, ayant quitté le domicile familial à Gabès pour retrouver son ami et qui comptait rejoindre l’organisation Daesh à l’étranger. La famille avait déposé plainte et averti les autorités des projets de leur fille. (R4)

  • arrestation de 3 individus appartenant à une cellule impliquée dans l’envoi de jeunes en Syrie et qui serait dirigée par une femme dans la région de Mesaadine dans le gouvernorat de Sousse. (R4)

  • un groupe de 4 terroristes armés et venus du Jebel Mghila, aurait volé des provisions dans la maison du soldat martyr assassiné Saad Ghozlani. (R4)

  • 7 janvier: arrestation à Ben Arous de 2 présumés terroristes liés à Abou Kaakaa (membre de Jond al-Khilafa abattu en 2015) et revenus récemment de Syrie. Slim Ben Ridha Ben Mohamed Lakhdhar Bouzidi et Mohamed Ali Ben Rejeb Zallouz avaient été condamnés à 12 ans de prison ferme par contumace dans une affaire terroriste. Rentrés illégalement en Tunisie par voie terrestre, ils ont été mis en détention. (R2 et R4)

  • mise en échec d’une opération de contrebande dans le port de Radès. Un container de marchandises a été saisi pour une valeur totale de plus de 2 millions de dinars.

Analyse de situation :

Contexte régional :

En Syrie, ce week end, 69 membres de l’EI auraient été éliminés par les forces turques dans le nord de la Syrie. Les combattants de l’ASL encerclent totalement Al Bab et devraient bientôt lancer l’assaut final pour reprendre cette ville qui occupe le flanc sud de la zone tampon d’environ 5000 km2 qu’Ankara souhaite créer en Syrie. La Turquie exige donc le retrait de la milice kurde pour éviter qu’elle ne fasse la jonction entre plusieurs cantons sous son contrôle.
A l’heure actuelle, 3 pays semblent s’imposer face aux occidentaux dans les tentatives de résolution du conflit: la Turquie, l’Iran et la Russie. En dépit de leurs multiples dissensions, elles partagent aussi certaines inquiétudes communes: la Turquie comme l’Iran se méfie avant tout d’une montée en puissance et d’une autonomisation des kurdes. La Turquie connait une dégradation de sa situation sécuritaire tandis que Moscou peut s’inquiéter d’une éventuelle résurgence du jihadisme sur son territoire si le conflit devait se prolonger.

En Libye: le vice-premier ministre du Gouvernement d’Union Nationale a démissionné, reconnaissant que le GNA a « lamentablement échoué ». Des voix en Libye ont commencé à s’élever pour demander la dissolution du gouvernement de Fayez Al-Sarraj. Cette situation fragilise les initiatives régionales pour relancer un processus politique et le pays se rapproche chaque jour du risque de chaos.
Le président du parlement libyen a demandé à la Tunisie d’être à ses côtés pour empêcher toute intervention étrangère dans les affaires du pays. Il a par ailleurs qualifié de premier pas positif, la proposition algéro-tunisienne de conseil des ministres des affaires étrangères des pays voisins. En attendant, il semble que le maréchal Khalifa Haftar ait annoncé ne pas vouloir se rendre à Alger pour reprendre les discussions avec Fayez al-Sarraj. Entamées depuis 2 ans, il estime qu’elles ne mènent à rien et que l’heure est plutôt au combat.
Le 5 janvier, les autorités tchadiennes ont annoncé la fermeture des frontières avec la Libye, évoquant un risque d’infiltration de soldats de Daech. Concrètement, il pourrait également s’agir d’écarter un groupe rebelle hostile au Président Déby.

En Algérie: selon des sources sécuritaires, les autorités ont pris des dispositions d’urgence sur les frontières avec la Tunisie, près de Tebessa, El Kouif et Maa Labiadh, en raison d’informations faisant état de mouvements suspects et de risques d’entrées d’éléments de Daech. Les mesures comprennent une fouille approfondie des véhicules passant les frontières, ainsi qu’une limitation du trafic. Des caméras thermiques ont également été installées pour faciliter les fouilles tandis que sont déployés des avions appartenant à la police algérienne aux frontières.
Toujours dans le cadre de la lutte antiterroriste et lors d’une patrouille près de Tin Zaouatine, sur la bande frontalière à l’extrême sud-est du pays, l’armée a découvert ce week-end, une importante cache d’armes et de munitions.
Au niveau social, le pays a connu des émeutes dans la wilaya de Béjaïa, puis dans d’autres localités de Kabylie, qui méritent d’être notées car elles ne sont pas sans rappeler la situation en Tunisie.

En Tunisie :

Devant les reculs successifs de l’EI, au moins au niveau territorial, l’affaire du retour des terroristes depuis les zones de conflit ne cesse de faire du bruit et d’agiter le pays. Dimanche 8, plusieurs milliers de Tunisiens se sont rassemblés avenue Bourguiba à Tunis pour prévenir tout laxisme dans le traitement des affaires de terrorisme. Certains ont dénoncé les partis accusés d’avoir poussé les jeunes à partir vers les zones de conflit. Ennahdha, en particulier, se voit reprocher son rôle dans la montée de l’islamisme et des groupes terroristes quand ils conduisaient la coalition gouvernementale entre 2012 et 2014. D’autres ont dénoncé les puissances étrangères qui ont soutenu le terrorisme. Plusieurs autres manifestations sont prévues dans les semaines à venir pour maintenir la pression. Chaque réaction est différente mais les craintes sont les mêmes. Certains appellent à emprisonner les jihadistes dès leur retour, d’autres veulent qu’ils soient surveillés en permanence, tandis que certains refusent catégoriquement leur retour ou demandent qu’ils soient jugés par la Cour Pénale internationale.
Nous avons appris cette semaine par le Ministre de l’intérieur que les 800 terroristes déjà rentrés seraient répartis dans tous les gouvernorats mais avec une majorité dans le Grand Tunis. 300 d’entre eux seraient classés « dangereux ».
Par ailleurs, 160 éléments terroristes de retour des foyers de tension sont actuellement emprisonnés et plus globalement, 1647 personnes sont détenues pour implication dans des affaires de terrorisme.Le tout, au moment où le gouvernement tire la sonnette d’alarme sur la situation catastrophique des prisons tunisiennes qui souffrent d’une énorme surpopulation carcérale. Pour sa part, le secrétaire général du syndicat des prisons, a confirmé l’existence de cas d’embrigadement de détenus de droit commun par d’autres, détenus pour terrorisme, en raison de cette surpopulation. Il affirmé que, dans ce cadre, le retour de jihadistes serait une catastrophe pour les prisons tunisiennes qui ne sont pas en état de les accueillir. Certes, l’idée construction de complexes spécifiques semble avoir été adoptée mais elle ne résout rien dans le court terme.
Le Ministre de l’Intérieur a également évoqué la création du Centre National des Renseignements qui sera placé sous la responsabilité de la présidence du gouvernement. Il s’agit d’une structure de coordination pour la collecte d’informations auprès des différents ministères pour les analyser et définir les prochaines stratégies en matière de renseignements.
Depuis quelques semaines, il semble que le rythme du démantèlement des cellules terroristes se soit de nouveau accéléré. Nous avons par ailleurs eu confirmation cette semaine que des attaques étaient planifiées à l’occasion des fêtes du nouvel an, visant un important établissement et des cibles sécuritaires et militaires. Des mandats de dépôt ont été émis contre 7 personnes faisant partie d’une cellule de 10 membres, parmi lesquels Nasreddine Ben Dhiab qui était en Italie et dirigeait cette cellule, lui fournissant la matière pour la fabrication d’explosifs.
Pour tout le mois de décembre et selon les chiffres de la garde nationale, 11 cellules ont été démantelées et 62 personnes arrêtées dans plusieurs régions: Cité Ettadhamen, Ghardiamou, Sidi Bouzid, Manouba, Jendouba, Gaafour, Ennfiha…99 procédures judiciaires pour terrorisme ont été ouvertes.
Cette semaine, c’est un rapport du centre américain Critical Threats Projects qui vient évoquer la réalité de la menace terroriste en Tunisie, évoquant une possible attaque en préparation qui serait orchestrée par AQMI et soulignant qu’un attentat de Daesh n’est pas non plus à exclure et ce, d’autant plus, que les réseaux pourraient se voir renforcer par des combattants aguerris de retour au pays. De plus, la CIA aurait mis en garde le Maroc tout particulièrement mais aussi la Tunisie, les avertissant que l’EI pourrait, dans les prochains jours, mener des attaques au camion-bélier. Selon, un journal marocain, Daesh aurait spécifiquement demandé à certains de ses membres de rentrer dans leur pays d’origine pour y mener ce type d’attentat en visant les foules.
Egalement, selon certaines sources, El Baghdadi aurait effectivement demandé à ses combattants étrangers de rentrer chez eux, de déclarer des émirats dans les pays arabes et de commettre des attentats dans ces pays et en Europe pour venger les attaques dont l’EI est victime, notamment à Mossoul, dans le « califat ».
Concernant la lutte contre la contrebande, entre le 25 et le 31 décembre, 82 opérations de contrebande ont été déjouées, et des marchandises, armes, et stupéfiants ont été saisis pour une valeur totale de 2212 millions de dinars.

Les zones à risques :

Sont déconseillés, la région de Ben Guerdène ainsi que les zones montagneuses des Gouvernorats de Kasserine et du Kef, de Jendouba ainsi que le corridor routier reliant les villes de Kasserine et de Sidi Bouzid en passant par Sbeitla.

Il est également recommandé d'être très vigilent à Zarsis et Djerba, et d'éviter les zones du Grand Sud Nefta, Douz, Medenine. Ainsi que les régions du gouvernorat de Tatouine, du sud de Dehiba et d'el Borma. Tout voyage dans une zone désertique doit se faire avec une agence de tourisme officielle. Le risque d'enlèvement est particulièrement élevé dans ces régions.

Eviter les zones rurales comprises entre Kairouan, Kasserine et Siliana. Et de manière générale les zones proches des frontières avec l'Algérie et la Libye, dans un rayon d'au moins 30km.

Suivre les recommandations qui, en raison des risques de mouvements sociaux spontanés, conseillent de privilégier l'avion pour rejoindre les zones touristiques du sud-ouest.

Dans la capitale, rappelons qu'il est recommandé de se tenir à l'écart des rassemblements, des axes empruntés par les manifestations et surtout des bâtiments sensibles et en particulier sécuritaires.
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Bonjour à tous, si vous voulez que je continu à vous fournir les veilles sécurité et sociale concernant cette partie de l'Afrique du nord, encouragez moi à partager. il ne s'agit pas de document recopié je ne sais où, il s'agit de ma production, mon travail. Il me semble que c'est un travail de qualité, que je mets à votre disposition, donc quelques votes seraient le bienvenu.bob

Bonjour,

Pouvez-vous citer vos sources ? J'ai vu le même genre d'infos affichées sur les murs de l'ambassade de France, pourtant, la réalité est très différente sur le terrain...

Bonjour, pour vous répondre sur le premier point, nos sources sont ouvertes (médias, journaux, papiers, électroniques), sources fermées (infos terrains)! Il est évident que dans notre métier, la question "quelles sont vos sources?" ne se pose pas. Le factuel n'a que peu d'importance, il est anxiogène pour les non-initiés nous en convenons, mais le plus important dans ce bulletin est la conclusion et l'analyse de la situation. Il ne vous aura pas échappé qu'il s'agit de veilles sécuritaires et sociales de l'an dernier. Second point, il est totalement impossible que vous trouviez ce type de veilles sur les "murs" de l'ambassade de France, car ce n'est pas du tout leur politique, car l'ambassade de France communique très souvent avec des expatriés qu'il ne faut surtout pas affolés (tant pour les possibles investisseurs, que l'employé expatrié lambda). N'oubliez surtout pas que ce type de veille est produit par des entreprises pour déclencher le plan de continuité d'activité des firmes (vous êtes sans doute au courant que personne n'a vu venir la dernière révolution en Tunisie, ce qui a fait fuir de nombreuses entreprises après cela). Nous pensons qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Troisième point, vous dites que "la réalité est très différente sur le terrain", je lis comme une forme de dénie, ce qui permet au terrorisme actuel low cost de faire autant de dégâts. Les forces de l'ordre du pays aidées par d'autres entités font un travail important, ce qui permet d'assainir la situation, mais il reste beaucoup à faire. La Tunisie est malheureusement bordée par la Libye d'un côté et le Sahel de l'autre, zone que vous savez j'espère, être de "non droit"! Je voudrai terminer par, ce n'est pas parce que je ne vois pas que ça n'existe pas! J'espère avoir répondu à vos questions. Nous restons des professionnels objectifs avec une éthique sans aucun parti prix.

Bonjour et merci pour votre réponse. Internet a permis de divulguer tout un tas d'informations à la véracité douteuse ces dernières années, donc la question du factuel se pose encore plus que d'accoutumé. Je ne vais pas retourner à l'ambassade de France pour prendre des photos, mais je peux poster ce lien : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/tunisie/#securite.
En l'occurence, il me semble que l'ambassade informe assez clairement sur les risques encourus dans ce pays. Mais pour y avoir voyagé parmi les autochtones, j'ai été surpris par la différence entre leurs mises en garde (et les vôtres) et la réalité que j'ai pu voir sur le terrain. La réalité, c'est que la Tunisie et les tunisiens sont accueillants, et le seul "racisme" auquel un étranger peut être confronté est d'ordre économique, principalement. La réalité, c'est que pour un français comme moi, il est bien plus dangereux de flâner dans les rues de France (et c'est factuel, si on considère les chiffres officiels depuis les années 1980 en France, en tenant compte que les crimes ne sont retenus qu'en fonction de l'origine éthnique de son auteur), que de me balader en Tunisie. Après, je n'ai pas eu l'occasion d'aller dans les zones de "non-droit", mais je connais des gens qui y vivent. J'ai l'impression que la pauvreté y tue plus qu'autre chose.
Certes, personne n'a vu la révolution venir en Tunisie, mais pour les gens qui ont une certaine expérience, il était évident qu'il fallait s'attendre à un changement en raison de l'âge de l'autocrate déchu. Personnellement, le seul règne de très longue haleine que je connaisse dans l'histoire récente, c'est celui de Louis XIV.
Je ne remets pas en cause vos informations, mais il me semble qu'il faut les relativiser par rapport à la situation dans le monde. Car en effet, n'aidons-nous pas à affaiblir le peu de tissu économique de la Tunisie en ne relativisant pas (fuites des forces vives, disparition des revenus issus du toursime, etc.), alors que le soleil ne brille pas mieux dans beaucoup d'endroits ?
Pour terminer sur les zones de non-droit, nous avons en France aussi nos zones de non-droit. La différence avec les zones de non-droit en Tunisie, c'est que chez nous, elles sont niées. Mais les gens qui sont sur le terrain savent bien à quoi s'en tenir.
Si l'on prend le sens du mot "déni", qui est à l'origine du verbe "nier", en effet, de par mon expérience personnelle, je me permets de nier le tableau grisonnant que vous faites de ce pays. Car ce qui fait des dégâts, c'est l'ouverture des matières premières à la spéculation, bien plus que le terrorsime 'low-cost' (terme galvaudé qui ne veut rien dire), qui est finalement très marginal par rapport à la violence de la question du déclin économique. D'où ma question sur l'origine de vos sources.
J'espère, par ma contribution, vous avoir éclairé sur ma réaction précédente.

Bonjour, j’apprécie les avis construit. Nous n'avons pas pour but de favoriser ou non le tourisme. Nous faisons une photographie de l’instant hebdomadaire en récupérant les infos ouvertes et autres, et apportons certains commentaires et conclusions pour que les entreprises se préparent, prévoient et ne prennent pas les coups de plein fouet. Mais aussi pour qu'ils continuent à travailler dans ce pays en connaissant les risques potentiel. Par mesure de protection, nous diffusons notre travail avec une année de décalage (sur steemit), nos clients eux sont en temps réel et vous devez savoir que les boîtes qui produisent en Tunisie continueront, quoi qu'il se passe, tant qu'ils peuvent produire. Si pour x, quelque chose ou quelqu'un, casse l'outil de prod, alors ils partiront. En les mettant en garde quand c'est nécessaire, nous leur permettons de continuer à produire( inside). Donc voyez-vous, nous produisons l'effet inverse à une lecture primaire de bulletin, exemple : si vous passez avec votre véhicule sur un axe obligatoire où vous prenez des cailloux sur le pare brise, cela pourrait engendrer la perte de contrôle de celui-ci et des dégâts peut être irréversible, vous seriez surpris et ne voudriez plus y repasser. Par contre, si vous êtes prévenus de possible jets de pierres sur cet axe obligatoire, vous prévoiriez avec des protections supplémentaires, ou autres, mais vous continueriez à y transiter. Bien sûr, vous pouvez vous promener à Tunis, il ne faudra juste pas être au mauvais endroit, au mauvais moment. Ne confondez pas Tunis et la Tunisie, Tunis et la banlieue nord aussi, car il y a différents degrés de sécurité selon les zones. Peut-être qu'aujourd'hui vous risquez plus dans une ville d'Europe qu'à Tunis. Certes, mais nous travaillons sur ce pays, donc vous comprendrez que nous traitions de cela. La pauvreté fait monter ostensiblement la violence dans le monde entier. Ce qui nous préoccupe actuellement, c'est la violence liée au sport et des dégradations pilotées par divers groupes. Vous connaissez le lien entre les groupes de supporteurs et certaines milices etc, nous observons cela aussi, pour prévenir plus que guérir. Dans ce type de job, je ne peux pas me permettre de relativiser, car je prendrai un parti, ce que je ne veux surtout pas. Nous ne sommes pas des influenceurs, nous analysons et rendons des conclusions pour que perdure la production. Sinon ce serait couper la branche sur laquelle nous sommes assis. Il y a deux écoles, se cacher la vérité pour ne pas la voir et la mettre en avant pour se prémunir des incidents, nous sommes de la secondes. Merci pour votre réaction !
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